« 13 août 2018
À ma petite blogueuse préférée.
Je sais que cela fait plus d'un mois que je suis partie et que j'avais promis que j'inonderais ta boîte aux lettres, mais l'installation a été plus... compliquée que prévu. Par où commencer ?
Tu as déjà dû voir mes parents et donc entendre parler de ma première semaine à New-York, je ne pense donc pas avoir besoin de te la raconter une nouvelle fois. Par contre, je dois éclaircir deux points : s'ils t'ont parlé de mon vol plané à l'aéroport en sortant de l'avion, je tiens à préciser que ce n'était pas de ma faute, je ne pouvais pas prévoir que ma chaussure se bloquerait dans la marche ! Et concernant mon travail en atelier, ne les crois pas : je n'ai pas encore lancé de marque ! Madame Bourgeois m'a juste expliqué que je ne travaillerai pour le moment que sur la collection qui se vend le moins bien pour éviter tout accident et mon père s'est emballé en pensant qu'elle me nommait responsable de la marque ou quelque chose dans le genre... Voilà, soyons bien d'accord.
Je pense beaucoup à Paris. Maintenant que je suis partie, je réalise à quel point la routine était agréable. J'ai eu le mal du pays pendant plusieurs jours, je dois bien l'avouer. Mais Madame Bourgeois, en bon tyran, ne m'a pas laissé une seule minute de repos et m'a mise au travail même lorsque je ne me sentais pas bien. Et étrangement, je me sentais bien mieux en occupant mes mains.
Je n'ai jamais eu autant l'impression que mon travail avait un sens. Je passe mes jours à perfectionner mes compétences de couture et, en toute modestie, j'apprends plutôt vite : la reine du style me l'a confirmé en personne. Pour le moment, je n'ai pas vraiment le temps de créer mes propres vêtements : c'est à peine si j'ai eu le temps de sortir mon carnet de croquis ! Le rythme est effréné, mais j'aime vraiment ce que je fais. Plus que jamais, je veux devenir styliste Alya.
Bon, ça c'est pour la partie plus ou moins sympa. Non parce que même si je suis à New-York, une des quatre villes de la mode, ben j'en vois pas grand chose. Comme je passe mon temps en atelier du matin au soir, je n'ai pas vraiment eu l'occasion d'étudier la mode américaine si tu vois ce que je veux dire... Mais c'est pas ça le pire ! Non parce que vous, contrairement à moi, vous êtes en vacances scolaire. Tous. Donc Chloé aussi. Tu as bien dû voir sur les réseaux sociaux mais... Chloé est aussi à New-York ! J'arrive pas à croire que même à l'étranger je puisse l'avoir sur le dos ! Je la vois à tous les repas, tu te rends compte ? TOUS ! Et puis petite princesse demande à maman de sortir faire les magasins tous les trois jours, et moi je me retrouve dans l'atelier sans ''professeure''. Je ne sais pas si elle le fait exprès, mais elle fait clairement entrave à mon apprentissage là !
Oui, je sais, devant cette lettre tu dois te dire que je n'ai pas changé à toujours dramatiser les choses, et tu as raison. Après tout, bien que je voie cette chipie quotidiennement, nous ne sommes pas une seule fois entrées en conflit. Peut-être a-t-elle mûri ? Ou peut-être est-ce simplement parce s'il n'y a pas d'assemblée, elle n'a aucune raison de me mettre la misère.
Par rapport au téléphone, je sais aussi ce que tu vas me dire. Oui, je n'ai toujours pas de téléphone et je ne t'ai toujours pas appelée, mais Madame Bourgeois ne me laisse passer qu'un appel par semaine et j'ai vraiment besoin de parler à mes parents ; eux aussi se font du soucis... J'espère que tu ne m'en veux pas trop de ne pas t'appeler. Je vais continuer de travailler dur et je m'achèterai ce fichu téléphone, promis.
J'espère que malgré la distance tu ne m'as pas oubliée et que tu restes envers et contre tous ma meilleure amie. Tu me manques. J'espère aussi que maintenant que tu as une adresse pour m'envoyer des lettres, tu pourras prendre le temps de m'en écrire de temps en temps. J'ai hâte d'avoir de tes nouvelles.
Passe de bonnes vacances.
Marinette. »
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Pour que tu me reviennes - Fanfiction Miraculous
Fanfic" Mai. Les jours qui rallongent, le soleil qui commence à taper de plus en plus fort, la nature qui reprend ses droits, et surtout, la fin de l'année scolaire. Au collège Françoise Dupont, les élèves de troisième travaillaient tous - ou du moins pre...