Un milliardaire solitaire (Terminé)

Chapitre 29

''Je suis ta véritable mère''

- Je l'ai toujours su! s'exclama Hester toute joyeuse. Quelque chose me disait que tu ne pouvais pas être seulement mon cousin mais mon frère. Bon! C'est vrai que tu es mon frère et mon cousin en même temps.

Dylan était resté coîte. Ce n'était donc pas fini avec les mystères?

Sharon se retourna vers lui et lut une overdose de tristesse dans ses yeux. Elle ne put retenir ses larmes. C'en était de trop! Qu'avait-il fait au bon Dieu? Pourquoi fallait-il qu'il endosse toutes ces horreurs. C'était beaucoup pour une seule âme. Toute cette douleur à son jeune âge... C'était la plus grande calamité de l'histoire de l'humanité.

Sharon alla vers Dylan qui était figé. Les propos de Jane l'avaient paralysé.

- Donne-moi la main mon chéri. Allons à l'extérieur. Tu vas etouffer ici.

- Attend Sharon! Que vient-elle de dire?

- Qu'elle est ta mère. Que tu es son fils.

- Pourquoi à moi Seigneur? ...Tu as raison Sharon. Sortons! Je dois sortir d'ici. Allons!

- Pardonne-moi Dylan. S'il te plaît mon bébé, déclara Jane en s'écroulant, le visage inondé de larmes.

Dylan ne s'interessa pas à elle. Il se retourna vers les jumelles pour leur demander un service.

- S'il vous plaît Nad, Athena. Faîtes appel à John et Jake pour moi. Dites leur ce que vous venez d'entendre. Il faut qu'ils le sachent. S'il vous plaît mes chéries.

Elles hochèrent la tête en guise de réponse.

Wong alla soulever Jane et essaya à son niveau de la calmer sans succès. Il jugea donc nécessaire de lui conter ses mésaventures, son histoire avec Dylan pour l'amener à comprendre qu'elle avait fait le bon choix en dévoilant la vérité.

Dylan s'assit à même le gazon et prit la tête entre ses mains. Il paraissait calme mais Sharon savait qu'il était au seuil du choc.

- Jusqu'à quand Sharon? Qu'ai-je fait aux hommes? Regarde-moi ma chérie.

- Mon Dylan! Viens dans mes bras.

- Elle m'a vu souffrir pendant 20 ans de l'absence d'une famille aimante! Jamais elle n'a pris en cœur de me le dire. C'est la preuve qu'elle me déteste.

- Ne dis pas ça Dylan! Je pense qu'elle voulait te protéger de son époux.

- Drôle de manière de protéger. Que vais-je faire maintenant? Je ne saurais la faire rentrer chez son mari. Je n'ai non plus l'envie de supporter sa présence.

- En attendant, calme-toi puis retournons à l'intérieur. Je suis sûre qu'elle a encore beaucoup à dire.

- Allons-y maintenant qu'on en finisse avant que je ne sois plus à même de l'écouter.

Ils rétournèrent au salon et il alla s'asseoir auprès de sa mère.

- Jane?

- Dylan?

- Qu'est-ce que ça te fait de dire la vérité aujourd'hui ?

- Je n'ai plus rien à perdre. Peter ne veut pas respecter la mémoire de ma sœur ni celle de son frère. J'ai beaucoup aimé ces deux êtres. C'est pour cette raison que j'ai choisi délibèrement après la naissance de Stevens de faire le reste de mes enfants avec Bradley. Hester et toi êtes les enfants de Bradley.

- Quoi? Dylan et moi? C'est vrai maman?

- Oui Hester. C'est pour cela que contrairement à Stevens, vous êtes tous deux pareils. Vous avez le même tempérament que vous avez hérité de votre père.

Jane pleurait encore plus.

- Je sais que je n'ai plus aucune raison d'être ici. Je vais m'en aller. Je ne sais où. Mais je suppose que je ne mérite pas votre pardon. Je ne voulais pas que tous mes enfants aient le caractère ignoble de Peter.

Elle se leva et se dirigea vers la sortie.

- Jane! S'exclama Dylan dans une colère aigüe.

Elle hoqueta avant de se retourner.

- Tu n'as pas intérêt à franchir cette porte. Reviens prendre place ici. Non, mieux tu vas dans la chambre qui est prévue pour toi et ne me pousse pas à me répéter.

Elle revint comme une petite fille qui s'est rendue coupable d'un fait et n'attend que la sanction prévue pour la circonstance. On la conduisit dans sa chambre sous la demande de Dylan. Il exigea aussi de Hester qu'elle aille se reposer.

Dylan alla s'enfermer dans son second salon privé et demanda à ne pas être dérangé. Chacun respecta sa position. Il ne put fermer les yeux sans revivre tous les cauchemars enfouis dans son subconscient depuis plusieurs années. Morphée parvint quand même à le prendre dans ses bras pendant une trentaine de minutes avant qu'il ne se lève en poussant un cri qui alerta toute la maison.

Sharon se dirigea vers le salon privé accompagnée d'Hester et de ses soeurs qui n'avaient pu se résoudre à rentrer. La porte était malheureusement bloquée à clefs.

- Dylan mon amour s'il te plaît ouvre-moi!

Aucune réaction, aucune réponse.

Elle insista, mais rien. C'est lorsque Wong arriva à pas de course les alertant du départ constaté de Jane qu'il se résolut à ouvrir.

- Qu'est-ce que tu as dit Wong?

- Ta mère est revenue sur sa position de s'en aller. Elle t'a entendu crier et sait que c'est de sa faute.

Il prit les escaliers en courant suivi de loin par les autres. Il la trouva justement à l'entrée, Marc l'empêchant de sortir. Dylan lui fit signe de les laisser.

- Où vas-tu Jane? Demanda-t-il sans toutefois masquer ses larmes cette fois. Où vas-tu mère? Ne veux-tu pas que moi aussi je profite de cette chaleur maternelle?

Hester éclata de pleurs.

- S'il te plaît mère, ne me fais pas ça. Je t'en prie maman. J'ai besoin de toi. J'ai besoin de tes conseils. Je veux que tu m'offres ta chaleur qui m'a manqué durant 20 ans.

- Je ne te mérite pas Dylan. Je t'ai fait trop de mal. Je t'ai séparé de ta mère, de ta soeur.

Il alla se mettre à genoux auprès d'elle et s'accrocha à sa jambe.

- Je t'en prie maman. S'il te plaît.

Elle le rejoignit au sol et l'étreignit si fort. Leurs pleurs se mêlèrent.

- Oh mon bébé! J'ai attendu désespèrement ce moment. J'ai tant désiré te prendre dans mes bras, essuyer tes larmes, te dire que je suis là pour toi, que tu n'es pas seul. Je t'aime mon bébé. Je t'aime tellement.

Elle couvrit son visage de baisers et le reprit dans ses bras.

Dylan se sentit à nouveau vivre, respirer le même air que tous les autres enfants du monde entier.