Partie 11

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𝑴𝒂 𝒈𝒍𝒐𝒊𝒓𝒆 𝒂̀ 𝒕𝒐𝒖𝒕 𝒑𝒓𝒊𝒙...

𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶𝗲 11

Les sentiments ? Quelle arnaque !

Ils ont le don d'abolir le passé, le passé et les erreurs qui vont avec, on redécouvre notre personne telle une poupée neuve emballée.
Rien ne s'oublie, on enfuit nos souvenirs quelque part dans le sommeil de l'âme.
Nous ruminons sans cesse notre passé et cela surtout quand il nous contraint à faire un choix crucial dans le présent !
Oublier et effacer ou faire semblant d'oublier et vivre ? Le choix est nôtre !

                                       ***
                                         *

Moussa

J'étais à peine arrivé chez moi quand j'ai reçu l'appel de Hamza m'informant que le patient X a retrouvé la mémoire. Je n'y croyais pas et tenais à être là. Dans notre groupe whatsApp, ils en parlaient tous, je me suis pris d'affection pour cet homme au point où je restais tout le temps causer avec lui. J'avais rendez-vous avec Sofi ma petite amie pour aller dîner mais je vais lui envoyer un message pour m'excuser. Je me suis débarbouillé très vite puis je suis ressorti en direction de l'hôpital. Mon métier, c'est mon premier amour. Je n'ai de temps que pour cela.

- Salut tout le monde dis-je dans la salle de repos.
- Moussa ? Mais que fais-tu ici ? Demanda Mariam une des infirmières qui est amoureuse de moi dont je fais comme si je ne vois rien.
- Je vais t'expliquer plus tard, il est où Hamza ?!
- Dans la salle du patient X avec sa femme.
- D'accord !

J'ai troqué ma chemise contre une blouse pour aller les rejoindre.

- Assalamaleykum, comment va le patient le plus chanceux de la planète ! Il paraît qu'on a retrouvé ta famille et même ta femme.
- Docteur Moussa ? Je vais bien ! Tu es revenu ?
- Tu te rappelles de moi ? Dis-je en éclatant de rire.

Il ne m'a jamais vraiment vu mais reconnaît ma voix. Nous avons passé beaucoup de temps ensemble sur les quatre jours où il est resté, j'ai continué à aller vers lui en le taquinant de plus belle :

- Je t'ai dit de m'appeler juste "mon ami Moussa" pas besoin de formalité ! Oui quand on m'a dit que tu allais revoir ta femme, j'ai tenu à être là !

La femme en question était assise de dos puis elle s'est retournée, son visage me disait quelque chose mais je ne pouvais pas et ne voulait pas croire que c'est elle. Mon cerveau refusait d'assimiler.

- Mou...Moussa ? C'est bien toi ?!
- Ramata Tankari ?!

Ça ne peut pas être Rama, ça ne peut pas être elle, j'ai senti mon corps frémir, mon esprit freezer et mes souvenirs sont revenus comme par enchantement !

Flashback...

Mon nom est Moussa Traoré, je suis le 5ème et dernier fils d'un célèbre avocat du nom de Traoré Moussa, oui oui vous avez bien compris, je porte le nom de mon grand-père. J'ai 3 frères et une sœur. Mon père était d'abord avocat puis il est devenu un conseillé à la présidence ensuite il a occupé le poste de médiateur et après il était devenu ambassadeur du Niger en Côte d'Ivoire. Nous avons presque passé toute notre vie dans deux avions, toujours, il me fallait apprendre à connaître les gens et après les quitter puis repartir à zéro, j'ai fini par arrêter de m'attacher aux gens. J'avais obtenu mon bac dans un lycée à treichville et après mon père a décidé que je vais venir étudier à Niamey au niveau de l'université Abdou Moumouni, en médecine. C'était pas ce que je voulais, je rêvais d'être tout sauf médecin ! À contre cœur je suis venu au Niger chez mon oncle. C'était pas la belle-vie chez lui et il nous forçait à faire des choses dont je n'avais pas l'habitude.
Un jour alors que nous étions en TD j'ai fait la connaissance d'une jeune demoiselle du nom de Ramata. Elle était toujours bien habillée et son voile lui allait très bien. C'était tout le contraire des filles que j'ai connues et au bout de trois mois on sortait déjà ensemble. C'était le bonheur et nous étions tout le temps ensemble, filant ainsi le parfait amour puis vint ce jour, ce mercredi ou nos deux vies avaient basculé.

Ma gloire à tout prix...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant