chapitre 22

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_ tu mêles ma mère à ça ? Mais Alima tu es folle ou quoi, écoute moi bien ma mère n'est pas ton égale tu la respectes ok.

_ cheikh ta chère maman t'a marabouté uniquement parce que je suis une griotte....

_ sale menteuse, c'est ma mère qui a raison, vous êtes des......

_ des quoi? Continue.... Cheikh tu as vraiment changé, je ne te reconnais plus. Moi j'ai rien fait du tout, je supporte et j'endure. Quoi que je fasse tu déverses ta bile sur moi. Je te dis que c'est ta mère qui est à l'origine de tout ce qui nous arrive. Avoua-t-elle d'une voix de cristal.

_ tu as une preuve de tes allégations? Lui posa sans crier gare.

_ absolument. Tiens, c'est un enregistrement. J'ai enregistré ta mère et tata Aminata en train d'avouer leur délit.

_ quoi ? C'est quoi cette manière d'enregistrer les gens à leur insu ? C'est de cette façon' que vous usez de la technologie avancée? C'est délictuel ce que tu as fait.

_ il n'existe pas une chose plus délictueuse que de médire les gens et de conspirer pour qu'ils s'engouffrent au fond d'un trou océanique.

_ c'est à ma mère que tu parles Alima? Demanda-t-il d'une voix de crécelle.

_ écoute d'abord ça, lui tendit-elle le mobile. Tu m'en diras autre chose.

Cheikh la regarda bizarrement mais il avait peur que les accusations de sa femme demeurent vrais. Il pensait pas tout de même que sa propre mère aurait cet esprit diabolique de lui faire ça.

Il prit le téléphone entre les doigts de sa femme tout en priant de ne pas y entendre une mauvaise et terrible confession.

_ démarre l'enregistrement. Lui ordonnait Alima vu son retard à appuyer sur la touche play.

Cheikh exécuta, écouta l'enregistrement du début à la fin, durée duquelle il lançait des regards de pitié et d'incompréhension à Alima mais surtout d'une colère noire car sa respiration devenait erratique et sonore.

Il posa le téléphone sur le lit sans le remettre à son propriétaire après avoir tout écouté, se leva tout doucement en se dirigeant vers la porte, empoigna le loquet, il s'arrêta, jeta un coup d'œil à sa femme comme un enfant implorant sa maman de  le laisser sortir dehors pour jouer avec ses camarades.

N'ayant pas eu le courage d'ouvrir la porte pour crier son mécontentement, il retourna ses talons en se blottissant contre sa femme les yeux imbibés de larmes qu'il essayait de retenir mais n'y parvenait pas car une seconde après il versa de chaudes larmes comme un bébé.

_ pardonne moi Alima, pardonne moi. Parvint-il à dire difficilement.

_ tu n'as rien fait cheikh, je te connais mieux que quiconque, tu n'es pas méchant, tu as un coeur en or, tu m'aimes et j'ai compris que tu ne défendais que ta mère ce qui est normal. Ce qui est fait est fait. Calma-t-elle son mari en lui massant le dos.

_ je vais aller lui parler. Se démettant brusquement dans les bras de Alima en essuyant par le devers de sa main ses larmes.

_ n'y pense même pas, il fait tard cheikh ça ne se fait pas. Attend jusqu'à demain et on en parle. Aller vient là. Le réconfortait-elle en lui ouvrant ses bras une seconde fois. Sans attendre une tierce, il s'y blottit.

_ je ne te mérite pas. Dit-il d'un timbre tremblant, frappant autant le coeur et l'oreille de sa tendre femme dune peine immense.

_ ne dis pas ça cheikh. Tout ce que tu as fait est légitime. Tu défendais ta mère cheikh, qu'y a t-il de plus valeureux ? Elle est la première femme de ta vie, elle s'est sacrifiée pour que tu naisses sachant qu'elle pouvait bien rejoindre ses ancêtres. Malgré tout elle l'a fait. Est que tu peux lui rendre ce sacrifice? On a tendance à écarter nos mamans de nos vies intimes alors que c'est dans leur intimité qu'on est venu. Je ne suis pas impolie cheikh, tu me connais bien, tu as participé à mon éducation, et tu devrais savoir que je ne sais pas tricher, mon comportement envers ta mère n'était que naturel......

Un Amour Vicieux [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant