Je referme doucement la porte de notre chambre une fois à l'intérieur._ qu'est-ce qu'il se passe Alima ?
_ c'est à moi de te poser cette question cheikh.
Nous étions tous deux debout au milieu de la chambre, incapable de nous asseoir, je l'ai senti un moment peureux vu sa respiration holotropique. J'avais aucune pitié à son encontre il fallait tout bonnement que je lui dise mes quatre vérités sans tergiverser.
_cheikh? Babacar m'a tout dit, tout. Ne t'ai-je pas choisi d'un amour inconditionnel? Tonnai-je la voix menaçante
Il resta muet, et le bruit de sa respiration dominait le son de ma voix, ça se faisait entendre bizarrement. Je savais à quoi il pensait d'où sa peur voyante, mais puisqu'il jouait avec moi je fis de même.
_ je veux que tu me répondes cheikh.
_ a... Alima je vais tout expliquer. Ne me quitte pas chérie. Articulait-il bégayant.
_ tu vas m'expliquer quoi cheikh ? Je suis ta femme et avant de l'être on s'était promis de ne rien se cacher. On avait un pacte de tout se dire, de n'avoir aucun secret, aucune cachotterie. Mais cheikh depuis le début tu ne fais que me mentir, pourquoi, ne suis-je pas une femme digne de confiance ?
_ c'était une erreur, je ne savais pas quoi faire, j'ai paniqué et c'était la seule solution qui me fût venue en tête. Désolé Alima tout ça c'est la faute de ma mère. Geignit-il en me suppliant par ses mains en mode prière.
_ ok, donc tu mets tout sur le dos de ta mère ? Tu viens de confirmer littéralement, mot pour mot que tu es un fils à maman. C'est ta mère qui prend toutes les décisions te concernant ?
_ non, c'est pas ce que je voulais dire. Écoute moi on avait un accord Babacar et moi, il ne devait pas te le dire, en plus lui, il était d'accord je ne lui ai pas forcé.
_ Babacar a bien fait de me dire la vérité contrairement à toi qui ne fais que me mentir depuis le début. Cheikh fallait me dire que tu n'avais que 500.000f......
_ quoi ? Demanda-t-il en reculant jusqu'à s'affaisser sur le lit brusquement.
_.... je sais que tu aurais remis à mon père le triple ou le quintuple si tu l'avais, expliquais-je doucement. cheikh je ne me suis pas mariée avec toi pour l'argent sinon je ne serai jamais ici partageant le même lit avec toi. Fallait pas demander un prêt à babacar pour compléter ma dot même si c'est ton meilleur ami. Sans rien cheikh tu aurais ma main, sans aller à ce foutu hôtel nous allions passer une merveilleuse nuit de noce. Pourquoi tu ne t'es pas contenté de ce que tu avais?
Il me regardait bizarrement, les yeux scotchés sur ma bouche qui diffusait des sons, on dirait que mes paroles étaient au ralenti.
_ tu dis que je, je.... ne te suis pas. Bégayait-il.
Lasse et découragée de lui parler vu qu'il ne m'écoutait même pas car il était dans d'autres horizons.
Fatiguée, je tenais mes hanches avec mes mains en guise d'appui.
_ donc tu n'as rien compris de ce que je viens de te dire?
_ si si, mais.....
Avant qu'il ne termine sa phrase je quitte la chambre le laissant la bouche béate.
Je reprends ma place dans le salon, furieuse contre mon mari mais surtout furieuse contre moi même. Je crois que j'ai pris une mauvaise décision le concernant fallait que je lui balance l'autre vérité.
J'éteignis la télé pour mieux me concentrer sur ma lecture sauf que Betty ne me laissa pas le faire.
Faisant irruption dans le salon, elle avait un visage neutre qui ne décelait aucune expression. La regardant une fois, je détourne mon regard dans le sens contraire,bien assise, coude appuyé sur le bras fauteuil, téléphone à la main je faisais comme si personne ne me parlait car je l'ai entendu m'appeler deux fois par mon prénom.