Un milliardaire solitaire (Terminé)

Chapitre 26

Dylan conduisit jusqu'au One Boston Place. Il ne cessait de méditer sur les conseils de John. Il se mit à penser subitement à Mao, le fils de Wong. Il voulait à travers son image, s'inventer une image de ce qu'aurait pu être sa soeur jumelle. Il l'imaginait avec une taille moyenne, de beaux et longs cheveux bruns, des yeux bridés, d'une intelligence au-délà de la normale.

Quel nom Wong aurait pu lui donner?

Il arriva à l'hôtel et se dirigea à l'accueil. Il ne passa pas inaperçu. Déjà toute la gente féminine, des plus jeunes aux plus âgées, arrangeaient machinalement leurs tenues pour paraître belles aux yeux de ce beau spécimen multi milliardaire. Malheureusement, il n'était pas de nature à s'intéresser à la gente féminine encore moins avec sa Sharon qui l'attendait à la maison.

L'hôtesse l'accueillit avec un sourire ravageur qui aurait pu agir sur n'importe quel mâle.

- Bonsoir mademoiselle.

- Bonsoir et bienvenue au One Boston Place Lord Clift. C'est un plaisir et un honneur pour moi de vous accueillir. Que puis-je pour vous?

- La suite du Docteur Wong Lee.

- Je suis désolée Lord mais il a démandé à ne pas être dérangé.

- Le numéro de sa suite...

- Je ne peux...

Il lui coupa la parole en lui tendant une liasse d'argent. Elle lui donna illico presto le numéro et il prit l'ascenseur. Il arriva devant la porte et hésita avant de sonner.

- Qui est-ce? Demanda Wong de l'intérieur.

- C'est moi.

Wong lui ouvrit aussitôt. Dylan s'accrocha directement à lui en reniflant.

- Excuse-moi Wong. S'il te plaît Excuse-moi. Je n'aurais pas dû être aussi dur avec toi. Je n'avais pas le droit de te parler ainsi.

- Ça va fiston. Ça va. J'ai totalement compris ta réaction. Cependant, c'est à moi de m'excuser.

- Vas-y entre et prenons place, ajouta Wong

- Tu sais, quand j'étais en route pour te voir, j'essayais de penser à ce qu'elle aurait pu être, déclara Dylan d'un triste sourire. Quel nom lui aurais-tu donné?

- Sûrement Michelle. J'ai toujours été accro à Michelle Yeoh. Tu la connais n'est-ce pas? Cette grande actrice qui a joué aux côtés de plusieurs célébrités chinoises et même américaines.

- Je vois de qui tu parles.

Ils étaient là à causer et à rire mais sans toutefois éradiquer leur tristesse. Dylan pensa aussitôt à Sharon et décida de rentrer.

- Je dois rentrer voir Sharon. Elle doit être inquiète.

- C'est vrai. Je te raccompagne à la sortie.

- Mais pourquoi tu ne prendrais pas plutôt ta valise pour qu'on y retourne ensemble? Même si c'est essentiellement agréable ici, je me sentirais idiot de t'y laisser et pourtant il y a tout un palais qui t'attend au Downtown. Allez! On y va.

- D'accord! Descendons que je règle la note et on s'en va.

Il fit appel à l'accueil et on lui envoya un valet de chambre pour transporter ses valises jusqu'à l'extérieur. À leur grande surprise, les paparazzis avaient pris l'hôtel en assaut dès qu'une employée de l'hôtel avait poster une photo de Dylan prenant l'ascenseur.

Ils ne purent se frayer un chemin.

Contre toute attente, Marc, Zack et Graig étaient dehors et les attendaient. Ces derniers dégagèrent ces paparazzis pour leur permettre de passer.

- Lord, Mlle Montgomery nous a chargés de venir vous chercher.

- Comment elle l'a su?

- Tout est en direct sur toutes les chaines people.

- En direct?

- Oui.

- Une minute.

Dylan fit signe à une journaliste d'avancer.

- Excusez-moi Madame. J'aimerais faire une déclaration.

- Allez-y Lord!

- Est-ce que vous voyez le docteur Wong Lee ici présent?

- Bien sûr Lord.

- Eh bien! J'aimerais annoncer au monde entier qu'il est mon papa. J'ai ses traces en moi. J'ai ses gênes, déclara-t-il en posant la main sur l'épaule de Wong.

- Soyez plus clair Lord. Je crains de ne rien comprendre.

- Contentez-vous de cette information.

Il se retourna pour s'en aller.

- Excusez-moi Lord. Une question s'il vous plaît.

- une seule...

- Comment vont la mère et le bébé?

- Les deux se portent bien.

- Est-ce...

- Une seule question madame. Marc allons-y!

Ils s'en allèrent.

Ils étaient tous les trois à table lorsque Franck les réjoignit. En effet, Dylan lui avait donné rendez-vous dès qu'il avait eu confirmation de la venue de Wong.

- Bonsoir à vous

- Bonsoir Franck. Prend place avec nous. Wong je te présente Franck mon cousin. C'est le fils aîné de Peter qui aurait pu être mon frère si la vérité n'avait pas éclaté.

- Comment allez-vous Franck?

- Je vais bien merci.

- Allez! Prenez place.

- Merci. Bonsoir Sharon.

- Bonsoir Franck.

Ils dinèrent ensemble en causant de tout et de rien. Tout juste après, ils réjoignirent le salon.

- Franck, Dylan a eu à me contacter pour me faire part de ta recherche d'emploi ou de stage si tu veux.

- En effet!

- J'ai besoin de quelqu'un pour seconder le directeur actuel de mon conglomérat médical ici à Boston. C'est le seul poste vacant actuellement. C'est vrai que nous avons causé au départ en faisant référence à un stage payant. Mais, le prochain recrutement des stagiaires se ferra à l'automne prochain. Dylan m'a dit que c'est urgent, alors, c'est tout ce que je peux te proposer.

- Mon Dieu! C'est vrai? Dylan...

- Oui Franck. Wong va t'employer.

- Je vous rémercie mais je suis encore étudiant. Comment...

- Je n'ai pas dit que tu seras le grand docteur mais tout le monde te rendra compte en l'absence du directeur. J'en profite pour te dire qu'il te faudra suivre une formation alternative en management.

- Mais il me faudra de l'argent ...

- Que t'ai-je dit Franck? Je suis là. Je vais couvrir toutes les dépenses.

- C'est trop Dylan!

- Si ça te gêne tant, dis-toi que c'est un prêt que tu choisiras de me rembourser ou pas.

- Merci beaucoup Dylan.

Franck alla étreindre Dylan avec qui il faisait même taille et même corpulence.

Sharon qui était restée silencieuse regardait Dylan avec admiration. Il la surprenait de plus en plus. Elle admirait surtout la facilité avec laquelle il avait pardonné à Wong. C'était un ange divin dont certaines personnes essayaient de briser les ailes pour qu'il se transforme en ange déchu. Elle imaginait comment le monde entier réagirait en découvrant sa véritable nature. Il aidait sans compter, sans rien attendre en retour. Tant qu'il sentait qu'il y avait un besoin, il agissait avec promptitude. Elle se dit qu'il fallait qu'elle lui demande pourquoi il avait refusé de l'aider lorsqu'elle était allée vers lui pour un travail. Car, ça ne lui ressemblait pas du tout.

Elle savait qu'il ferait un très bon époux et surtout un très bon père.