Décidée d'en savoir plus sur les accusations de Alima contre imam, belle-mère attendait à poing son mari.Elle avait bu trois tasses de thé servi par cheikh uniquement pour ne pas tomber dans le piège soporifique de morphée.
Couchée sur le canapé du salon, l'esprit ailleurs, elle concoctait un plan sûr pour affronter son mari car jamais, pensait-elle, elle n'acceptera une co-épouse, c'était inimaginable.
Pour le cas de Alima, ça le dépassait gravement, ainsi, elle décida de déposer toute arme contre sa belle fille le temps qu'elle trouve une autre stratégie.
Absorbée par ses pensées, Ndiémé n'entendit pas son mari qui était entré dans le salon la saluant sans succès.
_ Ndiémé? L'appelait imam en s'asseyant sur le bras du canapé.
Sans mot dire, elle se leva, s'assit le visage renfrogné détourné à l'est tandis que son mari lui parlait à l'ouest.
_ qu'est-ce que tu as? Demanda-t-il doucement.
_imam où est ce que tu étais ?
Ne comprenant pas sa femme car cette dernière savait bien où il était puisqu'il lui avait dressé son planning de la semaine.
Rejetant sa tête en arrière pour mieux appréhender la question bizarre de sa femme, imam la dévisagea d'une manière incomprise.
Il exhala un soupir de mécontentement avant de lui répondre.
_ j'étais comme je te l'avais dit à la conférence dont j'étais l'animateur.
_ depuis ce matin imam tu étais là-bas ? Demanda-t-elle daigna enfin le regarder
_ mais attend Ndiémé, c'est quoi ton problème ?
_ mon problème ? Imam tu veux savoir mon problème ?
_ je t'écoute.
_ tu ne manques de rien dans ton foyer, je m'occupe bien de toi, je suis soumise à toi alors dis moi qu'est ce que tu regardes ailleurs ?
Surpris par l'accueil glacial et vitupérant de sa femme, il se leva tout doucement pour se diriger vers sa chambre augmentant la colère de Ndiémé.
Comme son ombre, elle le suivit à la seconde qu'il s'est levé.
_ tu ne dis rien, tu as préféré fuir au lieu de me répondre? Osa-t-elle demander à son mari une fois installés dans leur chambre.
_........
_ ok, c'est ça ta tactique de défense, le silence ? Je vais te le dire ouvertement sans ambages imam, jamais je n'accepterai une co-épouse, tu es très convoité par les femmes ça je le sais mais recevoir une autre femme dans mon foyer n'y pense même pas, tu n'es et tu ne seras jamais un homme polygame.
Pendant qu'elle verbalisait, imam s'est déshabillé, enfilé sa tenue de nuit, bu une gorgée d'eau après avoir brossé ses dents avant de se mettre posément sur le lit en face de sa femme.
_ assis toi Ndiémé, on va discuter.
Elle accepta son invitation en s'asseyant de toutes ses forces sur le lit faisant voir son état de colère.
_ tu es tout en feux, parce que tu crois que je suis en train de draguer dehors, n'est ce pas ?
_ c'est ce qui en est.
_ même si c'était vrai, ce ne sont pas tes oignons. Hey regarde moi ne détourne pas ton regard, je suis bien portant et apte à prendre une seconde épouse et dès que je le sentirai je le ferai que tu bouilles de l'intérieur ou pas. Mais Ndiémé tu te prends pour qui ? Je suis ton mari pas ton esclave, ni ta marionnette. Tu dois me respecter, comment est ce que je peux venir avec toute ma fatigue, au lieu de m'accueillir avec une eau fraîche, de belles paroles tu m'assènes avec tes histoires bidons là. En plus c'est au salon que tu m'attends pour déverser ta colère ? Que ça soit la première et la dernière fois que tu m'accueilles de la sorte, est ce clair?