Partie 10

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𝑴𝒂 𝒈𝒍𝒐𝒊𝒓𝒆 𝒂̀ 𝒕𝒐𝒖𝒕 𝒑𝒓𝒊𝒙...

𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶𝗲 10

***
*

Je marchai au long d'un endroit verdâtre avec beaucoup de chute d'eau. Malgré le bruit des chutes d'eau, j'ai quand même entendu des étouffements de sanglot, j'ai alors décidé de revenir sur mes pas pour voir ce qui se passait. J'ai vu une femme assise avec la tête enfuie entre les deux mains.

- Madame ? Qu'est-ce qui se passe ?

Elle a levé la tête et là qui je vois !

- Ramata ? Qu'est-ce que tu fais ? Pourquoi pleures-tu autant ?
- Babakar ? Je savais que tu n'étais pas mort !
- Qui a dit que j'étais mort ?!
- Ta famille, ma famille enfin tout le monde te croit mort, tu crois que je peux vivre sans toi ?
- Je sais que tu ne peux pas vivre sans moi et moi aussi je ne pourrai jamais vivre sans toi.
- Reviens à la maison, bats-toi mon amour.
- J'ai envie de le faire mais je n'ai plus de force !
- Si tu as de la force, tu as de la force...
- Calmes-toi !
- BABAKAR ? BABAKAR ? REFAIS SURFACE ! S'IL TE PLAÎT VIENS DIRE À TOUT CE BEAU MONDE QUE TU ES VIVANT !

Je voulais enlacer ma femme mais je n'avais plus de force, seigneur qu'est-ce qui m'arrive ? Qu'est-ce qui nous arrive ?

Avec un effort surnaturel, j'ai tenté de la toucher et là je me sentais revenir à la réalité ! Ce n'était qu'un rêve oui ! mais la réalité semblait différente soudainement.

- Ramata ? Ramata ?! Non, je ne suis pas mort ! C'est toi qui a raison.
- Calmez-vous monsieur, calmez-vous ! Me demanda un homme.
- Où suis-je ? Pourquoi je ne vois rien ?
- Vous êtes à l'hôpital national de Niamey !
- Je me souviens, oui je me souviens !

J'avais un bandage sur les yeux et tout était sombre, j'étais très fatigué aussi. Ma tête était lourde et me faisait un mal de chien.

- Vous vous rappelez de votre nom ? Quelque chose qui peut nous aider à retrouver votre famille ?
- Oui ! Ma femme s'appelle Ramata et travaille à la clinique ****, dites lui que je vais bien !
- Et vous comment vous appelez-vous ?
- Mon nom est Babakar, Babakar avec un K au lieu de C !
- Vous avez un numéro en tête que nous pourrions appeler ?!
- Oui celui de ma femme, c'est le 88******

Ils ont appelé et rappelé en vain mais personne ne décrochait.

- Monsieur ? Ce numéro ne marche pas ou je pense votre femme ne daigne répondre, vous avez un autre ?
- Oui celui de ma sœur, elles ont pratiquement le même numéro il n'y a que les deux derniers chiffres qui les différencient.

J'ai donc donné le numéro et au bord de la 3ème sonnerie elle décroche l'air de pleurer. Je l'entendais parce qu'elle était sur haut-parleur. J'avais très mal aussi au niveau du ventre.

- Allô ? Qui est-ce ?
- Bonjour mademoiselle, votre frère voudrait vous parler.
- Mon frère ? C'est quelle blague ? Qui êtes vous ?
- Mimi ? Mimi ? C'est moi ! C'est moi Babakar.
- Quoi ? Je ne vous entends pas très bien !
- C'est Babakar !
- Oh mon Dieu a-t-elle crier avant de raccrocher.

***
*

Mimi était assise à côté de moi quand elle a décroché le téléphone, elle l'a aussitôt jeté puis tremblait comme si elle avait parlé à un fantôme.

- Qu'est-ce qui se passe ?
-...
- Qu'est-ce qui se passe ? Lui demandai-je et les regards étaient encore braqués sur nous.
- C'est...c'est...
- C'est quoi hurla sa mère ?
- Babakar cria-t-elle avant de se mettre à pleurer.
- Babakar quoi ?
- Il vient de m'appeler, quelqu'un, je ne sais pas. Oh Mon Dieu !
- Quoi ? Innalilahi, es-tu sûre ?
- Je vous l'ai dit ! Je savais qu'il n'était pas mort.

Plus tard un oncle à Mimi a réussi à rappeler puis c'est un homme qui a décroché. Il a affirmé qu'un patient du nom de Babakar était hospitalisé ici même à Niamey si nous pouvons venir voir. Nous sommes sortis en trombes et étions arrivés à l'hôpital. Je comptais les minutes, les secondes, nous sommes enfin arrivés.

- Bonjour Messieurs-dames
- Bonjour, nous sommes de la famille de Babakar et nous voulions le voir.
- Il est encore en convalescence pour l'instant je ne peux pas tous vous laisser entrer !
- Je suis sa femme, s'il vous plaît, laissez-moi le voir.
- Heuuu ?! Ramata ? Ramata Tankari ? C'est bien toi ?
- Hamza ? Hamza ?
- Comment tu vas ?
- Bien, qu'est-ce que tu fais ici ? Tu es la femme de Babakar ?
- Oui comme tu vois !
- Viens, viens je t'amène à lui.

Nous sommes arrivés devant la chambre puis Hamza m'a demandé si j'étais prête.
Nous avons étudié ensemble puis lui avait eu une bourse pour continuer son cycle aux États-Unis d'Amérique. C'était le meilleur ami où c'est le meilleur ami de Moussa mon tout premier copain, je ne sais pas s'il a de ses nouvelles ou si lui aussi est comme moi.

- Babakar ? Babakar ? C'est bien toi ?
- Ramata ? Mon amour ? Approche toi pour que je puisse te toucher, comment tu vas ?

J'avais les pieds qui étaient gelés et je n'arrivais à émettre un seul son de ma bouche.

- Viens s'il te plaît !
- Mon amour, je savais que tu n'étais pas mort !
- Je suis vivant et je le serai pour toi et mes enfants, je ne suis pas prêt de partir.

Je me suis accroché à lui avec beaucoup de difficulté sur le lit et il a émit un son aigu de douleur.

- Qu'est-ce que tu as ?
- Il a été poi.gnardé malheureusement et bat.tu par...enfin il va nous le dire comme il est enfin revenu à lui même, n'est-ce pas Babakar ?!

***
*

Flashback la nuit de mon départ.

J'étais dans le taxi en direction de la gare quand le Taximan pris deux gars qui s'étaient tous mis à l'arrière car devant il y'avait déjà un autre, nous étions au total 5 dans la voiture.

- Monsieur ? Permettez-moi de déposer celui là au stade général puis je vous dépose devant la gare !
- D'accord dis-je sans arrière pensée.

On roulait puis une fois arrivés à côté le monsieur demande au Taximan de s'arrêter. Je commençais à ne plus les sentir ces personnes. Le Chauffeur coupe le moteur et eux tous descendirent de la voiture.

- Qu'est-ce qui se passe ?
- Donnes tout ce que tu as maintenant si tu veux encore vivre.
- Quoi ? Mais vous êtes malades ?
- Je ne badine pas avec toi !
- Ah vous êtes des malfrats ? Et bien je n'ai rien et ne donne pas même si je l'avais.

Je suis descendu et un d'eux me mît un cou.p au ventre avant que je ne comprenne ce qui se tramait ils se sont mis à me ruer de cou.ps et ont arraché mon sac. Je me suis levé et j'ai commencé à vouloir frap.per celui qui était en face de moi et là j'ai senti un truc dans mon ventre, la douleur était tellement insoutenable que j'ai même pas pu crier. Du sang jactait de mon ventre et un deuxième cou.p de poi.gnarf puis un troisième, malgré tout cela le chauffeur qui était derrière me frap.pa avec un très gros bâton sur la tête et là, trou noir.

Fin du flashback

***
*

Je pleurai pendant tout son récit, comment des personnes peuvent être si inhumaines ? La bonne nouvelle est que mon mari est vivant.

- Dis-moi Hamza ? Aucun de ses organes vitaux n'a été touché ?
- Dieu merci non aucun mais nous craignons le pire au niveau de sa vue.
- Même si mon mari perd la vue, je serai là, nous serons toujours là pour lui !
- Vous vous connaissez ?

J'allais répondre quand la porte s'ouvre.
Elle s'est ouverte sur un homme élancé, il était bien coiffé comme à son habitude tout était parfait sur lui, tout ou presque, cet homme dans mes souvenirs les plus enfuit n'avait pas du tout bon cœur, avec sa voix rauque il salua.

- Assalamaleykum, comment va le patient le plus chanceux de la planète ! Il paraît qu'on a retrouvé ta famille et même ta femme...
- Docteur Moussa ? Je vais bien ! Tu es revenu ?
- Je t'ai dit de m'appeler juste "mon ami Moussa" pas besoin de formalité ! Oui quand on m'a dit que tu allais revoir ta femme, j'ai tenu à être là !
- Mou...Moussa ? C'est bien toi ?!
- Ramata Tankari ?!

À suivre...

Vous pensez que quoi ? Il n'y a que Rania et Babakar qui savent cacher les secrets ?

Ma gloire à tout prix...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant