Finalement, elle savait. Elle était bel et bien occupée en ce lundi 8 mai. Mais ça, Adrien ne le savait pas puisque finalement, il n'avait pas eu le courage de lui envoyer le moindre SMS.
En ce jour, elle comptait bien rendre à sa meilleure amie la monnaie de sa pièce. Il y avait de cela un an, la deuxième fille de la famille Césaire lui avait rendu visite aux États-Unis avec la collaboration de Chloé et cela sans lui en toucher un mot. Elle s'était alors installée sur le lit de sa chambre et avait attendu là que la couturière finisse sa journée de travail. Alors oui, Marinette avait à la fois eu la plus grosse frayeur et la meilleure surprise de sa vie ce jour-là. Et cette fois, c'était au tour de l'apprentie journaliste de se faire surprendre !
Après avoir enfilé les premiers vêtements qui lui passaient sous la main, elle quitta la boulangerie, direction l'appartement des Césaire. Après avoir récupéré la nouvelle adresse de sa meilleure amie auprès de ses petites sœurs – qui au passage avaient tellement grandi qu'elle n'avait pas été sûre au premier coup d'œil qu'il s'agissait bien d'Ella et Etta –, elle se mit en route vers l'appartement de l'étudiante.
Elle hésita un moment sur la façon de surprendre son amie : elle ne pouvait pas lui faire la même blague qu'elle puisqu'elle n'avait pas de complice pour la faire entrer dans l'appartement. Mais elle finit par trouver une idée, alors elle se pressa en souriant déjà à sa bêtise.
Un peu plus tard, l'étudiante en journalisme quitta son université, impatiente de rentrer chez elle. Elle aimait ses études, mais parfois, elle rêvait juste de passer une après-midi seule devant ses séries, de quoi grignoter sur les genoux et enveloppée dans un plaid même sans avoir particulièrement froid.
Arrivée à l'entrée de sa résidence, elle replaça son sac sur son épaule pour pouvoir taper le code permettant d'ouvrir la porte. Mais avant de pouvoir poser le doigt sur la moindre touche, elle sentit quelqu'un lui tapoter l'épaule. Elle se retourna, mais elle ne vit personne. Elle chercha du regard qui était assez idiot pour lui faire une telle blague, imaginant un gamin en train de s'enfuir en courant et en riant, mais il n'y avait définitivement personne aux alentours. Étrange. Elle s'orienta de nouveau vers sa porte, mais la blague fut réitérée, ce qui l'agaça un peu plus que la première fois. Cherchant encore un fois tout autour d'elle, elle garda son calme tant bien que mal.« Au-dessus. » entendit-elle alors.
Elle releva la tête en direction de la provenance de la voix et tomba face à face avec la super-héroïne à pois. Elle eut un violent sursaut qui la fit reculer de deux pas avec un grand mouvement de bras, s'éloignant de la Coccinelle hilare.
« On récolte ce que l'on sème, n'est-ce pas Alya ? » prononça Ladybug.
L'héroïne qui se tenait devant elle avait les cheveux noués en deux couettes lui arrivant jusqu'au bas du dos en formant comme de légères anglaises. Elle avait les yeux azurs et un air espiègle que la journaliste reconnut enfin au bout de quelques secondes.
« Mari ? s'exclama-t-elle en la pointant du doigt.
- Elle-même. » répondit-elle en se posant au sol sans cesser de rire.Marinette était satisfaite : elle avait parfaitement réussi à rendre la monnaie de sa pièce à sa meilleure amie et ce même s'il s'agissait de quelque chose de tout à fait puéril.
Une fois s'être gentiment chamaillées sur ces surprenantes retrouvailles, elles entrèrent toutes deux chez l'étudiante, la styliste profitant d'être à l'abri des regards pour se détransformer. Marinette eut même l'occasion de faire connaissance avec la petite tortue d'Alya qu'elle avait nommée Carapace – ce qui avait bien évidemment fait mourir de rire sa meilleure amie. Elles passèrent le reste de la journée ensemble, parlant de tout et de rien, rattrapant le temps perdu. Elles organisèrent même une journée entre fille pour le lendemain avec leur ancienne bande, soit avec Mylène, Rose, Juleka et Alix.
Ainsi, les journées de Marinette furent bien remplies jusqu'au samedi, profitant du temps dont elle disposait pour s'amuser et se reposer. Adrien, lui, ne trouva pas le courage d'envoyer le fichu SMS qui lui brûlait les doigts. Avait-il toujours été aussi intimidé devant un simple téléphone ?
Pour un homme de vingt ans, il trouva cela ridicule, mais il ne put rien y faire. Il se surprit même à espérer une attaque du Papillon – celles-ci se faisant de plus en plus rare avec le temps, laissant parfois plus d'un mois d'écart entre deux attaques – afin de la revoir sous sa forme héroïque. Il trouvait cela pathétique, mais il n'avait pas la moindre idée de comment entamer une conversation avec la jeune femme. Il ne parvenait pas à être naturel : si c'était déjà le cas à l'écrit, il craignait encore plus le face à face. Voilà pourquoi il préférait l'idée de la revoir en Chat Noir, peut-être serait-il moins gêné, moins complexé.
Mais même sous la forme de son alter-ego, rien n'était gagné. Il se rappelait fatalement que cinq ans auparavant, c'était le félin qui l'avait blessée et qu'elle était partie sans lui laisser une chance de s'expliquer, sans leur laisser une chance de régler le malentendu. Il avait longtemps regretté la maladresse dont il avait fait preuve ce jour-là, sans doute la regrettait-il encore à vrai dire. Ainsi, il n'avait aucune garantie que la super-héroïne se montrerait chaleureuse à son égard, il avait même toute les chances de se prendre un violent vent en pleine face et il ne savait pas s'il était prêt à se prendre une telle claque.
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Pour que tu me reviennes - Fanfiction Miraculous
Fanfiction" Mai. Les jours qui rallongent, le soleil qui commence à taper de plus en plus fort, la nature qui reprend ses droits, et surtout, la fin de l'année scolaire. Au collège Françoise Dupont, les élèves de troisième travaillaient tous - ou du moins pre...