Ma gloire à tout prix...

Partie 6

𝑴𝒂 𝒈𝒍𝒐𝒊𝒓𝒆 𝒂̀ 𝒕𝒐𝒖𝒕 𝒑𝒓𝒊𝒙...

𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶𝗲 6

Niamey...

Babakar est arrivé en trombe au commissariat central de la ville.

- Monsieur l'agent, c'est chez vous que nous avons déposé notre plainte.
- Oui mais apparemment ce que vous me montrez là n'a aucun fondement, vous dites que c'est via un réseau social que vous avez appris son arrestation et même pas ici mais à Lomé !
- Oui exactement, je ne suis pas le seul qu'il a arnaqué.
- La police nigérienne ne peut pas déployer des agents d'ici aussi pour une si petite affaire.
- Petite affaire ? demandai-je tout énervé, Il s'agit là de plusieurs millions je vous signale, il s'agit de mon entreprise et aussi de beaucoup d'agents, tout mon investissement, hormis tout cela, je suis un citoyen nigérien au même titre que tous ceux qui déposent plainte.
- Désolé très cher, je n'y peux vraiment rien pour vous.
- C'est comme ça ? C'est comme ça que vous allez traiter mon affaire ?
- Monsieur veuillez-vous calmer !
- Vous êtes censé...
- Monsieur ? Cria-t-il, Vous voulez m'apprendre mon travail ? Si vous insistez je vous mets dans une cellule afin que vous réfléchissez à deux fois prochainement avant de parler à un agent dans l'exercice de ses fonctions.

Je suis sorti déçu, perdu et totalement frustré.
Je ne compte pas baisser les bras. Très tôt ce matin des amis m'ont contacté pour me dire de me connecter voir, ils ont arrêté beaucoup de groupe de malfrat et parmi eux un certain Bernard. J'ai sacrifié l'argent qui aurait pu me servir de petit déjeuné pour prendre un Pass de connexion et vérifier. Bernard était bel et bien mon truand et est parmi le groupe de voleurs. Je suis venu au poste où j'ai déposé plainte et il s'avère que les policiers ne peuvent rien pour moi parce que mon voleur n'a pas été arrêté ici. Je suis donc revenu à la maison pour déposer la voiture sachant que mon carburant ne peut pas me permettre de faire les courses. Je suis ressorti à pieds pour venir dans le centre de santé où travaille Ramata et lui dire tout ce qui se passait afin qu'ensemble nous prenions une décision. Rien allait financièrement, nous ne le crions juste pas sur tous les toits. Je cherche et postule à chaque fois mais rien. Ramata est convaincu que c'est qu'une épreuve et que ça va passer mais moi je ne peux pas croiser les bras et attendre que ça passe.

- Qu'est-ce que t'en pense !
- Je ne sais pas Babakar, tu penses que ça en vaut la peine d'aller jusqu'à là-bas ? Lomé ? Nous n'avons pas assez d'argent et j'ai cru comprendre que nous avons tout mis entre les mains du tout puissant. Allah n'éprouve que ceux qu'il aime.
- Je suis très croyant mais cette fois je ne peux pas supporter cette épreuve.
- Ne redis plus jamais cela s'il te plaît. Qu'allons nous faire ?
- C'est justement pour ça que je suis ici.
- Tu as une idée ?
- Je peux prendre l'argent que nous économisons, tu vois une fois arrivé, je vais reprendre tout ce que ce monsieur me doit et revenir. Tous nos problèmes vont se régler !
- Tu n'es même pas sûr et aussi...

Elle n'a pas fini de parler qu'elle a commencé à pleurer. Nous étions dans un petit couloir tranquille.

- Hey ? Mon amour ? Arrêtes de pleurer d'accord ? Fais moi confiance lui dis-je en la prenant dans mes bras.
- Je te fais confiance mais je ne veux pas te savoir loin de moi.
- C'est pour notre famille, il nous faut trouver une solution avant l'arrivée des enfants.
- Oui je sais mais Babakar...
- N'oublies pas, Dieu ne fait rien au hasard, c'est toi même qui vient de le dire. Tout ce que je fais, c'est pour toi et nos futurs enfants !
- D'accord !

Je suis revenu à la maison et j'ai pris tout ce que nous avons comme économie en dehors de ce que nous avons prévu pour les charges de la maison pour ce mois et repartir chez ma mère après avoir pris le billet pour Lomé.