Un Amour Vicieux [Terminée]

chapitre 18

Ouley

Qui l'aurait cru? Moi ouleymatou Sané en train de vivre l'enfer avec mon mari, l'homme qui m'aimait tendrement d'un amour inconditionnel. L'homme qui m'essuyait mes larmes quand ça n'allait pas, l'homme qui me comprenait et devancer tous mes désirs pour me faire plaisir, cet homme là aujourd'hui est méconnaissable voire monstrueux à mon égard.

Il me conseillait sans faute, me corrigeait sans me blesser. Il n'y a rien de plus viscérale comme sensation que de sentir la haine notoire de son mari à ton égard.

J'ai oublié mon identité et je me consacre uniquement à soigner mon image pour que le public croit toujours que je vis dans un conte de fée, parbleu !

Makhtar est un chef cuisinier navigateur. Il voyage souvent et parfois il peut faire 6 mois à l'extérieur loin de sa famille, n'empêche il s'occupait bien de nous, on ne manquait de rien et nous étions même heureux.

Juste trois mois après notre mariage, il repart encore travailler pour une durée de 3 mois. Ç'était pénible pour moi et pour lui de nous séparer comme ça. Ça lui fendait le coeur de rester loin de sa femme et me le faisait savoir durant nos coups de fil. Il voulait même constituer sa propre société pour enfin rester auprès de sa famille mais son contrat avec les espagnols avec qui il travaillait ne lui permettait pas de le faire.

Ainsi, il m'a donné les rênes pour que je commence à constituer cette société de restauration car j'y connais un rayon et ce grâce à lui.

On s'est rencontré pour la première fois dans un restaurant à mbour où il travaillait. C'était un coup de foudre. Je me rappelle lorsqu'il donnait des ordres à un de ses commis et que nos regards se croisaient, il m'a fait un clin d'œil comme s'il me connaissait avant de retourner vaquer à ses occupations.

En sortant du resto juste à quelques pas de la porte principale il m'apostropha.

_ belle dame aux rondeurs ! Dit-il d'une voix coquine timbrée d'une once de plaisanterie.

Je continue ma route en ne lui prêtant pas attention pendant qu'il me suivait.

_ belle dame aux rondeurs, noirceur d'ébène, femme africaine, femme de caractère.....miss ,

Je riais silencieusement suite à ses différents surnoms. Arrivé jusqu'à moi, il m'empoigna le bras pour que j'arrête mes grands pas.

_ on se connait? Laisse mon bras monsieur. Dis-je fermement.

Il émit un sourire sournois et blagueur.

_ et si je refuse ?

_ je vais te mettre un coup de poing direct à la figure. Je compte jusqu'à trois si tu ne lâches pas mon bras j'exécuterai ma promesse. Un, deux...

_ ça va ,ça va miss garçon. Dit-il en lâchant mon membre mais pas prêt à me laisser passer quand je voulais le contourner.

_ où est ce que tu vas ? Je peux t'accompagner ?

_ pousse toi de là sinon je vais crier au violeur

_ vas y comme ça j'aurai un riche palmarès, je serai un violeur très chanceux.

Qu'il avait le don de me faire sortir de mes gonds mais aussi il m'intriguait. J'adorais son jeu de séduction.

_ monsieur avec les dents de piano je te....

Il pouffa de rire....

_ dent de quoi, tu ne m'as pas bien regardé ma belle

_ je ne suis pas ta belle ok

_ ma bête alors, car c'est vraiment bête de voir un si joli homme comme moi avec des dents bien sculptées, un corps de rêve avec toute sa musculature, une bonne bouche de jolies lèvres et une énergie débordante si tu sais où est ce que je veux en venir ?