Chapitre 2.2

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Après nous avoir accueilli dans son sublime palace, Pauline nous laissa entrer. Gwenaëlle entra et je la suivis.

J'étais bouche-bée. La résidence était magnifique. Devant moi se dressait un immense vestibule. Un énorme lustre en cristal tombait du plafond et de gigantesques escaliers en bois de chêne menaient à l'étage. Du papier peint recouvrait les murs et un somptueux tapis était déposé sur les escaliers. Un nombre incomptable de confettis jonchaient le sol et des dizaines d'invité flânaient dans l'entrée, une boisson à la main.

Gwen et moi visitâmes les lieux, arpentant les différents couloirs, observant les différentes pièces. C'était grand, spacieux, luxueux, tout simplement sublime. Je regardais l'architecture et le design des pièces, tandis que mon amie scrutait les invités - à mon humble avis, pour distinguer les individus de la gente masculine qui pourraient l'intéresser.

Je longeais le mur tout en admirant une œuvre datant de l'époque de napoléon quand soudain, le talon de mon pied droit heurta mon pied gauche. Je n'eu pas le temps de réagir que je chutai, et me retrouvai à mordre la poussière. Je m'aplatis comme une crêpe sur le sol.

Gwen, qui m'avait entendu, se précipita à mes côtés et m'aida à me relever tout en riant.

-Saloperie de souliers, grommelai-je en tentant de reprendre équilibre sur mes échasses.

Une fois remise debout, je passai une main sur ma robe en maugréant une fois de plus après mes foutues chaussures, pendant que mon amie semblait s'esclaffer.

-Tu vas bien? demanda-t-elle entre deux fous rire.

Pour toute réponse, je marmonnai un « mouais » tout en jurant intérieurement et me promettant de ne plus jamais porter ces horreurs une fois de plus.

Gwen reprenait quelque peu ses esprits quand je remarquai, au bout du couloir, un petit groupe de personnes qui me regardaient en souriant. Pas besoin d'un QI très élevé pour comprendre que ce petit groupe avait vu ma chute assez pittoresque. Je tournai la tête en bougonnant encore plus.

Soudain, un type au crâne rasé et à la démarche chambranlante se détacha du groupe pour venir dans notre direction. Un sourire béat plaqué au visage, il était visiblement saoul, et avait probablement ingurgité plusieurs bouteilles d'alcool de tout genres à lui seul. Il arriva à nos côtés.

-Bonjour, mesdemoiselles.

Il fit une petite révérence, ce qui eut l'effet de faire rire ses amis, restés à l'écart. Il releva la tête tout en nous détaillant sans gêne. Les yeux de Gwen croisèrent les miens.

-Alors, dites-moi, vous passez du bon temps?

Il plissa les yeux dans ma direction, et se pencha vers moi. Son haleine empestait l'alcool.

-Hé, je ne t'ai jamais vu dans le coin.

Il inclina la tête en me regardant des pieds à la tête. Il siffla.

-Pas mal.

Il se tourna vers Gwenaëlle en parlant tout bas.

-Ta copine est canon, je peux te l'emprunter?

Il éclata de rire à sa propre blague. Les traits de ma meilleure amie se tordirent sous la colère, tandis que mon visage prenait une teinte cramoisie.

-Casse-toi, siffla-t-elle entre ses dents, les bras croisés sur sa poitrine.

-Du caractère en plus... vous avez tout à plaire, poursuivit notre interlocuteur en souriant, guère impressionné par la froideur de mon amie.

Celle-ci fronça les sourcils.

-Ravie de l'apprendre. Maintenant, dégage.

-Je m'appelle James, enchaina-t-il en tendant la main, tandis que ses yeux louchaient pathétiquement vers sa poitrine.

La dernière magicienne (En pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant