AlimaLa maison semble déserte et pourtant les demeurants y sont. Y'a aucun bruit, aucun cri comme d'habitude, on dirait un cimetière. Cheikh dort paisiblement depuis 1h, imam est en train de donner des leçons de jurisprudence coranique à certaines femmes du quartier, belle maman depuis ce matin n'est pas sortie de sa chambre. Betty, ma belle soeur qui ne sait pas pour l'instant ce qu'il se passe a senti l'inertie de chacun et s'est permise de me demander s'il y'avait une dispute entre sa mère et moi. Je lui ai répondu que non qu'il y'avait rien mais je l'ai vu après entrée dans la chambre de sa maman et y a duré plusieurs minutes.
Même quand nous prenions notre déjeuner, belle maman ne s'était pas pointée, imam pour rajouter du poil de la bête m'avait dit de ne pas l'appeler ni même lui réservé un plat tant qu'elle n'aura pas libéré cheikh. Sérieux ou pas, imam était très furieux contre sa femme.
Sachant que je cherchais une assistante au foyer, imam m'a suggéré une qui doit venir demain. Il disait que c'était une fille de mon âge, qui a très trop quitté l'école pour aider ses parents démunis.
D'habitude le salon principal était bien occupé par belle maman, qui prenait la commande en changeant chaque minute de chaîne, augmentant le volume à 90 en manipulant son téléphone. Hélas, aujourd'hui j'y étais seule durant plusieurs minutes avant d'aller dans ma chambre.
Téléphone à la main, allongée sur le canapé-lit, j'active mes données mobiles pour me connecter sur la plateforme de wattpad grâce au lien que m'avait envoyé ouley.
J'ai eu peur quand je me suis arrêtée sur sa photo de couverture, on y voyait une femme avec un visage très attristé, la main sur sa poitrine comme si cette dernière voulait libérer le coeur de sa loge.
Je décide d'appuyer sur la touche lire pour commencer CONFESSION de ouley.
Elle démarre par ceci :
" Voici la confession d'une jeune femme dont l'histoire était méconnue jusqu'à aujourd'hui. J'ai décidé de vous en faire part, vous très chers lecteurs car même si je ne vous voie pas je confirme que la confidence noie la douleur. Ce que je ressens en ce moment comme douleur est inimaginable. Je suis en train de vous écrire en pleur car mon mari vient de me violer pour la troisième fois de la journée. Ne vous inquiétez pas, vous allez connaître toute l'histoire. En lisant un jour une épouse irréprochable, je me suis posée la question à savoir, est ce que je suis reprochable des faits qu'on m'accuse? Est ce que l'opinion publique dira que je suis irréprochable?
Puisque personne ne savait mon histoire, ce qui s'est réellement passé, j'ai décidé de parler à ceux qui, même s'ils me jugent, vont me donner des conseils pour surmonter cette épreuve. Il est plus facile de raconter son histoire en anonymat, car les critiques, du moins, beaucoup d'entre elles seront que positives même si ça lacère le coeur après. Ainsi, je suis venue vers vous chers lecteurs, pas pour récolter des vues, ni votes encore moins des commentaires mais seulement pour me libérer de ce fardeau lourd que je porte dans mon coeur. Je vous prie, de m'écouter par l'esprit et non avec le coeur, car c'est vraiment important pour moi.
Commençons d'abord par le commencement.
Tout ce qui m'est arrivé aujourd'hui c'est à cause de mon ménage pour ne pas dire mon mari. Car oui, au début je ne voulais pas de cette relation.
J'ai toujours été une brillante élève, celle qui raflait toutes les meilleures notes des matières et qui suscitait parfois haine et jalousie de certains de mes camarades de classe. J'avais un seul objectif, c'était de secourir mes parents, les aider à vivre d'une manière humble mais confortable. Je suis issue d'une famille très modeste, ma mère vendait de l'arachide grillée à l'angle de notre quartier. Mon père, était un maçon et même vieux, il partait manœuvrer pour que sa famille puisse avoir de quoi manger. Je suis l'aînée de la famille et je n'ai que deux petits frères. Je voyais ma mère tôt le matin partir pour ramasser des fagots de bois pour nous permettre de prendre le petit déjeuner avant d'aller à l'école. Ma maman lavait les habits des autres en contrepartie d'une modique somme d'argent, elle cuisinait dans les cérémonies pour qu'on leur donne après 2000f chacune, elle nettoyait les bureaux, granulait le mil, mais jamais je n'ai vu ma mère emprunter de l'argent à personne. Elle nous disait souvent lorsque nous partions à l'école mes petits frères et moi, de ne jamais regarder ce que les autres avaient, elle nous exhortait de bien travailler car seul le travail paie et que l'état ou nous étions était une grosse faveur de Dieu. J'avais longtemps médité cette phrase car je n'en comprenais pas le sens et un jour, soif de savoir ce qu'elle voulait dire par là , je lui ai demandé comment est ce que Dieu nous a t-il fait une grâce puisque nous étions pauvrement pauvre, et à ma mère de me répondre que malgré notre cas, nous avons la santé, un toit, pas handicapé et surtout la pudeur et la dignité.