Aux alentours de dix-neuf heures, Marinette raccompagna les Kitty Section jusqu'au portail du manoir. Chacun d'eux avait à la main un sac orné du logo de la jeune styliste, ramenant leur costume de scène respectif avec eux, l'air plus que ravi du résultat. Au moment des au revoir, elle mit tout de même un coup de poing à l'épaule de Luka, ce qui lui arracha un rire franc.
« Plutôt que de ruminer et de me frapper, tu ferais mieux de régler le malentendu. Vous êtes aussi gauche l'un que l'autre.
- C'est bien ce que je compte faire. Merci Luka, finit-elle par lui concéder en le prenant dans ses bras.
- Je t'en prie. » répondit-il en lui rendant son étreinte.Ils se détachèrent, le guitariste franchissant le portail avant que celui-ci ne se referme. Les six amis s'échangèrent un dernier mouvement de main avant que le groupe ne s'éloigne dans le crépuscule.
Seule, elle échappa un sourire fatigué. Elle rêvait seulement d'aller se coucher, mais sa journée n'était pas encore finie. Elle avait décidé de cesser de faire l'enfant et d'avoir une vraie discussion avec Adrien. Si elle avait pu le faire avec ce joueur de Chat, elle pourrait certainement le faire avec le blond.
Alors elle fit demi-tour en direction du manoir, déterminée à régler une bonne fois pour toute le différend qui leur prenait la tête autant à l'un qu'à l'autre. Et s'il le fallait, s'il était réellement amoureux de Kagami comme elle le pensait, alors elle se ferait une raison. Elle tirerait un trait sur lui, définitivement.
Elle monta les étages avec résolution, réfléchissant à chaque marche à comment elle pourrait bien engager la discussion. Techniquement, elle avait encore une bonne heure pour se creuser la tête, puisqu'elle avait donné « rendez-vous » au mannequin à vingt heures. Enfin ça, ce n'était que techniquement.
En effet, elle eut la surprise de déjà trouver le modèle devant sa porte.« Qu'est-ce que tu fais déjà là ? laissa-t-elle échapper avant même de s'en rendre compte.
- Disons que... commença-t-il en se frottant l'arrière du crâne avec un rire gêné. Je n'ai peut-être pas eu la patience d'attendre jusque là. Mais si je te dérange je peux repasser après bien entendu.
- Non non, tu peux rentrer... »Elle ouvrit la porte et l'invita à la suivre, ce qui fit naître un timide sourire sur le visage du blond qui se sentait déjà beaucoup moins tendu. Elle lui proposa de s'asseoir tandis qu'elle allait chercher deux verres et quelques trucs à boire. Une fois fait, elle s'écrasa à son tour dans le canapé, sentant sa colonne vertébrale lentement se détendre après avoir été sollicitée toute la journée.
Elle lui proposa à boire avant de le servir, limitant la discussion à ce bref échange, comme si chacun se mettait en condition pour celle bien plus longue et éventuellement douloureuse qui allait suivre. Ils vidèrent lentement leurs verres, comme repoussant l'échéance. Mais il fallait bien se jeter à l'eau, et ce fut la styliste qui trouva le courage de le faire en première.« Désolée pour aujourd'hui, je n'ai pas été très tendre.
- Non, ne t'excuse pas. Je suppose que j'ai bien dû le chercher... soupira le garçon.
- Du coup... C'est vrai que tu as eu... de nombreuses relations d'un soir ? » osa demander la couturière en cherchant ses mots.Il soupira, le cœur lourd. Cela ne servait plus à rien de le cacher. Elle était visiblement déjà bien renseignée, même s'il ne savait pas d'où elle avait eu l'information.
« C'est vrai. » finit-il par avouer.
Un sourire amer orna les lèvres de la jeune femme. Elle le savait, mais l'entendre de la bouche du coupable alors qu'il s'adressait directement à elle, ça renforçait considérablement le propos. Enfin, pouvait-elle vraiment le qualifier de coupable ? Si c'était son choix, elle n'avait pas son mot à dire, il faisait bien ce qu'il voulait de sa vie et elle n'avait pas le droit de lui dicter sa conduite.
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Pour que tu me reviennes - Fanfiction Miraculous
Fanfiction" Mai. Les jours qui rallongent, le soleil qui commence à taper de plus en plus fort, la nature qui reprend ses droits, et surtout, la fin de l'année scolaire. Au collège Françoise Dupont, les élèves de troisième travaillaient tous - ou du moins pre...