Union Jack 2 [Marvel Fanfiction] [BxB]

Chapitre 21 - The Daffodil Fountain

Il faisait complètement nuit au manoir. Petit, j'avais souvent peur de me balader dans les longs couloirs de cet endroit. J'avais toujours eu du mal à considérer une maison aussi immense comme ma maison. Un endroit chaleureux où je pouvais rentrer pour me reposer. Ma chambre avait cet aspect bien plus intimiste et c'était pour cela que j'y passais le plus clair de mon temps. Mais désormais, avec Union Jack, c'était un peu plus simple de voir le manoir comme une véritable demeure. Et aussi horrible que c'était à penser, depuis la mort de mon père, je m'y sentais un peu plus comme chez moi. Mon vrai chez moi. Héritais-je de cet endroit ? Sans nul doute. Jacqueline avait pris un appartement avec Jack et même si elle était la plus grande, elle n'avait jamais souhaité reprendre le manoir, trouvant qu'il y avait bien trop de travail.

Mais moi, étant Union Jack et ayant mon QG ici, il me semblait logique d'en hériter une fois que notre mère partirait. Et c'était assez ironique désormais de penser à l'héritage en sachant que je ne survivrais sûrement pas assez longtemps pour pouvoir avoir les lieux rien que pour moi.

Je crois Madame Fulter, au détour d'un couloir.

—Brian ? Vous ne dormez pas ? Pour une fois que la nuit est calme. Que faites-vous debout ?

Je haussais les épaules. Moi-même je n'en avais aucune idée. C'était comme si j'arpentais les couloirs sans raison particulière, sans même me souvenir pourquoi je n'étais dans un lit en train de me reposer alors que, pour une fois, j'en avais grandement envie. Quelque chose clochait. J'avais des absences, de plus en plus fréquemment.

—Je ne sais pas Madame Fulter... J'allais dans ma chambre, je crois.

Elle fit un petit rire, ce rire lorsqu'elle ne comprenait pas quelque chose. Ce rire que j'affectionnais particulièrement.

—Vous croyez ? Mais allez-y enfin ! Vous devriez dormir à cette heure. Vous l'avez bien mérité.

—Roger va bien ?

—Il dort. Je lui ai donné un bon repas. Il s'attendait à ce que vous alliez le voir, je crois qu'il était un peu déçu.

—Oh... Je vais le voir maintenant.

—Il dort Brian.

—Aucune importance. Je ne le réveillerais pas.

—Vous n'en faites toujours qu'à votre tête. Vous tenez bien de votre sœur pour cela, vous pouvez me croire.

Je souriais. Je lui souhaitais une bonne nuit avant d'aller en direction de la chambre de Roger, qui était à la base une chambre d'amis. Je ne trouvais pas cela bizarre qu'il loge ici alors qu'il avait été mon pire ennemi pendant le lycée.

Après que Jacqueline soit revenu, j'étais parti m'entraîner, ayant besoin de relâcher un peu la pression et j'avais aussi travaillé pour me sortir toutes ces histoires de la tête, un peu. Et résultat, Roger m'était complètement sorti de l'esprit. Des absences, comme je le disais. Comment avais-je pu oublier quelque chose d'aussi crucial que d'aller voir un ami qui était en plus dans ma maison. J'avais du mal à me comprendre moi-même parfois.

Entrant doucement dans la chambre, je le regardais dormir, paisiblement. Il avait l'air de se sentir beaucoup mieux désormais et tant mieux. Je me sentais coupable de tout ce qui était en train de lui arriver, alors que j'avais justement cherché à ne pas le mêler à ça. Je ne réussissais pas. Je n'arrivais tout bonnement pas à faire fuir les gens de mon quotidien, ils se prenaient toujours quelque chose et souffraient de mon choix d'être un super héros.

Peut-être était-ce ça la solution, les faire fuir, comme j'avais essayé de le faire quand Mira m'avait annoncé ma future mort. Ainsi, ils ne souffriraient plus, même s'il était trop tard pour Roger. Le plus étonnant, ce que Joey n'en avait pas encore souffert. Mais je perdais mes amis, petit à petit, un à un. Ou alors je les retrouvais à l'article de la mort. Comment étais-je censé faire pour continuer mes activités de héros sans leur faire arriver malheur ? Je portais pourtant un casque, je faisais en sorte que personne ne me connaisse et je n'y arrivais pas. La preuve en était, l'Admin les avait encore menacés. Encore. Car ce n'était pas la première fois qu'ils se retrouvaient sous une menace pesante et dangereuse. Je me rappelais encore de cette soirée au bowling où le Baron avait tout gâché.