Chapitre 20 - Carrefour

29 5 2
                                    

John sursauta, réveillant Ambre blottie dans ses bras.

— Qu'est-ce qu'il se passe ?

— Un mauvais rêve. J'ai rêvé d'un échange avec... une sorte de Dieu... Laisse tomber, faut qu'on se bouge. Faut qu'on retrouve les gamins, faut qu'on retrouve Audrey, faut qu'on se barre d'ici.

Il se leva, enfila ses vêtements éparpillés un peu partout dans la pièce. La nuit fût torride, d'un amour qui réchauffe un cœur désespéré par l'horreur de la situation. Ambre, elle, regardait par la fenêtre.

— John ? Regarde, il fait encore nuit.

— Il est quelle heure ? J'ai l'impression d'avoir fait une nuit complète.

— Nos montres ne fonctionnent plus, je te rappelle.

— Le temps est... relatif ici.

— Quoi ?

— Rien, allez enfile ton jean, on y va !

Ils s'empressèrent de quitter la pièce, de dévaler les escaliers et de sortir, dans la nuit fraîche, toujours sous le regard curieux de la pleine lune.


Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.


— C'est elle ? grogna Orlock en pointant son doigt vers la jeune fille, terrifiée.

— Non chef, ça c'est Clara, une pisseuse, une copine de la créa, répondit Lambinac avant de cracher au pied de sa future victime.

— Elle est où ta copine ?

— Je... Je... sais pas, bafouilla Clara, terrifiée, sans même remarquer qu'elle comprenait ses interlocuteurs qui semblait parler dans la langue de Molière, laissant Shakespeare au placard.

Le sourire d'Orlock était terrifiant. Elle ne pouvait s'empêcher de fixer ses dents. Ses dents semblaient taillées en une suite de pointe aiguisée, un sourire monstrueux, un vampire bien plus horrible que tous les vampires imaginés par Bram Stoker. Lambinac, lui, était fidèle à lui-même, dur, impassible et surtout menaçant de par sa lame de couteau de boucher qu'il ne cessait de pointer vers la jeune fille. En retrait, un vieil homme observait la scène.

— Vous... C'est vous qui êtes partis avec Aaron, Arthur et... tenta-t-elle comme pour gagner un temps de survie pourtant inutile. Elle découvrait quand dans une telle situation désespérée, le cerveau reptilien poussé ses ressources au maximum, ce que le commun des mortels appelait, l'instinct de survie.

— Elle est où ta copine bordel ?

— Elle est là ! hurla Céline en claquant la porte de l'armoire et en sautant, sac en avant sur Lambinac qui était le plus proche de la porte.

Lambinac tomba au sol, la crane en sang, déformé. Le sac chuta à sa suite, dévoilant le tas de briques qu'il cachait. Dans l'action, Orlock recula et chuta sur le lit. Céline ne réfléchit pas une seconde de plus, attrapa la main de Clara et se précipita dans le couloir, puis l'escalier avant de passer la porte d'entrée et s'immobiliser sur le porche, effrayée par ce qu'elle avait devant elle.

Maiden[d]eadOù les histoires vivent. Découvrez maintenant