Chapitre 114

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Elle savait, non elle était convaincue d'après ce silence oppressant qu'il n'y aurait aucunes victimes à sauver. Un courant d'air glacé lui glaça les os.

Les trois femmes étaient étendues sur le sol baignant dans leurs propres sangs.

— Milady, l'interpella un garde.

— Ne bouger pas ! ordonna-t-elle sans se retourner. Un peu de décence je vous pris !

Elle avança vers une femme dont le visage exprimer la douleur, elle pria les dieux de leur accorder leur pardon de n'avoir pas put sauver les femmes de son clan. Et permettre à leurs âmes de rejoindre la lumière. Elle glissa sa main sur ses yeux pour les refermer avant d'étouffer un sanglot, Kenna récupéra une couverture dont elle couvrit le corps.

— J'aimerais que vous alliez chercher un chariot s'il vous plait.

— Oui milady !

Elle entendit les sabots du cheval s'éloigner et se dirigea vers la seconde femme, toute ses femmes Kenna les connaissais. C'étaient des femmes du village ayant des familles. Ses larmes roulées sur ses joues avant qu'elle bénissait le deuxième corps avant de le recouvrir.

La troisième femme était allongée sur le ventre, en la retournant Kenna reconnut la jeune femme avant de tomber sur le sol, criant de désespoir et de douleur.

— Lyra, murmura Kenna en pleurant et caressant sa joue. Pourquoi ? hurla-t-elle contre le ciel.

Kenna agrippa Lyra et l'attira vers elle pour la bercer.

— Tout est de ma faute, sanglota la jeune femme.

— Mon amour, murmura Elijah en s'abaissant vers elle.

— J'aurai pu la sauvée, j'aurais pu les sauvées, pourquoi je ne l'ai pas fait ?

— Tu ne savais pas, ma chérie.

— J'ai entendu leurs cris, j'aurai dût essayer !

— Mais tu as sauvés les enfants.

— Les enfants, répéta-t-elle.

— Ils vont bien, ils sont en sécurité au château.

— C'est de ma faute !

— Pourquoi dis-tu ça ?

— Ils sont venus pour moi, Elijah. Par ma faute elles sont mortes !

— Chhhhhhh, dit-il en la prenant dans ses bras.

Il fît signe aux gardes de venir prendre le cadavre de Lyra à laquelle elle s'accrocher.

— Lâche-la mon amour, chuchota le guerrier en l'aida à desserrer ses doigts crisper.

Une fois le corps de Lyra retiré, Kenna s'accrocha à la chemise de son mari en pleurant à chaudes larmes.

Elijah la porta jusque son étalon dont il grimpa avant de récupérer sa femme qu'il berça contre sa poitrine puis suivit le convoie des corps vers le château. Le trajet jusqu'au château ce fit dans le silence le plus total. Kenna observa les deux corps des hommes d'Angus avant de fermer les yeux puis arrivèrent sur le pont où le bruit des roues du chariot lui était insupportable.

Dans l'enceinte du château, le silence était de nouveau présent assourdissant seul ses sanglots déchira le silence. Elle tomba sur le regard interrogateur de Bella mais préféra l'ignorer, son mari la transporta à l'intérieur alors qu'à l'extérieur des cris et des pleures lui serrèrent le corps.

— Kenna ?

— Je vais la mettre au lit, elle est encore choquée et épuisée, déclara son époux en montant les marches. Faites monter un bain dans la chambre rapidement.

— Je t'envoie les domestiques mon fils.

— Merci mère.

À présent dans la chambre, il déposa Kenna sur le lit et partit allumer le feu tandis que le tub fût monté et empli d'eau. Elijah revint et l'aida à se dévêtir avant de la déposer dans l'eau chaude, son corps crispé et recroqueviller.

— Laisse-moi t'aider.

Il alla fermer la porte de leur chambre et retira ses vêtements à son tour et entra dans le bain avec elle, à genoux entre ses cuisses il récupéra le savon et le tissu dont il frotta contre le savon et commença à la laver doucement et avec tendresse. Ses yeux continuèrent de verser des larmes brûlantes sur sa peau gelée.

— J'aurai dût t'accompagner, avoua Elijah en brisant le silence.

Elle secoua négativement la tête.

— Tu av... avais autre ch...chose à faire, bégaya-t-elle en claquant des dents.

Après l'avoir lavé, il lui lava les cheveux et les tressa avant de la sortir, de la sécher et de l'amener au lit. Le guerrier embrassa son front avec tendresse.

— Repose-toi mon amour, dit-il en caressant sa joue.

Puis elle plongea dans un sommeil sans rêve, empli de cauchemars.

Pendant ce temps, Elijah récupéra ses vêtements souillés et ouvrit la porte. Sa famille attendait derrière celle-ci.

— Vous pouvez veiller sur elle ? Je dois brûler ça !

Les femmes entrèrent dans la pièce emportant avec elle, leurs mouchoirs en tissu, les yeux humides. Il devait partir, sortir d'ici et vite.

— Vous pouvez retirer le tub de la chambre.

Il dévala ensuite les escaliers extérieurs en vitesse envoyant les vêtements de sa femme dans le feu et partit au loch, le battant à la chamade, quand il a vu revenir les enfants en pleures et en criant un poids énorme lui était tombé dessus, ne voyant pas Kenna, il avait intercepté sa sœur qui lui avait raconté ce qu'il s'était passé. Fou de rage, il était grimpé sur son cheval et était partit au galop. Puis la joie quand il l'avait rejoins, puis la détresse de la voir dans cet état de détresse et de douleur.

Il retira une nouvelle fois ses vêtements et plongea dans l'étendu d'eau et nagea encore et encore. Il aurait pût la perdre aujourd'hui comme Lyra était morte. Il essaya de calmer sa colère contre lui-même, contre son oncle. Pour le bien et le réconfort de Kenna il se devait de rester fort mais maintenant il pouvait souffler et se déchainer.

Enfin calmer, il pouvait de nouveau rejoindre sa femme en revenant au château il passa par la cuisine et emporta du bouillon à l'étage, sachant que son épouse ne pourrait rien avalée.

— Veuillez me monter un plateau repas dès que ce sera près, dit-il en cuisine.

— Emporter une carafe de thé glacé avec vous, pour Kenna, proposa Molly.

— Merci Molly.

— Elle a besoin de toi Elijah, murmura la guérisseuse.

— Veille à ce que l'on ne me dérange pas de la journée.

— J'y veillerais mon grand !

Il remonta avec un plateau, vérifia l'état de Kenna qui dormait encore puis observa les membres de sa famille, bouleverser et en larmes.

— Elle s'est réveiller ? demanda-t-il.

— Non, mais elle est très agiter !

— Je m'occupe d'elle maintenant.

— Prends soin d'elle mon fils.

— J'y veillerai mère !

Tout le monde sortit, il referma la porte et la verrouilla. Retira ses vêtements et se glissa sous les draps rejoindre sa femme, il l'attira vers lui et la serra contre lui.   

Pour le cœur d'un Highlander {Terminée}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant