Un Amour Vicieux [Terminée]

chapitre 12

Le surlendemain, nous étions tous dans la cour en train de prendre le déjeuner que je leur ai préparé. Un thiebou dieune à la guéweul.

Pour une nouvelle mariée, on dira que c'est tôt mais il se trouve que j'adore la cuisine et on n'est pas nombreux de plus je le fais avec plaisir.

Ma belle mère est venue matin tin me réveiller me disant de laver le linge pour elle et papa. Un gros linge.

Cheikh était là pendant qu'elle m'ordonnait d'exécuter cette tâche mais je lui ai répondu que notre coutume ne tolère pas qu'une belle fille lave les habits de ses beaux parents avant d'y avoir séjourné au moins 3 mois. ( que des mensonges)

_ quelle tradition ! Cheikh tu l'as entendu ? Disait-elle

_ elle a raison maman...

_ quoi. Depuis son séjour elle ne fait rien, elle ne ramasse même  pas un bâton dans la cour, c'est ta soeur qui fait tout et elle, comme une princesse.....

_ maman toi aussi, Alima est fraichement mariée, laisse la un peu de temps.

_ c'est fini, tu es irrécupérable mais je sais quoi faire.

_ maman, par contre je peux cuisiner.

_ parce que tu sais cuisiner ?

_ je suis issue d'une famille de cordon bleu maman. lui repondais- je d'un ton plaisant

_ d'accord car je devais même sortir et ta belle soeur est allée à l'Université. Tout le nécessaire est là. Évite les bouillons, et que ça ne soit pas sec, il ne faut pas frire le poisson, imam n'aime pas trop le piment donc n'en fais pas, et tu vas cuisiner avec le charbon.

_ aucun problème.

elle ne sait pas que je suis griotte, l'ethnie des cordons bleus ?

Sama salamatane pathiakhe ci wagne bi diare na louné, def toc taille basse, maquillage bou sobre, bolé ko ak ré djou neh, di waye waye you neh, paré dioh léne thieb bouni moute ohhh teugueuzeubeum.( j'étais prête à engager la cuisine avec amour pour leur cuisiner notre plat national, le fameux thiebou dieune )

_ Humm, machala, c'est très bon Alima, maachala. Disait mon père(imam)

_ na ress ak diam papa. ( bonne digestion)

_ Alima est un véritable  cordon bleu disait Babacar.

Ah j'ai oublié de vous dire qu'il était de partie.

_évite le sel la prochaine fois, ça allait déraper mais n'empêche c'est bon argumentait belle maman.

_ maman, Alima est un cordon bleu, c'est trop bon. renchérit mon mari chéri.

Après le déjeuner, je leur ai aussi préparé du thé pendant qu'ils se rafraichissaient la gorge avec des cocktails de jus de fruits que j'ai moi même préparé. Mon père (imam) se raffolait du jus de concombre, les autres du cocktail de pain de singe, belle maman sirotait lentement son jus de bissap. Les fruits n'étaient pas de reste.

Mes beaux parents se sont réfugiés dans le salon d'en bas pendant que mon mari, Babacar et moi s'installions dans l'autre salon du premier étage.

_ Alima chérie cheikh, machala je suis content pour vous que Dieu vous protège, que votre union perdure à jamais, qu'il n'y ait rien qui puisse gâcher votre bonheur.

_ amen Babacar, que Dieu te donne aussi une merveilleuse femme car toi aussi tu es quelqu'un de bien, le meilleur ami de mon mari capable de faire même le sale boulot pour lui , vous êtes de vrais amis que Dieu pérennise votre relation.