Chapitre 90

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Caleb était un homme imposant pour ses vingt-deux ans, comme ses frères d'ailleurs. Large d'épaule, musclé à souhait, grand et robuste. Le visage carré taillé à la serpe avec des yeux gris argent héritage familial des MacKintosh, un nez convexe comme le reste de la famille, des lèvres ourlets, une légère barbe de trois jours et ses longs cheveux châtain qui ondule légèrement. Rajouter à cela son teint de soleil, bronzé et sa voix rocailleuse et puissante, vous aurez un highlander pur souche.

— Que me vaut ta visite ? demanda Kenna.

— Comment vas-tu ?

— Je récupère doucement, mais ça va je te remercie ! Ce n'est pas ton frère qui t'envoie ?

— Non.

— Bien, alors je t'écoute ?

— J'aimerais que tu me parles de Shona.

— De Shona ? répéta-t-elle.

Aye ! dit-il mal à l'aise.

— Pour tout te dire, je n'ai pas encore eu l'occasion de lui parler seule à seule pourquoi ?

Il ne répondit pas.

— Shona à dût vivre des choses vraiment moche tu sais !

— Je m'en suis aperçu.

— Elle t'a parlait ?

— Elle a prit la fuite serait le terme approprié.

— Oh ! Et donc... Tu compte sur moi pour ?

— Je t'ai vu utilisais de ta magie sur Hanna, alors peut-être qu'avec Shona...

— Elle te plaît ?

— Je...

— Caleb, elle te plaît ?

— Depuis qu'elle est arrivait j'ai son visage dans mes rêves.

— Il faut que je te dise Caleb, cette fille n'est pas Hanna. Hanna allait se faire violée par un homme, mais Shona c'est faite violée plusieurs fois j'imagine et par ton oncle.

— Ça me rend fou de savoir ça !

— Elle a besoin de temps, j'imagine qu'elle a peur des hommes en général pas que de toi. Je ne te promets rien concernant son état émotionnel et psychologique. L'enfoiré d'Angus ne l'a pas ménageait. Est-ce qu'elle à parlait de son état à Molly ? L'a-t-elle ausculté ?

— Je ne pense pas non, pourquoi ?

— À personne ?

Nay !

— Dans ce cas, je vais la voir dès maintenant ! Il manquerait plus qu'elle tombe enceinte de ce porc.

— Tu n'es pas censé quittait ta chambre ?

— Que ton frère ose me faire une scène ! Je n'ai toujours pas digérer sa non réponse.

— Depuis que tu es enfermais il bougonne pour rien.

— Ravie de l'apprendre.

Kenna prit la direction de la porte et descendit les escaliers à la recherche de Shona.

— Merci, murmura Caleb arrivait au bas des marches.

— Je te tiens informais, sourit-elle.

Ils se séparèrent, Kenna analysa le salon sans aucune trace de la jeune femme. Les cuisines vident elles aussi, elle sortit à l'extérieur mais aperçue le visage du guerrier Kenna fît marche arrière et repartit dans le salon avant d'entendre son prénom claquait comme un coup de fouet.

— Je n'ai pas le temps, désolée ! dit-elle en esquivant la conversation et continua sa route en boitillant légèrement.

Seulement le laird en avait décidait autrement, il agrippa son poignet et l'entraîna dans son bureau. La clouant contre la lourde porte, la respiration haché du guerrier ne présager rien de bon pour elle.

— Qu'est-ce que vous faîte ? Je viens de vous dire que je n'avais pas le temps !

— Vous prendrez le temps ! gronda-t-il à son oreille.

— Je peux savoir ce qu'il vous arrive ?

— Ce qu'il m'arrive ? Vous m'avez fermé votre porte depuis deux jours Kenna.

— Et alors ? J'étais ma propre prisonnière, dans ma chambre.

Elle voulait l'entendre dire qu'elle n'était plus une prisonnière, que depuis qu'il se fréquenter son jugement envers elle avait changé. Qu'il lui faisait confiance !

Qu'aux moins il avait un peu d'estime pour elle et ne convoitait pas que son corps. Mais elle n'eut aucune réponse qu'elle attendait venant de sa part.

— J'aimerais que vous me lâchiez à présent.

— Kenna, soupira le guerrier son visage dans son cou.

— S'il vous plaît ! supplia-t-elle le souffle court.

Il relâcha son étreinte et recula de deux pas, les larmes aux yeux Kenna se retourna contre le battant de la porte pour respirer normalement et prendre deux petites minutes sans être observait par le laird.

— Vous pensiez que comme j'étais votre prisonnière vous auriez tous les droits sur moi ? Je ne suis pas une marionnette que l'on manipule vous savez ! Depuis que je suis ici je fais des efforts, tous les jours. J'aurais pu prendre la fuite mais je ne l'ai pas fait ! J'aurais pu vous tuez à plusieurs reprises et reprendre ma liberté mais je ne l'ai pas fait non plus. Je m'emploie à rester polie et serviable dans votre clan alors que j'aurais pu faire le contraire.

— Kenna.

La jeune femme leva sa main, même si elle était dos à lui sa voix lui tordait les entrailles.

— On a besoin de moi, murmura-t-elle.

Elle prit une grande inspiration et ouvrit la porte pour sortir du bureau laissant claquer le battant derrière elle.

Au lieu de chercher après Shona, Kenna prit la direction du jardin pour être un peu seule. Elle s'agenouilla sur l'herbe sous un arbre près de l'étang, elle avait découvert cette cachette juste avant de partir avec le laird en voyage.

Ni tenant plus, Kenna laissa ses larmes couler en écoutant le clapotis de l'eau et le chant des oiseaux, le coassement des grenouilles et la brise du vent dans les arbres. Un sanglot déchirant lui brisa la gorge puis un deuxième.

Elle n'était pas du tout faite pour ce siècle, elle voulait rejoindre son époque !

Et pourtant, quelque chose l'empêchait d'y retournait. Ce sentiment de terreur qui s'emparait d'elle si elle quitterait cette époque et plus encore si elle quitterait ces personnes qu'elle avait rencontrait.

Au bout de quelques minutes à pleurer à chaudes larmes, la jeune femme avait fini par s'endormir de chagrin.

Son cœur totalement piégé et éprit d'un homme qu'elle ne devrait pas, pas en si peu de temps et pas aussi intensément.

Elle était tombée amoureuse.

Amoureuse d'un laird, Elijah MacKintosh !

Pour le cœur d'un Highlander {Terminée}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant