Je me suis enfui, oui, je n'ai pas assumé du tout ce que j'ai fait, d'ailleurs pourquoi je l'ai fait. Ok, j'en avais très envie et indépendamment de ma volonté je n'ai pas pu résister ou encore m'arrêter. Moi qui n'ai cessé de rabâcher qu'elle ne me plaisait pas physiquement, que ce n'était pas mon genre de femme et cetera, et cetera, je me suis senti comme un con, il n'y a pas d'autre mot, car dans ce lit, je la désirais plus que n'importe quelles autres femmes avec qui j'ai été et Dieu sait qu'il y en a eu. Putain... Bien sûr, j'avais envie de la rejoindre sous la douche, j'aurais pu finir ce que j'avais commencé sous les draps, pourtant je suis persuadé que si j'avais fait ça, elle m'aurait vanné, du coup j'ai fui la queue entre les jambes et je regrette maintenant. J'aurais dû la baiser, bon sang ! Quand elle a joui entre mes bras, j'ai réalisé que je m'étais trompé, elle était tellement belle, ce n'est peut-être pas mon style de femme, mais elle me plait, beaucoup même. Seule ombre au tableau, son caractère. « On peut faire avec. » D'un côté je me dis que si je l'ai demandé en mariage, cela veut peut-être sous-entendre que son caractère ne me dérangeait pas plus que ça. Enfin, si je ne retrouve pas la mémoire, j'espère que je pourrai passer outre. Deux coups retentissent sur la porte en verre tinté de mon bureau ce qui me ramène immédiatement à la réalité.
— Entrée.
Anne, ma secrétaire, passe sa tête à travers l'embrasure de la porte.
— Je viens vous rappeler que vous avez une réunion dans moins de 10 minutes, monsieur.
Merde j'avais complètement oublié, j'étais tellement absorbé par mes pensées que j'ai oublié tout le reste.
— Merci Anne, je vais y aller.***
— Marina c'est ton équipe qui va se charger de l'aspect marketing de ce nouveau projet. Je veux quelque chose d'innovateur, je compte sur toi.
— Oui, monsieur.
— Sam, où sommes-nous dans le projet Den-One ?
— Nous avons bientôt fini, il reste encore quelque arrangement à faire sur le chantier mais d'ici deux mois tout devrait être prêt.
— Bien, je passerais la semaine prochaine pour tout...
Je laisse en suspens ma phrase au moment où la porte de la salle de réunion s'ouvre précipitamment pour laisser entrer une femme où je devrai dire plus tôt Thalia. Mon sang ne fait qu'un tour dans mes veines lorsque je l'aperçois, elle a l'air terrorisée. Je me lève de ma chaise précipitamment.
— Thalia ?
Dès que ses yeux se posent sur moi, j'y lis du soulagement, sans un mot, elle vient vers moi pour me prendre dans ses bras. Elle enfuit son visage contre mon torse avant de se mettre à trembler. Elle pleure. Pourquoi elle pleure ? Je la serre tendrement dans mes bras avant de dire à mes employés que la réunion est finie pour qu'il me laisse seule avec elle. Je la laisse pleurer un instant le temps qu'elle se calme et qu'elle reprenne ses esprits.
— Tu peux m'expliquer ce qui se passe ?
Elle ne me répond pas, mais cesse de pleurer ce qui me rassure. Elle reste encore quelques secondes dans mes bras avant de me lâcher pour s'éloigner d'un pas. Thalia lève la tête vers moi et me sourit.
— Désolée j'ai ruiné ta chemise.
À ce moment, je n'en ai rien à foutre de ma chemise, il y a qu'une chose qui m'importe c'est elle et je vois rouge quand je remarque dans quel état est son visage. Thalia a la joue gauche enflée et le coin de sa lèvre inférieure légèrement fendu. Je remarque qu'elle a également des suçons qui ne sont clairement pas mon œuvre dans le cou. Je me penche vers elle pour l'examiner de plus prêter tout en bouillonnant intérieurement.
— C'est quoi ça demandais-je en indiçant les suçons, sa lèvre et sa joue. Qui t'a fait ça ?
— Ce n'est rien ne t'inquiète pas.
— Tu te fous de ma gueule, dis-moi qui est le fils de pute qui a osé te toucher.
J'ai envie de savoir qui c'est, si elle ne me dit pas le nom de cette personne je vais péter un câble ! J'ai qu'une envie c'est de buter le mec qui l'a touché. Ma réaction me surprend et je prends conscience que cette fille est vraiment importante pour moi. Je ne me rappelle peut-être pas d'elle, mais vu mon besoin de la protéger c'est une évidence.
Le visage de Thalia se déforme dans une grimace de douleur avant qu'elle ne se remette à pleurer. La revoir s'effondrer me chamboule, sans me poser de questions je la reprends dans mes bras pour la calmer et lui donner du réconfort.
— Chut... C'est bon ma belle, je suis là.
— J'ai eu tellement peur, me dit-elle en pleurant, Je... Il voulait me forcer à... Oh mon Dieu, j'ai essayé de me défendre et il m'a frappé, Chase...
Je prends sur moi pour ne pas exploser de rage et tout casser ne voulant pas lui faire de mal. Je vais buter ce mec, je vais le saigner pour avoir levé la main sur elle.
— C'est qui ?
— Non, je ne peux pas.
— Quoi ?
— Je ne veux pas t'en parler.
— Quoi, arrête tes conneries et dis-moi qui c'est, putain ! Me laissais-je emporter. Elle tressaute effrayer et intérieurement je me réprimande. Bravo, elle vient de traverser une épreuve et moi je ne trouve rien de mieux que de lui crier dessus ! Sérieux bravo Chase ! Putain qu'est-ce que je peux être con. Désolé, je ne voulais pas te crier dessus, pardonne-moi c'est juste que te voir dans cet état m'énerve donc s'il te plaît, dis-moi qui c'est. Que je puisse aller lui casser la gueule. Je ne retrouverais pas mon état normal avant de lui avoir refait le portrait.
— Je... Je ne veux pas t'en parler Chase, pas alors que tu ne te souviens plus de moi. Je sais comment tu fonctionnes, tu vas directement penser que mes sentiments pour toi sont faux et que je ne veux que ton argent, mais je ne suis pas ce genre de femme, car je t'aime et c'est réel même pauvre je t'aimerais.
— Mais je veux savoir !
— D'accord mais promets-moi que tu ne douteras pas de moi pas après ce que je vais te dire.
— Thalia...
— Promet-moi que tu ne te buteras pas me coupa-t-elle en panique.
— Je te le promets.
— Je ne t'ai pas tout dit à propos de l'emprisonnement de mon père. À l'époque, je trouvais le fait de t'en parler trop honteux, je ne voulais pas que tu me prennes en pitié et je ne voulais surtout pas que tu aies honte de moi. Bref, en plus de la peine de prison, mon père devait rembourser la somme de 494 000 $ à l'état, mais avec sa mort c'est moi qui ai hérité de cette dette. J'ai fait mon possible durant ses cinq dernières années malgré cela il me reste encore 250 000 $. Aujourd'hui un inspecteur de l'état m'a appelé par rapport à cette dette et m'a donné rendez-vous à son bureau. Je n'avais pas le choix donc je suis allée, il m'a dit que je devais rembourser cette somme avant la fin du mois prochain sinon je devrais aller faire un tour en prison. Je savais que c'était impossible que j'amasse la totalité des 250 000 $ en si peu de temps c'est pourquoi je lui ai demandé s'il n'y avait pas moyen de s'arranger et il a mal compris, il a cru que je lui faisais des avances. Je lui ai dit d'arrêter, mais il m'a plaqué contre le mur et...
— C'est bon, arrêt. Je ne veux pas en entendre plus, je vais le massacrer, je l'attrape par la main pour me diriger vers la sortie.
— Qu'est-ce que tu fais ?
— On va aller voir le fils de pute qui a osé toucher à ma femme et après lui avoir réglé son compte, on ira porter plainte pour agression.
— Quoi, tu étais sérieux quand tu disais vouloir lui casser la gueule ? Mais c'est insensé, si tu le frappes c'est toi qui risques d'avoir des... Attends comment tu m'as appelé ?
Je m'arrête pour me retourner afin de lui faire face. Je dépose un baiser sur la joue qui n'a pas été blessée. Thalia me regarde intriguer.
— Je suis très sérieux, je serais toujours sérieux quand cela te concerne.
— Tu te souviens.
— Non ma belle toutefois j'ai changé d'avis sur nous. Je suis persuadé que je t'ai donné mon cœur même si je n'en ai pas le souvenir. Te voir dans cet état m'a ouvert les yeux, je ne veux pas que quelqu'un te blesse ou bien te fasse du mal. Je ne le supporte pas, parce que je tiens à toi. Te voir pleurer me met en rogne, hors de moi. C'est pourquoi je vais aller me défouler sur ce bâtard une fois que tu m'auras donné son nom et son adresse.
— Sérieux ?
— De quoi, que je vais lui botter le cul ?
— Non, qu'il pourrait y avoir un avenir pour nous deux, même si tu ne te souviens pas de moi.
— Oui, j'en suis persuadé même si niveau caractère ce n'est pas...
— Chut, ferme là. Ne parle pas de mon caractère, c'est un sujet tabou !
— Oh, très bien ma belle. Aller, viens.
— Attends, je veux savoir une chose avant.
— Dis-moi.
— Physiquement je ne suis vraiment pas ton style ?
— Je le pensais mais j'ai eu faux donc oublie tout ce que je t'ai dit hier.
Elle acquiesce, le sourire aux lèvres et me donne le nom de famille de l'inspecteur et son adresse. Main dans la main on se rend au parking pour rejoindre la voiture. Une fois stationner devant le bâtiment où se trouve le bureau de l'inspecteur d'état. Je sors de la voiture tout en disant à Thalia de m'attendre ici. Pourtant, madame ne fait pas ce que je lui demande et sort de la voiture avec moi.
— Eh, qu'est-ce que tu fais, reste dans la voiture.
— Non, je suis contre la violence, mais je veux le confronter, je veux le voir avoir peur, ça me permettra d'oublier ce qu'il voulait me faire.
— Tu es sûre.
— Oui, Chase.
— D'accord.
J'entre dans son bureau sans frapper remonter à bloc. Assis dans son fauteuil, il relève la tête, surpris. Dans un premier temps Thalia ne se montre pas, cacher derrière moi.
— Je peux vous aider monsieur ?
Je n'ai pas le temps de répondre que Thalia vient se mettre à côté de moi.
— Oui vous pouvez nous aider. Je veux des excuses.
En l'apercevant il se lève de son fauteuil pour lancer un regard noir à Thalia ce qui ne fait que m'énerver encore plus.
— Je me disais bien que je n'attendais personne et pourquoi je m'excuserais au juste. Je n'ai rien fait de mal. J'ai juste répondu à vos avances, c'est plutôt à toi de me présenter des excuses. L'inspecteur se retourne vers moi. Si vous voulez un conseil mon ami laissait tomber cette salope, je ne sais pas ce qu'elle vous a promis, mais elle ne vous le donnera pas.
Il vient vraiment de l'insulter devant ? Je me dirige vers lui, contourne son bureau pour me mettre en face de lui et sans crier gare je lui envoie mon poing à la figure. Il chancelle avant de s'écouler au sol.
— Mais vous êtes malade, beugla-t-il en mettant sa main devant sa bouche.
Je me penche pour l'attraper par le col de sa chemise afin de le remettre debout.
— Je ne suis pas votre ami premièrement et deuxièmement tu as insulté et touché la mauvaise fille dis-je avant de lui donner un coup dans le ventre.
Il essaye de me rentre mes coups sans pour autant y arriver. Je décide de lui décocher un crochet du droit pour en finir ce qui le remet au sol.
— Vous êtes complètement fou, je vais porter plainte, dit-il apeurer.
Thalia se rapproche de lui.
— Ça c'est pour avoir essayé de me violer grosse merde fit-elle avant de lui donnant un coup de pied au niveau de l'entrejambe. Tu me faisais peur tout à l'heure, pourtant là, j'ai juste pitié de toi conclut-elle.
Elle se retourne vers moi avec du soulagement dans les yeux et me dit « Oh, la, la, je me sens beaucoup mieux maintenant, merci. »
Elle refait face à l'inspecteur avant de se mettre accroupie pour avoir une confrontation directe avec lui.
— Je vais porter plainte et je vais faire en sorte qu'on te vire gros porc, tu peux compter sur moi, lui cracha-t-elle.
Elle est passée où la fille effrayait qui pleurait dans mes bras tout à l'heure ? Thalia se relève.
— C'est bon, on peut partir, dit-elle en sortant du bureau.
Je la suis totalement fasciné par elle. Putain, qu'est-ce qu'elle est belle. Dans la voiture je la regarde toujours fasciner.
— Arrête de me fixer, tu me mets mal à l'aise.
— Je n'y peux rien, tu étais parfaite.
— Je sais, aller démarre, il faut qu'on aille porter plainte. Je ne veux pas que ce porc s'en prenne à une autre femme.
— Ne t'inquiète pas, il ne touchera plus personne. Je te le promets.
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Chase West, The last revenge (Tome 1)
Romance- Ta robe te moule trop, ça m'énerve! En plus, tu sais que le soir, le métro n'est pas sûr. Il est jaloux des regards des autres hommes, c'est mignon. Ça remarque me fait un peu trop plaisir, c'est mauvais signe ça. - Je m'habille comme je veux Chas...