Un Amour Vicieux [Terminée]

chapitre 30

Cheikh

Content de pouvoir rentrer demain dans ma maison avec une bonne nouvelle, je décide d'en faire une surprise à ma femme.

Ohh oui je suis plus que guéri car je me sens très en forme et viril en plus. Mon guérisseur, un homme intègre, humble et très ouvert a fait de mon cas une affaire personnelle. Il était très  touché lorsque je lui ai confessé que c'est ma mère qui m'avait lancé ce sort car elle n'aimait pas ma femme qui est une griotte. Il m'a conseillé de ne jamais l'offenser qu'importe ce qu'elle a fait car une mère restera toujours une mère.

Je fis oui de la tête prêt à suivre ses conseils car ma mère a tout fait pour moi, elle a été la première à se sacrifier pour moi. Elle a vendu ses habits, ses colliers en or pour me dépanner d'une grosse dette ou pour me permettre d'acheter des tissus ou encore payer ma location.

Elle ne voulait que ma réussite, elle ne souhaitait que mon bonheur  et jamais je ne serai ingrat envers elle.

Écoutant les conseils de mon guérisseur devenu un fidèle ami, je compris que le récent sort a été jeté par une autre personne. Il s'était arrêté là tout simplement. Curieux, je ne laissais pas l'affaire, je continuais de lui poser des questions de qui ça pouvait être, durant nos conversations, nos petites réunions sur un bol de riz au poisson, couscous, bouillie de mil et autres. Un soir, il m'a appelé pour me parler, il me disait de bien prendre soin de mes parents car ils sont la vraie famille. D'une pause assez longue, il me confessa que pour bientôt je saurai l'identité de mon pire ennemi. Je lui demandais comment pourrai-je le savoir ? Il me répondit que ce jour, toute ma vie basculera et de cet instant je me souviendrai de ses sages paroles.

J'étais troublée de ces confessions mais ma virilité DE nouveau sur place effaça toute mon angoisse. Pensant des nuits torrides que je vais passer avec la femme de ma vie me raviva le coeur d'un immense bonheur.

10 (dix) jours passé très loin de ma famille, 10 longs jours loin de ma femme dont j'ai quitté le cœur meurtri mais avec l'espoir de lui revenir avec une bonne nouvelle.

Alima mérite tellement de passer de merveilleux moments avec un mari qui lui fera l'amour sans cesse. Depuis que j'ai retrouvé ma virilité, je ne pense qu'à ça, aux mille et une façons de lui faire l'amour, d'entendre ses cris de joie de pure bonheur, ses gémissements sourds. Je ne laissais rien même jusqu'à lui faire revivre une deuxième nuit de noce, j'ai tout prévu.

Pour le cas de ma mère, j'essaierai de lui faire plaisir, et la réconcilier avec sa bru.

J'ai reçu pleins de cadeaux de la part de mes voisins et j'y ai fait la connaissance d'une autorité qui allait rentrer le même jour que moi et qui, par sa bonté m'a proposé de m'amener avec lui. J'ai accepté avec plaisir.

Alima

J'ai compris le plan B que belle maman me disait dans sa chambre. Ce n'était rien d'autre que de trouver à cheikh une seconde épouse et ce n'était personne d'autre que Aïssatou une cousine de cheikh.

Elle est venue avant hier mais déjà j'en ai ras le bol. Cette pimbêche conne qu'elle est ose se mesurer à moi en commençant par changer nos horaires de repas, faisant même retarder imam et Betty de leurs occupations et tout ça sous les yeux triomphant de belle mère. Elle attend que je donne des ordres à daba pour revenir lui en donner d'autres opposés aux miens. Elles ne cessent elle et belle-mère de me lancer des piques. Je m'en foutais royalement tant qu'elles ne m'adressaient pas la parole en face.

Hier nuit quand nous prenions le dîner que je leur avais concocté, Aïssatou osa dire devant imam, Betty et belle maman que dès le retour de cheikh elle lui concoctera des plats meilleurs que ça car elle avait remarqué que son poids avait diminué. J'étais terrifiée, médusée à ce que je venais d'entendre, ça se voyait qu'elle prenait bien une place assez confortable pour oser dire pareille chose. J'allais lui répondre mais  imam l'a fait sèchement.