Pour que tu me reviennes - Fanfiction Miraculous

Deuxième partie : Chapitre 3

        Le plan de table était des plus particuliers... En bout de table siégeait Gabriel Agreste, les deux femmes de la soirée occupant les places à ses côtés, Tom à côté de Sabine et Adrien à côté de Marinette. Le blond ne savait pas trop pourquoi ce n'était pas lui qui se tenait à côté de son père, mais il ne fit aucune remarque : après tout, il était à côté de la fille dont il était raide dingue.
        Marinette, elle, était légèrement tendue. Elle avait pris l'habitude à New-York de rencontrer des personnes influentes du milieu en toutes occasions, soirées comme dîners, mais il s'agissait ici d'un cas à part. Elle était séparée de Gabriel Agreste, son modèle de jeunesse, par un coin de table et se retrouvait assise si proche d'Adrien qu'elle aurait pu jurer sentir sa chaleur sur tout le côté gauche de son corps.
        Les adultes commencèrent une discussion de courtoisie, Adrien les écoutant d'une oreille distraite et Marinette fixant désespérément ses mains posées su ses genoux.
        Lorsque l'entrée fut servie, la jeune styliste se détendit légèrement : il n'y avait pas de quoi stresser autant, Adrien était un ami de collège et Monsieur Agreste la reconnaissait comme une sembla blemalgré son jeune âge. Voyant son invitée plus à l'aise qu'à son arrivée, Gabriel entama une conversation avec elle sur un sujet évident : la mode. Ils parlaient des projets de la jeune femme, de sa progression fulgurante, de sa vie en Amérique... Tout le monde participait avec entrain, Adrien mis à part.
        En effet, le jeune homme profitait du fait que son amie ne fasse pas attention à lui pour la détailler de haut en bas. Ayant fini son assiette, elle avait les mains posées sur ses cuisses avec élégance, ses doigts fins s'étant croisés. Les manches de sa robe en mousseline laissaient ses épaules nues, n'entourant que quelques centimètres de son bras. Il se surprit donc à laisser glisser son regard sur sa peau, finissant par caresser des yeux sa clavicule qui les mena tout droit vers son léger décolleté. Il déglutit discrètement, coupable, et remonta donc les globes oculaires vers le tour de cou en dentelle qu'elle portait, comme pour effacer sa ''faute''. Lorsque sa tête bougea légèrement en raison d'un rire, une de ses mèches de cheveux lui effleura le cou qui avait encore l'attention du top-modèle. Il remonta alors lentement les vagues de sa chevelure jusqu'à dériver sur son visage de profil. Peut-être son regard fut-il trop insistant lorsqu'il contempla la longueur de ses cils puisqu'elle se tourna vers lui.
        Comme prit la main dans le sac, il se crispa. Elle le fixait, comme attendant une réponse. Puis elle inclina légèrement la tête avant de parler.

« Adrien, tout va bien ?
- Euh oui... oui je... Désolé, de quoi parlait-on ? »

        Il se sentit idiot, terriblement idiot même. Cela lui apprendrait à la reluquer plutôt que d'écouter ce qui se disait.

« Ma fille te demandait comment s'étaient passées tes études, répondit Sabine avec bienveillance.
- Oh... eh bien, j'ai passé un bac scientifique et une fois le diplôme en poche, je me suis focalisé sur ma carrière de mannequin. »

        Marinette était surprise. Premièrement parce que la voix de son voisin de table était à tomber – et pas que sa voix, elle devait bien se l'avouer -, mais aussi parce qu'il venait de confirmer le fait qu'il avait arrêté ses études. Bien sûr, avec un charme comme le sien et le nom d'Agreste, il n'avait aucune chance d'échouer dans le milieu, mais était-ce vraiment ce qu'il voulait ? Elle avait le souvenir d'un garçon qui ne prenait des photos que pour faire plaisir à son père et qui n'avait aucune intention d'en faire son métier. Avait-il vraiment changé d'avis ? Elle ne savait pas si elle pouvait se permettre de poser la question, mais elle osa tout de même.

« Tu ne voulais pas faire autre chose ? Je veux dire... Quand on était encore au collège, tu ne semblais pas si enthousiaste à l'idée de devenir mannequin. Tu as changé d'avis ? Après, je ne connais pas ta vie bien entendu ! Mais je me posais la question. Non pas que ça me regarde mais... » poursuivit-elle nerveusement.