Partie 26

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𝑴𝒂 𝒈𝒍𝒐𝒊𝒓𝒆 𝒂̀ 𝒕𝒐𝒖𝒕 𝒑𝒓𝒊𝒙...

𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶𝗲 26

Sofi

J'ai atterri vers 15h à Niamey et j'ai juste eu le temps de prendre un bain puis déposer mes affaires à l'hôtel et venir voir Moussa.
J'espérais le trouver à la maison, j'ai sonné et au bout de quelques secondes, il vint m'ouvrir. Il n'avait pas changé. Il avait juste l'air fatigué sûrement trop chargé par le travail. Il avait carrément l'air surpris de me voir.
Je n'ai pas prévenu pour ne pas l'inquiéter ou même l'angoisser. Ce pourquoi je suis ici n'est pas à discuter au téléphone.

- Sofi ?!
- Bonjour Moussa !
- Tu es...
- Oui ! Je suis enceinte lui dis-je avec un petit sourire en coin.
- Waouhhh !
- Tu ne m'invites pas à rentrer ?
- vas-y viens.
- Tu allais sortir ?
- Oui une petite course mais ça va, je vais sortir plus tard. Tu es là depuis combien de temps.
- Quelques heures seulement !
- Et tu loges où ?
- Je suis à l'hôtel, je suis venue contre l'avis des médecins mais il me fallait faire ce voyage, je devais te rencontrer et je ne vais pas passer par quatre chemin.
- Ah bon ? Qu'est-ce qui ne va pas ?
- Je suis vraiment enceinte...
- Oui j'ai vu ! Me réponds t-il avec son sourire, un peu gêné.
- Ma grossesse est à risque, ils ont tout fait pour que je l'interrompt dès le début mais je m'étais dit que je ne pourrai faire cela au père de mon enfant moins à mon enfant lui même.

Quand j'ai dit père de l'enfant, il s'est mis à me guetter mais moi j'avais la tête baissée.
Je sais qu'au fond il espère que ça ne soit pas de lui mais je n'ai pas fait exprès. Dieu m'est témoin, je ne l'ai pas piégé comme aurait fait d'autres filles.

- Je suppose que je suis le père de cet enfant ?
- Oui oui dis-je timidement, mais ne t'inquiète pas je ne suis pas là pour t'imposer quoi que ce soit, je voulais juste que tu le saches et aussi te demander si tu voulais endosser la responsabilité... ou pas, tu sais rien ne t'oblige à le reconnaître cet enfant.
- Mais bien sûr que oui, je suis adulte et j'assumerai toujours mes actes. J'aimerai cet enfant jusqu'à mon dernier souffle mais je préfère te dire la vérité je ne pourrai pas t'épouser. Mon cœur appartient à une autre femme.
- Loin de moins l'idée de vouloir te forcer la main. J'ai rencontré un homme en France, il s'appelle Patrik et nous sommes venus ensemble.
- Ah bon ? Il est où ?
- À l'hôtel !
- Je file le parfait amour avec lui, je suis désolé, malgré tout...
- Tout c'est à dire ?
- Je veux que tu restes calme et que tu me promettes de ne pas faire de bêtise.
- J'ai le choix ?
- Hahaha ! Voilà, en fait après ma venue ici pour le travail l'an passé, entre mes parents ça ne s'était pas très bien passé, ma mère a été tellement mal, elle... elle, j'ai commencé à pleurer avant de continuer, elle était dépres.sive qu'elle a préféré se donner la mort.
- Quoi ? Non ! Je suis désolé. Stéphane était une belle personne et vivait pleinement sa vie.
- Malheureusement c'est comme ça. La médecine m'a beaucoup aidé et surtout ton amour pour moi. En effet, Dans ma famille du côté maternel, nous avons une maladie liée à la bipolarité et même des tendances suicidaires. Mon père a fuit ce n'est que récemment qu'il est venu avec sa nouvelle compagne me voir. Je me suis sentie un peu faible au début de ma grossesse et quand j'ai fait un bilan de santé...

Là je n'ai pas pu continuer parce que j'étais au bord des larmes une nouvelle fois :

- Ça va ? Tu veux de l'eau ?
- Oui s'il te plaît.

Il m'a ramené un verre d'eau et des mouchoirs parce que je n'arrivais plus à retenir mes larmes.

- Voila, je disais que j'ai fait un bilan de santé et les médecins m'ont diagnostiqué une tumeur au niveau du cerveau depuis quelques semaines.
- Oh mon Dieu !
- Je ne pouvais pas interrompre la grossesse, c'est peut-être là, un très gros miracle.
- Comment tu tiens le c.oup ?
- Comme quelqu'un qui veut vivre chaque minute et seconde afin de profiter. Je n'ai que six mois à vivre, je vais me bat.tre jusqu'à la dernière minute. Je voulais te demander pardon pour le mal que je t'ai fait et surtout te demander la permission de garder cet enfant jusqu'au bout.
- Je suis sincèrement désolé, tu ne mérites pas cela Sofi.
- Personne ne le mérite, c'est une question de destin. Tu sais tout comme moi que je ne pourrai jamais guérir de cette maladie mais avant je veux mettre mon enfant au monde. C'est mon plus gros souhait.
- Ne sois pas pessimiste, ça ne fera que déclencher le processus et ça ne fera pas du bien à ton bébé.
- Notre bébé dis-je en mettant ma main autour de mon ventre, tu veux le sentir ?

Ma gloire à tout prix...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant