Première partie : Chapitre 5

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        Tout le monde fit un rapport visuel entre la collégienne et l'akumatisée. Il s'agissait bel et bien de Sabine Dupain-Cheng. Mais comment cette femme avait-elle pu se faire avoir par le Papillon ? Elle était un modèle de calme, de bienveillance et de sérénité ; personne n'arrivait à envisager qu'elle ait pu céder à la négativité.
        Mais le temps n'était pas à la réflexion et la chinoise le leur fit rapidement comprendre. Elle frappa du poing dans l'un des murs qui prit feu instantanément. Les enfants se mirent à hurler, terrorisés par la violence de l'akuma. Sabine s'élança alors vers sa fille. Lorsqu'elle crut enfin pouvoir l'atteindre, Luka la prit de court et se jeta sur la collégienne, la projetant à terre avec lui. Ils atterrirent un peu plus loin, le garçon à califourchon sur son amie. Tandis qu'elle se frottait douloureusement l'arrière du crâne, il se releva, les bras tendus des deux côtés de son corps.

« Va-t-en Marinette ! »

        Il tentait de la protéger : il n'avait pas de costume de super-héros et encore moins de super-pouvoirs, mais il la protégeait quand même. Et à cet instant, elle le trouva plus héroïque que n'importe qui d'autre.
        Elle voulut le remercier mais n'en eut pas le temps : sa mère envoya voler le guitariste à l'autre bout de la pièce d'un coup de pied bien placé au niveau des côtes. Elle prit alors sa fille dans ses bras, l'enlaçant avec force et amour.

« Dieu soit loué, tu vas bien...
- Maman, mais qu'est-ce que...
- Va rejoindre ton père à la boulangerie, l'interrompit-elle. Tu seras en sécurité là-bas.
- Mais je...
- C'est un ordre. »

        Elle croisa le regard embrasé de sa mère : elle ne lui voulait aucun mal, elle le sentait. Mais elle avait visiblement l'intention de continuer à assaillir Paris. L'adolescente n'avait pas le choix, elle devait se transformer si elle voulait sauver sa mère. Elle fit alors comme elle le lui avait demandé et s'éclipsa du bateau. Mais sa mère ne la lâcha pas, tenant à s'assurer que sa fille parvienne jusqu'à la boulangerie en toute sécurité et indemne. Au moins, ainsi, elle épargnait le Liberté - bien qu'un mur ait déjà été ravagé par les flammes maintenant éteintes.
        À un peu plus de deux tiers du trajet, leur cheminement fut interrompu par un félin bien connu de la population. Chat Noir tenta de frapper la victime du Papillon, mais celle-ci esquiva rapidement avec souplesse. Son erreur fut de s'éloigner de sa fille puisque le Chat ne se fit pas prier pour l'attraper par la taille et l'emmener avec lui, s'évaporant juste sous le nez de la vilaine.
        Marinette fut prise de court. Elle voulait effectivement échapper à sa mère pour pouvoir se transformer, mais elle ne s'attendait pas à ce que ce soit son cher partenaire en costume de cuir qui lui en donne l'occasion.

« Comme on se retrouve Princesse ! Il semblerait qu'en bon chevalier j'ai une fois de plus volé à ton secours, plaisanta le héros en continuant de s'éloigner de l'ennemie.
- En même temps je ne t'avais rien demandé, se renfrogna la concernée.
- Woh, pourquoi tant de haine ? » s'amusa le blond.

        La couturière tiqua. Effectivement, le Chat ne lui avait rien fait, ou tout du moins à sa forme civile. Elle ravala donc comme elle put son amertume à l'égard du héros et s'accrocha à lui à contrecœur. Et dire qu'elle avait voulu coudre des vêtements à son image... Il la déposa sur son balcon en toute délicatesse, comme si elle était faite de porcelaine, avant de lui faire une révérence, un clin d'œil, et de sauter dans le vide. Elle poussa un soupir exaspéré avant que son kwami ne virevolte devant elle.

« Nous devons aller chercher Tay Lin le plus vite possible, s'exclama la brune. Tikki, transforme-moi ! »

        Tikki se fit aspirer par le miraculous, laissant apparaître l'héroïne coccinelle. Elle s'envola rapidement chez le gardien qui l'attendait avec la chinoise devant le bâtiment, ayant certainement prédit son arrivée. À la vue de la Coccinelle, l'asiatique se transforma à son tour, prête à remplir sa mission d'observation. Le petit dragon se fit absorber dans la pierre de son collier, laissant apparaître dans une tempête de lumière l'alter-ego de la nouvelle héroïne.
        Elle était vêtue d'une combinaison moulante rouge, la couleur noire apparaissant sur ses jambes à l'effigie d'une paire de bottes ainsi que sur ses bras jusqu'au niveau de ses coudes comme une paire de gants qui n'était pas sans rappeler celle du costume de Queen Bee. Sur le haut de son costume était également imitée l'attache présente sur les hanfus, ces hauts traditionnels chinois. Ses cheveux étaient attachés en deux macarons bien décorés de pierres rouges et une longue écharpe voletait dans son dos. Son allure faisait honneur aux dragons chinois.
        Suivie de sa collègue temporaire, Ladybug s'envola vers la rue où elle et Chat Noir avaient précédemment planté sa mère. Malheureusement pour elle, elle n'était bien sûr pas restée en place et le lieu était désert. Mais elle ne tarda pas à retrouver sa trace puisqu'elle aperçut des émanations de fumée au loin. D'un commun accord, les deux jeunes filles rejoignirent le champ de bataille.

Pour que tu me reviennes - Fanfiction MiraculousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant