Chapitre 103

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Le bercement de la voiture avait fini par avoir Kenna qui s'était endormi malgré le fait qu'elle venait de se levée, le seul bruit qui se fît entendre était le claquement des sabots sur le sol où encore quelques murmures de ses accompagnatrices.

Jusqu'à ce qu'elle fût projetée en avant, la réveillant en sursaut. Sa tête claqua contre la vitre de la calèche fermée la faisant grogner, une fois les yeux bien ouverts elle regarda autour d'elle en alerte.

— Tout va bien Kenna ? s'inquiéta Bella.

— Juste une bosse, souffla-t-elle en se massant le front.

Elle passa ensuite la tête à travers la fenêtre ouverte avant d'être interrompu par un garde.

— La tête à l'intérieur ! gronda un garde.

— De quoi je me mêle ? dit-elle en savant pertinemment qu'il ne comprendrait pas.

— Les ordres sont claires milady.

— Qui appelez-vous milady ? interrogea-t-elle en regardant autour d'elle.

Le garde ne répondit pas, elle sentit que l'on tira sur son bras pour rentrer de nouveau à l'intérieur.

— J'étais en pleine discussion Bella, la sermonna Kenna.

— Il serait temps que tu acceptes que l'on t'appelle comme tel, tu vas être l'épouse du laird Kenna.

Elle se renfrogna dans le siège, la moue aux lèvres.

Comment pouvait-elle se considérer comme tel alors que le laird ne la connaissez même pas ?

Plus les jours passés, plus le jour de la vérité sonner dans sa tête comme un signal d'alerte avec l'énorme triangle d'exclamation ! Écrit « Attention Danger ».

— Comment peut-il m'accepter ? souffla-t-elle.

— Il fera la part des choses, annonça Hella sereinement en lui prenant la main.

— Il y a un risque que je reparte, soupira Kenna. Que fera-t-il si cela arrive ?

— Pour ça, il faut que tu lui parle !

La jeune femme hocha la tête, mais si à l'intérieur c'était le noir complet.

— Nous arrivons, déclara la voix d'Alistryna.

Kenna tourna la tête vers la vitre où en effet l'effervescence de la ville se faisait ressentir. Le monde dans les rues, des commerces emplissaient de part et d'autre la rue principale. Les femmes guindées se promenaient aux bras de leurs hommes fortunés. Un enfant vendait des journaux à la sauvette, des chiens se balader avec leurs maîtres.

Puis la voiture s'arrêta devant une bâtisse ancienne, d'après ce qu'elle pouvait voir des robes étaient exposés devant la vitrine.

— Nous y sommes, déclara Hella le sourire aux lèvres.

Les gardes vinrent leurs ouvrirent les portes et les aidées à descendre de la calèche les unes après les autres. Ce qui attira les regards de certaines personnes présentes autour d'elles, vue du trottoir la vitrine avait l'air énorme emplis de robes somptueuses. Mais pas du tout de l'époque de Kenna !

— Je ne peux pas me permettre de telles choses ! s'exclama-t-elle. Ni même que vous dépensiez autant pour moi, il en est hors de question.

Elles ne laissèrent pas le temps à Kenna de finir sa phrase, qu'elles la poussa vers la porte d'entrée. Une fois rentrée elle déblatéra plusieurs jurons avant d'être accueilli pas une femme.

Pour le cœur d'un Highlander {Terminée}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant