Chacun des jeunes adultes avait pensé toute la nuit, leur esprit leur servant fantaisies sur cauchemars pour illustrer leur sommeil, rêvant tantôt du développement parfait, tantôt du pire scénario envisageable. Mais si Marinette avait tout de même passé une grande partie de la nuit à dormir, Adrien, lui, avait surtout développé sa réflexion.
Si en effet, elle avait toujours été amoureuse de lui et non de Luka, cela changeait tout. Mais était-ce seulement possible ? Peut-être pensait-il ainsi uniquement parce que cela l'aurait arrangé – ce qu'il pouvait être agaçant avec ses suppositions, Plagg avait vraiment une patience en or contrairement à ce que l'on pensait de lui.
Non, il devait être honnête avec lui-même ne serait-ce qu'une fois dans sa vie et cesser d'être aveugle. Elle était amoureuse de lui. Cela expliquait trop de choses pour qu'il en évince la possibilité : toutes ces fois où elle cherchait ses mots en lui parlant, la maladresse qui la saisissait à chaque fois qu'il l'approchait, cet air blessé qu'elle affichait quand il lui disait qu'elle était une amie, qu'elle n'était qu'une amie... Ses réactions de collégienne lui paraissaient maintenant si limpide qu'il se demandait comment il n'avait pu comprendre ses sentiments plus tôt. Ce que les amours d'enfant pouvaient être naïves.
Toujours était-il qu'il y avait un autre point noir au tableau : Luka. Si Adrien voulait récupérer Marinette, il devrait régler le problème du petit-ami. Mais s'il y réfléchissait bien, il avait un avantage de taille : ils habitaient sous le même toit. Depuis le retour de la couturière en France, elle avait passé la majeure partie de son temps au manoir dans son atelier. Et si une personne pouvait s'y rendre en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, c'était bien lui. Et puis, il n'avait pas vu Luka tant de fois depuis qu'elle avait emménagé dans le manoir, ce qui prouvait bien qu'il devançait son concurrent en ce qui concernait le temps passé ensemble.
Plagg le regarda de travers tandis qu'il riait tout seul face au miroir de sa salle de bain, un sourire victorieux au visage. La seule chose qui lui restait à faire, c'était de faire comprendre à Marinette qu'il l'aimait comme un fou pour qu'ainsi leurs sentiments réciproques surpassent ceux qu'elle pouvait avoir pour le guitariste des Kitty Section.
Il sortit de sa chambre avec énergie, décidé à faire des avances à la couturière. Mais une fois devant la porte de l'atelier, il dut bien se rendre à l'évidence que c'était plus facile à dire qu'à faire. Il sentit toute sa confiance en lui s'évanouir, comme si elle coulait, longeant son corps avant de s'échouer lamentablement au sol, ne laissant qu'un jeune homme timide debout devant une porte fermée.De l'autre côté de ladite porte, Marinette s'affairait sur sa machine à coudre. Les costumes étaient presque finis et plus elle s'approchait de la fin, plus elle sentait l'adrénaline de fin de projet la saisir. Elle ne connaissait rien de plus satisfaisant que d'admirer son œuvre terminée : enfin si, admirer son œuvre portée par la personne pour qui elle a été cousue.
En voyant le costume bleu qu'elle tenait devant elle, auquel il ne manquait que les touches finales, elle eut un sourire satisfait : elle s'imaginait déjà Luka grattant sa guitare sur scène, chantant comme un fou lorsque c'était à son tour, le costume brillant sous les projecteurs. Il serait sans aucun doute à tomber. Elle le déposa aux côtés de la robe mauve à carreaux prévue pour sa sœur avant de se pencher sur le costume d'Elias, le pianiste du groupe.
Pourtant, elle fut interrompue par un son au niveau de sa porte. N'étant pas certaine qu'il s'agisse bien de quelqu'un, elle ne répondit pas. Ensuite, le bruit se fit plus insistant, quelqu'un frappant réellement à la porte. Elle entreprit de l'ignorer, se doutant bien de qui pouvait être de l'autre côté, mais la porte s'ouvrit tout de même, laissant passer la tête d'Adrien entre celle-ci et le mur.« Oh, tu es là ! J'ai cru que tu étais peut-être dans ton appartement vu que tu ne répondais pas, mais je me suis dit que ça ne me coûtait rien de vérifier. » expliqua-t-il en se grattant la nuque, gêné.
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Pour que tu me reviennes - Fanfiction Miraculous
Fanfic" Mai. Les jours qui rallongent, le soleil qui commence à taper de plus en plus fort, la nature qui reprend ses droits, et surtout, la fin de l'année scolaire. Au collège Françoise Dupont, les élèves de troisième travaillaient tous - ou du moins pre...