Chapitre 22 : Mauvais endroit, mauvais moment

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- « C'est tout ? »

- « Oui Don G, juste deux rendez-vous et un embarquement de Cocaïne que GreenDead surveille en ce moment même »

- « Et bien on peut pas dire que cette journée s'annonce fatigante »

En effet, son premier rendez-vous venait de partir, il en restait plus qu'un et il était tranquille, enfin si un n'autre ne venait pas à l'improvise.

- « Qui est le second ? »

- « Il s'agit de votre frère »

- « Qu...Quoi ? Grrr ! Il le sait pourtant qu'il peut venir quand il veut ! »

- « C'est ce que je lui ai dit mais il m'a confirmé que c'était pour ne pas vous faire perdre votre temps »

Sans grogna, à cause de ça, il ne pouvait pas dire à Frisk qu'il mangeait avec elle, pas dans son bureau. Rien que pour cela, Papyrus devait montrer que ce dont ils allaient parler était important.

- « Qu'est-ce que vous attendez pour le faire entrer ? » lâcha-t-il d'un air renfrogné.

- « Tout de suite, je vous l'envoie » se dépêcha de répondre le Consiglière en voyant l'humeur soudainement agressive de celui-ci.

Sur ce, il courut à l'extérieur du bureau avant d'y revenir avec Papyrus puis de sortir de nouveau.

- « Sans »

Le cadet prit place sur le siège en face du bureau du Don.

- « Qu'est-ce que tu veux ? » grinça-t-il « J'espère pour toi que tu as une excuse en béton armée parce que si c'est pas le cas... »

- « Arrête donc tes menaces Sans ! Je viens parler sérieusement ! Et puis tu crois vraiment que je vais te déranger si c'est pas important ? Je vais pas venir et te dire des choses du genre "il n'y a plus rien à manger dans le frigo", si ? »

- « Ouais...Dépêche-toi quand même » grogna-t-il.

- « Pourquoi t'es si pressé ? »

- « Parce que j'aimerais stopper Frisk avant qu'elle ne m'apporte mon repas ! Maintenant grouille-toi ! »

- « Ben c'est précisément d'elle dont je voulais te parler »

Sans s'arrêta net.

- « Quoi ? Tu veux parler de quoi à propos d'elle ? »

- « Tu sais...Enfin je sais que t'es pas vraiment du genre à croire en l'amour mais... »

Sans haussa un sourcil, où voulait en venir son frère ? Certes il était des gens qui pensait que l'amour n'existait pas, que c'était une illusion mais son frère y croyait et il y eu une période où son cadet avait tout fait pour lui prouver le contraire, il avait évidemment échoué.

- « Tu crois pas que maintenant tu pourrais y croire ? »

- « Et en quel honneur j'y croirais genre maintenant en sachant que je n'y ai jamais cru ? » railla-t-il.

- « Parce que t'es amoureux de Frisk ! Ça se voit ! »

- « Pitié... » fit Sans en levant les yeux au ciel « Tu vas pas recommencer avec tes sous-entendus »

- « Sans... »

Le Don se leva subitement avant de se diriger vers la fenêtre derrière lui, le cadet le rejoint, se tenant à côté de lui.

- « Je sous-entends rien, je constates, tu l'embrasses, tu dors avec elle, t'as même...Enfin t'as compris ! Tu n'avais jamais fait ça avec les autres »

- « Arrête ! » fit Sans, agacé.

- « Même quand tu l'as amenée ici y avait des signes comme l'accompagner pour reprendre le fameux sac de Chara et le fait que tu l'ais installée au deuxième étage en attendant que sa sœur se rétablisse, tu vas pas me faire croire aussi que c'est une coïncidence d'avoir prit Chara à ton service en sachant pertinemment que Frisk resterait aussi ? Ça fait beaucoup de choses qui prouve que ce que je dis est vrai ! »

- « Tais-toi ! » menaça l'aîné.

- « Pourquoi tu veux pas le dire que tu es amoureux ? De quoi tu as peur ? » insista Papyrus.

- « LA FERME ! JE NE SUIS PAS AMOUREUX D'ELLE ! » s'énerva brusquement Sans, hors de lui, faisant face à son frère.

Ils entendirent soudain quelque chose se briser au sol. Ils se retournèrent tout les deux et virent Frisk qui avait lâchée l'assiette qui s'était brisée sur le parquet. Sans eut alors l'impression que le temps s'était arrêté, pourquoi était-elle entré à ce moment là ?

- « Frisk... »

La jeune fille était restée immobile jusqu'alors puis elle se tourna rapidement avant de sortir du bureau en courant.

- « FRISK ! NON ! ATTENDS ! » lui cria Sans avant de la poursuivre, laissant son frère en plan.

Il sortit en trompe de la pièce et la chercha du regard, espérant qu'elle ne soit pas sortie, Grillby s'approcha alors de lui.

- « Vous cherchez votre protégée Don G ? Si c'est le cas elle est montée »

- « Merci »

Et sur ce, il monta le plus vite possible sans faire attention à ses hommes qui jetaient un coup d'œil rapide vers lui, se demandant sans doute pourquoi il courait.

Deux sœurs : Tome 1: FriskOù les histoires vivent. Découvrez maintenant