Un milliardaire solitaire (Terminé)

Chapitre 8

La rentrée pointait déjà son nez. Il était nécessaire pour Sharon de se faire préinscrire. Elle avait déjà son dossier complet à l'exception des frais de préinscription. Ces dossiers étaient entre les mains de Nadiyah.
Elle alla retrouver John de bonne heure.

- Bonjour John!

- Comment vas-tu ma petite Sharon?

- Je vais bien. John...

- Tout juste avant que tu n'entres, je refléchissais sur la célébration de ton seizième anniversaire. Je suis en train de voir dans quel cadre...

- John?

- Oui petite! Tu mérites le célébrer. Tu seras dès lors une pré-majeure.

- Mais...

- Pas de mais! Je ne t'ai pas demandé de faire quoi que ce soit pour celà. Je m'en occupe... Que voulais-tu me demander?

Enfin!

- Je pensais à la rentrée académique et à ...

- Tu es déjà étudiante à part entière!

- Comment ça? Depuis quand?

- Depuis hier. J'ai chargé tes soeurs de le faire, répondit-il calmement comme si c'était normal que tout se passe derrière son dos.

- C'est moi qui aurais dû le faire. Je suis une grande fille! S'exclama-t-elle indignée.

- Mais pas tu n'es pas mature ma chère petite Sharon!

Elle fixa John avec admiration et éclata en sanglots. Elle était si émue. Ce que John faisait pour elle dépassait tout entendement. Elle avait trouvé en lui un véritable ami, conseiller et grand-frère. Elle l'aimait tellement.
Elle contourna le bureau et s'accrocha à son cou sans jamais cesser de pleurer. Il essaya tant bien que mal de la calmer jusqu'à ce qu'elle le soit.

- Me...Merci John! Merci pour tout... Ce que tu fais pour moi... Les mots ne suffisent pas pour te dire merci.

- Tu n'as pas à me remercier. Je suis très heureux de te venir en aide. Alors, sache en faire bon usage petite! S'exclama-t-il en lui pinçant la joue.

Elle éclata de rire et retourna à sa place.
Quelques minutes après, elle décida de retourner à ses occupations. Dès qu'elle ouvrit la porte du bureau, elle se croisa nez à nez avec Dylan. Aucun son ne put sortir de leurs bouches. Ils étaient là à se fixer comme s'ils se voyaient pour la première fois, comme si le reste du monde n'existait pas.

Encore une fois, cette scène n'échappa pas à John. Il décida d'intervenir après un bout.

- Dylan!

Ils sursautèrent.

- Oh! S'exclama-t-il en revenant sur terre. Bonjour mademoiselle Montgomery...

- Merci bonjour.

Il lui céda passage et elle sortit à pas précipités. Il la suivit du regard et ne se retourna que lorsqu'elle disparut de son champ de vision. Il prit place en face de John avant qu'il ne lui demande

- Qu'est-ce qui ne va pas Dylan?

- Je ne sais pas John!

- Comment ça? Aurais-tu trouvé l'amour?

- Je ne le pense pas.

- Y aurait-il une demoiselle qui ait un tout petit peu gagné ton affection? Ton attention?

Il n'eut aucune réponse mais ne se laissa pas battre.

- Tu as beaucoup changé Dylan. Tu ne marches presque plus avec tes hommes de main. Tu sais pourtant que c'est risqué pour toi mais tu te passes d'eux. Tu te comportes maintenant comme un jeune de ton âge. Dis-moi pour qui tu le fais? Pour qui prends-tu des risques?

- Je ne sais pas John. Je ne sais plus où j'en suis. Répondit-il dans un murmure

- Confie-toi à moi! Je suis ton ami, je suis ton frère, ton grand-frère qui plus est. Ne me cache rien. Quel effet la présence de Sharon a sur toi?

- Je ne sais pas comment te l'expliquer John. Tout ce que je sais, tout ce qui est clair dans ma tête c'est que j'ai de l'attirance pour elle, elle ne me laisse pas indifferent.

- C'est déjà bien. Qu'attends-tu alors pour l'approcher, l'inviter et lui parler?

- Je ne puis le faire John. J'ai mal agi avec elle et je sais qu'elle me déteste.

Il était triste et son regard était vide de toute vie. Qui aurait cru? Lord Dylan Clift, ado le plus riche des Amériques, triste pour une affaire de sentiments.

- Au contraire petit frère! C'est l'unique étrangère avec qui je t'ai vu converser. Tu t'es prêté à son jeu chaque fois. Tu te rappelles ma fête d'anniversaire lorsque tu l'as rejointe dans le box? Oui j'étais au courant de tout. Si c'était une autre, tu allais la tenir par les cheveux et la balancer hors du portail mais avec Sharon, tu es resté tranquille. Te souviens-tu aussi de notre week-end au manoir? Tu lui as exhibé ton corps d'Apollon. L'aurais-tu fais avec une autre? Je pense que non. À part elle, qui d'autre t'a déjà tenu des propos déplacés sans en payer les conséquences?
J'ai compris depuis le début Dylan. Tu n'es pas seulement attiré par Sharon, non! Tu es amoureux et pas qu'un peu! Sois courageux mon cher ami. Va la voir.

- Je vais essayer. Merci beaucoup John. Merci d'être là pour moi.