Partie 30

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𝑴𝒂 𝒈𝒍𝒐𝒊𝒓𝒆 𝒂̀ 𝒕𝒐𝒖𝒕 𝒑𝒓𝒊𝒙...

𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶𝗲 30

Ramata

L'attente jusqu'à la maison de Babakar m'a semblé durer une éternité.
Dans notre voiture, personne ne pipait mot et je crois de même dans l'autre voiture. Nous étions arrivés devant la maison, je n'ai même pas essayé de parler avec les nombreux gardes qui y sont postés. J'ai vu Moussa dire quelque chose à un d'entre eux, apparemment, ils se passent quelque chose vu l'attroupement devant la maison. Selon quelqu'un, les gens du quartier ont entendu des cou.ps de feu.
Les gardes tentaient de maintenir la foule mais c'était un peu difficile. Mimi pleurait de nouveau, sûrement qu'elle est choquée face à tout cela, elle avait peur pour sa famille et avait même oublié les menaces du garde qui l'a fait échappé. J'ai regardé la maison, j'ai eu une larme qui perla ma joue. Je n'arrive pas à croire que Babakar vit dans cette luxueuse demeure.
Je ne faisais que la reluquer.

- Ils sont en haut dans la chambre de madame dit une des servante qui pleurait en venant vers Mimi, nous avons entendu des cou.ps de feu et avions prévenu la police.
- Vous allez bien ? Tout le monde va bien ?
- Sauf une d'entre nous, elle a aidé votre mère à monter mais depuis elle n'est plus descendue, personne n'est descendue d'ailleurs et nous avons peur qu'il ne leur soit arrivé quelque chose.

En entendant cela, Mimi se fraya une voie entre les gardes qui tentaient de nous empêcher de monter.

- Vous ne pouvez pas monter il se pourrait que vous encouriez un danger nous ordonna un des gardes.
- Vous vous foutez de qui ? Qu'est-ce que vous attendez depuis alors que vous prétendez avoir entendu des cou.ps de feu dis-je irritée.
- Mais...
- Ce n'est pas mon problème, il n'y a pas de mais qui tienne. Je veux sauver ma mère moi et c'est tout.

En regardant la maison et les nombreux employés, j'ai vraiment confirmé. C'est vrai ce que sa sœur disait, c'est un mafieux ou un sectaire, tout ce que vous voulez mais Babakar n'a pas pu créer tout ça du jour au lendemain.
Il ne se faisait pas confiance, ce qui explique la présence de toute cette sécurité devant et même dans la maison, cependant, tout ça ne va pas le faire échapper, je vais le voir !
Babakar est un vrai stratège, c'est vrai, mais comment peut on en juste six mois créer tout ceci ? Avoir toute cette fortune, les gens étaient-ils aveugle ? Personne ne s'est demandé ce qu'il faisait de sa vie ?
Nous avons mis du temps avant d'arriver à la fameuse chambre et nous étions devant une Rania toute agitée et prête à commettre l'irréparable. Elle tenait une arme face à Babakar et sa mère. J'ai vu du sang qui ruisselait dans la chambre. Mimi a couru jusqu'aux côtés de sa mère et les deux se sont enlacés.

- Je suis désolée Mimi !
- Maman ? Tu vas bien ? Ils ne t'ont rien fait ?
- Non ! Je vais bien.
- Mimi tu vas bien ?
- Ah tu n'es donc pas morte ?
- Je ne suis pas morte, tu as essayé de nous éliminer mon neveu et moi mais tu es vaincue Rania et toi Babakar tu es sûre que le fait que j'aille bien t'intéresse ? Ou c'est juste une ruse encore ?
- Rania ? Tu as perdu, accepte cela. Calmes-toi !

La question que je me posais était à qui appartient ce sang quand mes yeux sont tombés sur le corps de la jeune fille sans vie, j'ai compris que c'est la fille de maison dont la servante parlait tout à l'heure. Oh Dieu ! Rania a vraiment perdu la tête. C'est triste, ça fait pitié tout ça. J'ai fait quelques pas pour tenter de la raisonner et c'est la qu'elle m'a vraiment vu.

- Tiens tiens, vous êtes tous là alors je vais faire d'une pierre deux coup !
- Rania ? Rania ?
-...
- S'il te plaît, pour l'amour de Dieu, baisse ton arme.
- Qui es-tu pour me dire ce que je peux ou ne peux pas faire ? Je vois que tu as retrouvé l'usage de tes membres. Cela veut donc dire que le charlatan m'a trahi aussi ? Bravo, après tout c'est toi Ramata, tu renais toujours de tes cendres, depuis nos jeunes années, c'était toi la plus chanceuse. Celle là même à qui la vie ne refuse rien !
- Je suis ta soeur ! Pour l'amour et le respect de ce que nous avons partagé baisse ton arme.
- Ma sœur ? Depuis quand ? Laisses moi rire !
- Depuis toujours, n'oublies pas tout ce que nous avons vécu ensemble !
- Cela m'importe peu. Quand tu t'es mariée tu as cru avoir eu le jackpot alors que non ! Tu m'as volé l'amour de Babakar, tu étais la fille que tout le monde voyait alors même que j'étais et suis toujours plus belle que toi.
- Je n'ai jamais pensé cela, je t'ai toujours aimé et je t'aimerai toute ma vie. Rania ? Ne gâches pas tout.
- Moi, je ne t'ai aimé Ramata et tu le savais très bien. Je t'ai dé.testé dès le premier jour où je t'ai vu. Ramata ? Je te dé.testerai toute ma vie. Tu es une pauvre conne, je te jalouse. Tu as eu tout ce que tu voulais, tu vois ? Même aujourd'hui tu veux me voler la vedette, aujourd'hui où je perds encore c'est toi qui gagne.

Ma gloire à tout prix...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant