Deux sœurs : Tome 1: Frisk

Chapitre 38 : "C'est lui qui me rejetteras..."

- « Aaaah ! On n'est bien là, pas vrai ? » s'exclama Papyrus en buvant son thé.

Frisk acquiesça tout en finissant de manger sa glace recouverte de chantilly et d'amandes. Ils s'étaient arrêtés dans un petit bar-restaurant assez tranquille pour déjeuner, installés à la terrasse de ce dernier. Les deux gardes du corps, surveillaient avec discrétion les environs pas très loin.

- « Tu as l'air d'apprécier ta glace ? Comment tu peux avoir encore faim après tout ce que tu as engloutis tout à l'heure » fit Papyrus, un brin impressionné.

- « Je sais pas, j'ai l'impression d'avoir trois estomacs, j'avais vraiment trop faim » dit-elle avec un petit sourire, léchant sa cuillère « Et puis j'ai rien mangé hier, je crois que ça me rattrape ».

- « Bon Frisk, j'aimerais qu'on parle sérieusement »

L'humaine le regarda, ne souriant plus du tout.

- « Tu m'as raconté pour tout à l'heure, je sais que tu ne voulais pas dire ça mais je sais aussi que tu l'as fais à moitié exprès, je me trompes ? »

Frisk le fixa avant de faire non de la tête.

- « Alors dis-moi pourquoi tu repousses mon frère, je sais que tu l'aimes, donc tu ne peux pas faire ça sans raison, tu as des doutes sur sa fidélité ? Je peux te garantir qu'il t'es dévoué corps et âme... »

- « C'est...C'est pas ça Papyrus... »

La cadet la dévisagea pendant que l'humaine faisait tourner sa cuillère dans la coupe en verre vide de toute trace qui pouvait prouver qu'elle avait mangée une glace, le regard fixant cette dernière.

- « Est-ce que ça t'ai arrivé d'aimer quelqu'un au point de ne vouloir qu'une chose c'est de le rendre heureux et de le garder près de toi, quitte à lui mentir et à lui cacher des choses ? »

Frisk regarda Papyrus avec sérieux.

- « Euh...Pas vraiment... »

- « Le médecin m'a dit quelque chose hier, quelque chose qui n'était pas prévu au programme »

- « C'est ta maladie ? Elle est plus grave que ce qu'on croyait ? »

La jeune fille ne répondit pas, fermant les yeux pour retenir les larmes qui naissaient au coin de ses yeux.

- « Ça dépends du point de vue... »

- « Frisk... »

- « Je...Je ne veux pas qu'il me hurle dessus Papyrus, je...Je ne sais pas quoi faire... »

Elle se prit le visage dans les mains.

- « Le médecin est persuadé de savoir ce que j'ai mais je ne veux pas le croire... »

Elle écarta ses mains pour le regarder de nouveau.

- « Je pourrais le perdre... »

- « Qu'est-ce tu as ? »

- « Je...Je tiens pas à en parler »

- « Frisk... »

- « Rentrons s'il te plaît »

Sur ce, elle se leva, Papyrus alla alors régler la note puis ils rentrèrent. Le cadet avait réussit à faire parler la demoiselle mais celle-ci s'était fermée aussi vite qu'elle s'était ouverte.

- « Papyrus ? »

- « Mmmh ? »

- « Merci »

Le squelette lui sourit.

- « Content de t'avoir fait sourire « belle-sœur » »

Frisk gloussa malgré les idées noires qui lui hantait l'esprit.

- « Je ne sais pas ce que t'as dis le docteur et je ne veux pas te forcer à me le dire mais... »

L'humaine le regarda.

- « S'il te plaît ne rend pas mon frère malheureux à cause de ce que qu'il t'a dit »

- « Je...Je ne veux pas le rendre malheureux »

- « Alors ne le rejette pas »

Elle laissa un silence avant de répondre dans un murmure.

- « C'est lui qui me rejettera quand le médecin le confirmera... »

Papyrus voulut lui assurer le contraire mais elle reprit.

- « En tout cas je te demanderais de ne rien lui dire à propos de ce que je t'ai dis tout à l'heure s'il te plaît, je...Je tiens à le faire dès que je pourrais »

- « Entendu »

Pendant ce temps, au repaire, Romy était venue pour dire qu'elle cherchait un peu de son côté. Le gars à qui elle avait soutiré des infos lui avait promis de se renseigner contre un petit service. Sans essayait tant bien que mal de la faire dégager en douceur l'ayant même raccompagné jusque dans le hall mais elle trouvait toujours un sujet pour rester plus longtemps.

- « Franchement si il y a le moindre problème vous m'appelez, d'accord ? Quelque soit l'heure »

Chara avait suivit Don G pour le « soutenir », soupira en silence. Cette femme avait le don d'être la pimbêche la plus collante et la plus embarrassante qu'elle est connue. La Dirigeante remarqua soudain Papyrus et sa sœur entrer.

- « Don G » souffla-t-elle avant de lui faire un signe discret.

Le squelette comprit aussitôt l'info mais il fallait déjà qu'il se débarrasse de Romy.

- « Bon maintenant tu devrais partir » lâcha-t-il avec autorité.

- « Oui certainement »

Mais au lieu de s'exécuter, elle lui sauta au cou et lui embrassa la joue. Sans n'eut même pas le temps de réaliser qu'elle était déjà partie.

- « Mais quelle garce » laissa échapper Chara malgré elle.

Le Don ne s'y attarda pas et chercha du regard Frisk qui avait hélas vu la scène, bouche bée avant de partir, sans Papyrus, vers les escaliers et de les monter précipitamment.

- « Oh non cette fois j'en ai marre, faut qu'on discute ! » grogna le squelette avant de la suivre.

Le squelette cadet rejoignit la Dirigeante en suivant Sans du regard.

- « Je sens qu'on va attendre un petit moment avant de monter »

- « Mais je comprends rien Papyrus, qu'est-ce qu'il se passe à la fin ? »