chapitre 14

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Alima

Dans notre coutume, lorsque la nouvelle mariée fait une semaine dans la maison conjugale, elle doit aller rendre visite à ses parents pour y passer la journée, en wolof on appelle ça"fori tank". Belle maman me l'a même rappelé tout à l'heure lorsque j'épluchais les légumes.

Et ce jour ce sera après demain inchala.

En voulant savoir ce qui se disait sur mon dos en faisant exprès de laisser mon téléphone dans le salon pour enregistrer les dires de belle maman et tata Aminata, j'ai appris une chose terrible. Une chose qui m'a fait mal au coeur. Jamais je n'aurai cru belle maman capable de faire ça à son fils, elle ne veut pas de moi ça c'est sûr, elle joue les hypocrite depuis le début c'est évident et malheureusement cheikh n'en sait absolument rien, le pauvre.

De son retour chez Babacar, il m'avait dit qu'il a tout raconté à sa mère et cette dernière fera tout ce qu'elle peut pour l'aider. Ah s'il savait que tout ça c'est la faute de sa mère, s'il savait.

Je le plains, cheikh ne fait jamais de mal à personne, il n'a même pas des pensées farfelues ça ne lui effleure même pas la cervelle et voilà qu'on lui jette des pourritures.

Tout fraichement sorti de la salle de bain, la serviette enroulée à sa taille me donnant une belle vue de sa musculature, je me suis levée, dandinant comme une reine, faisant des manières et façon à la gueweul.

Oh mon bébé, il était tellement stupéfié, tellement content, tellement chou qu'il sait mis à chanter aussi me faisant tordre de rire.

_  Je suis trop contente chéri, je ne savais pas que tu avais une si mélodieuse voix. Lui demandai-je en lui essuyant son corps avec la serviette ce qui le laissa tout nu.

_ je suis plus content bébé. Pour information je suis guéweul( griot) maintenant.

_ humm, tu en es sûr.

_ sûr ,très sûr même.

_ tu as la permission de maman ?

_ toi tu veux dire? Car tu es ma maman.

En voulant lui enfiler un par un ses habits, belle maman cria mon nom pour que je vienne lui répondre.

_ bon habille-toi, j'arrive.

Me dépêchant pour rejoindre belle maman, j'entre en collision avec ma  belle soeur au côté des escaliers.

_ hiii pardon, Betty.

_ ah c'est pas grave, tu as une  bonne mine  là, pourquoi tu te dépêches ?

_ maman m'a appelé. Aller pousse-toi de là. La taquinai-je

C'est une fille formidable pas comme  certaines qui sont fort minable. On a appris à se connaitre et le courant a vite passé. Mon autre belle soeur yougoudou  qui est au mali, m'a envoyé hier même des savons, karité, tissus, lait de corps pour disait-elle mon cadeau de mariage. Franchement rien à dire concernant mes belles soeurs.

_ oui maman. Répondais-je.

_ assis toi.

Ce que je fis avec appréhension.

_je voulais te parler Alima, je sais que toi et cheikh vous  vous apprêtez à sortir, mais je voudrais juste te dire que depuis que tu es là, il ne part plus travailler, tu ne devrais même pas l'y encourager hein, parle avec lui pour qu'il reprenne le travail.

_ d'accord je lui dirai, d'ailleurs il avait décidé de reprendre lundi prochain, c'est-à-dire après demain.

_ ah c'est pas tôt deh. En plus aussi balbutiait-elle. je vois que tu t'occupes bien de lui , cheikh a toujours aimé porter de beaux habits d'ailleurs on l'appelait même le vantard et je vois que tu l'appuies bien car, ces derniers jours il porte de jolies tenues, c'est pourquoi je voulais te demander si c'est lui qui les confectionne ou toi.

Un Amour Vicieux [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant