Chapitre 3 - Allo ?

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Pendant que ses collègues s'occupaient de Marie toujours inconsciente, John sauta sur le téléphone.

"Allo ?"

Aucune réponse. L'appel était terminé. Un numéro s'affichait sur l'écran mais impossible de savoir à qui il pouvait appartenir. La seule information : il s'agissait d'un numéro français. Un élève ? Ils étaient les seuls à avoir le numéro de José ("en cas d'urgence"). Ce dernier n'en savait pas plus, ne comprenant pas un mot de français, il s'était contenté de passer le téléphone à Marie.

— On fait quoi ? Demanda Audrey
— Elle n'est pas en danger, elle respire, répondit Ambre. Amène moi quelque chose d'humide.
— Je m'en occupe, dit John avant de courir vers la salle de bain.

Quelques minutes plus tard, Marie ouvrait les yeux. John et Ambre l'aidèrent a rejoindre le fauteuil le plus proche et lui laissèrent un temps pour qu'elles reprennent ses esprits. Il s'était passé une demi heure entre sa chute et ces mots qui sortirent de sa bouche en un souffle : "Arthur...". Elle retomba dans les pommes.

— Tu as la fiche des familles ? Je vais prendre mon portable.
— Arthur, Arthur... Famille Bricks avec Aaron et Alban.
— Tu as le numéro ?

Le téléphone sonna... Une, deux, trois quatre, cinq sonneries. Répondeur. John réessaya six fois, en vain, ça ne répondait pas.

— Balance l'adresse, je vais y aller directement si ce n'est pas trop loin. John tu contactes la responsable de l'organisation ?
— Tu plaisantes ? Je t'accompagne, Audrey peut s'occuper de Marie.
— Ça me va répondit Marie.
— C'est à 15 minutes d'ici en voiture.
— José, can you drive us to Castle street ? Tenta John qui excellait en anglais dans l'urgence.
— I'm sorry, i've lost my keys...
— Il se fout de ma gueule là ? S'exclama John.
— What's the problem José ?
— I do not find my Keys since one hour. I'm so sorry.
— On a pas le temps pour ces conneries, on y va !

Juste le temps de prendre un manteau pour se protéger de la fraîcheur de la nuit qui venait de tomber, les deux amis et collègues sortirent de la maison, Google map en main, et se précipitèrent sur le chemin piétonnier qui traversait le bois de l'autre côté de la route.

Maiden[d]eadOù les histoires vivent. Découvrez maintenant