À Paris, la vie commençait à reprendre son cours. Suite au passage des miraculeuses petites coccinelles, tout avait été remis en place et les gens qui avaient été changés en marionnettes avaient repris le contrôle d'eux-même. Et, par habitudes des attaques du Papillon, les citoyens reprenaient leur vie sans trop se poser de questions.
Mais au milieu de la ville, deux jeunes adultes étaient encore affalés au sol. Le blond tenait dans ses bras son amie, inconsciente. Ladybug avait déserté la zone, emmenant avec elle le miraculous du papillon ainsi que le gardien dans le but de récupérer les autres miraculous – qui étaient toujours à la boulangerie bien au chaud dans la miracle box – et de les ramener chez le vieil homme.
Cela aurait dû être leur plus grande victoire, leur moment de gloire. Et pourtant, tout ce qu'Adrien en retirait, c'était cette douloureuse amertume qui lui brûlait la gorge. Elle était là, tout contre lui, mais il avait l'impression qu'elle lui glissait entre les doigts un peu plus à chaque seconde.« Mari, je t'en prie. Réveille-toi. Parle-moi. N'importe quoi mais pas ça... »
Il lui caressait la joue, ses fugitives larmes parvenant sans mal à franchir la barrière de ses yeux. Nerveux, il plongea les mains dans les poches de son jean, mais il fut dans l'incapacité d'y trouver son téléphone. Avec les derniers événements, il avait complètement oublié que celui-ci était introuvable depuis le matin même.
La foule commença à former un cercle autour d'eux, les curieux ne manquant pas de prendre des photos de ce qu'ils pensaient être une simple scène de film. Il sentait le sang battre dans ses tempes à mesure que le brouhaha ambiant s'accentuait. Il finit alors par lever la voix, au beau milieu de la rue, pour hurler avec un mélange de rage et de désespoir.« Restez pas plantés là et appelez les secours ! Elle est peut-être morte ! »
Le dire à voix haute avait eu l'effet d'un coup de batte dans un cœur de verre et ce même si la respiration de Marinette était là pour lui prouver qu'il avait tort. Les gens, qui comprirent finalement le critique de la situation, s'exécutèrent.
La foule commença à s'écarter lorsque les urgences arrivèrent enfin. Il se pressa dans le véhicule à la suite du brancard qui transportait son aimée, les membres tremblants d'appréhension. Il passa tout le trajet à lui parler, l'encourageant à lui répondre, la priant de réagir et de ne pas le laisser tomber. Il triturait sa bague, tentant d'évacuer son inquiétude par ce geste.
À l'hôpital, il fut rapidement rejoint par les parents de la jeune couturière, effondrés. Sabine prit immédiatement le jeune Agreste dans ses bras, sachant qu'il avait certainement besoin d'autant de réconfort qu'elle. Il lui rendit son étreinte sans pudeur, profitant de cette chaleur maternelle qu'elle lui offrait et dont il manquait depuis si longtemps.
Et rapidement, les mots de son père lui revinrent en tête : « Tout ce que j'ai fait, je l'ai fait pour ta mère ». C'était facile de ramener la disparition d'Émilie sur le tapis pour se justifier. Mais cela ne changeait rien au fait qu'il perdrait peut-être Marinette par sa faute. Il serra les dents, tentant de se focaliser sur la chaleur qui l'enveloppait plutôt que sur la colère qui montait en lui. Son père attendrait, mais il comptait bien lui faire payer.
L'étreinte fut suspendue lorsque les portes de la chambre devant laquelle ils attendaient s'ouvrirent sur un médecin. Tom se rua presque sur lui, paniqué.« Docteur, dites-moi que ma fille va bien ! » s'affola-t-il.
Le concerné parut troublé, ne sachant visiblement pas comment expliquer la situation au père de famille. Adrien imagina une seconde le pire, mais l'inconfort du médecin ne semblait pas être celui que l'on employait pour annoncer un décès.
L'homme en blouse se frotta l'arrière du crâne avant de prendre la parole.« Disons que c'est difficile à dire... Mais retenez bien cela : ses jours ne sont pas comptés. »
Main sur le cœur, les trois personnes qui l'écoutaient eurent un soupir de soulagement. Le plomb qui leur pesait sur l'âme s'était en grande partie envolé, pour leur plus grande joie.
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Pour que tu me reviennes - Fanfiction Miraculous
Fanfiction" Mai. Les jours qui rallongent, le soleil qui commence à taper de plus en plus fort, la nature qui reprend ses droits, et surtout, la fin de l'année scolaire. Au collège Françoise Dupont, les élèves de troisième travaillaient tous - ou du moins pre...