La dernière magicienne (En pause)

Chapitre 10

-Comment vous déplacer-vous dans votre monde? En automobile?

J'étais assise sur la banquette arrière de la petite Toyota d'Evan, et je posai des milliers de questions pour en apprendre plus sur le mode de vie des surnaturels.

-Pas vraiment, répondit Amarine. Moi et Evan savons conduire car nous avons été entrainés pour pouvoir intégrer ton monde. Nous avons appris à conduire des voitures, mais en réalité, nous n'en utilisons pas. C'est beaucoup trop polluant. La plupart du temps, nous marchons. Mais il existe des transports en commun, qui ressembles à des autobus, mais qui ne dégagent aucun dioxyde de carbone. Nous utilisons le concept des électroaimants et du magnétisme pour nous procurer de l'énergie. Comme ça, l'atmosphère n'est pas touchée.

-C'est une bonne idée, pensai-je tout haut.

Je baissai les yeux vers ma robe. Je me demandai pourquoi j'en portais une, tandis qu'Amarine et Evan portait une espèce d'uniforme de combat.

-Est-ce que la plupart des surnaturels portent des robes?

Je les entendis rire, et Evan regarda un bref instant dans son rétroviseur pour me répondre.

-Oui et non, dit-il en reportant son attention sur la route. La robe est un habit très commun à Lasthelïa. Même les hommes en portent, mais de différente forme, bien sûr. Chez nous, le port de la robe peut signifier deux choses. C'est un habit neutre que beaucoup porte tous les jours, mais nous l'utilisons aussi dans les bals, et autres fêtes. J'ai choisi que tu porterais une robe assez chic, car tu vas rencontrer le roi, et je préfère que tu fasses bonne figure. Mais moi et Amarine ne portons pas la même chose. Nos habits relèvent de notre statut social. Nous sommes des espions, communément appeler sous le nom d'investigateurs. C'est un des plus hauts gradés dans la hiérarchie de la protection du royaume. Chaque niveau ont leur propre uniforme, et ce, dans plusieurs domaines autres que celui de la protection.

-Et de quoi protéger-vous le royaume? voulu-je savoir.

Evan me regarda dans son rétroviseur, déstabilisé par ma question, sans que je ne comprenne pourquoi.

-Tu sais, Célena, dans notre monde, tout n'est pas fait de petites fleurs. Il y a toujours des surnaturels qui se révoltent et peuvent nous vouloir du mal.

-Et sur quel cas travaillez-vous actuellement?

-Oh, tu sais, la routine..

-Tu ne réponds pas à ma question, ripostai-je, agacé qu'il me parle sur ce ton, comme s'il s'adressait à une fillette de cinq ans.

Evan pinça les lèvres et regarda Amarine. Celle-ci lui lança un regard lourd de sens.

-Je sais que vous n'êtes pas ici par hasard, dis-je dans l'espoir d'obtenir des informations.

Evan me regarda une nouvelle fois, surpris par ma réplique. Il fronça les sourcils et ouvrit la bouche pour répondre, mais aucun son n'en sortie. Je cru comprendre que j'avais raison, et qu'il ne comprenait pas comment j'aurais pu le savoir.

-Je ne suis pas aussi bête que vous ne le pensez, insistai-je. Premièrement, au party, avant que ne me remarquiez, j'avais remarqué que vous étiez sur les nerfs, comme si vous redoutiez quelque chose. Vous scrutiez la salle, comme pour détecter quelque chose.. Un danger, peut-être? En tout cas, sur le coup, j'avais seulement cru que vous étiez stressé de croiser quelqu'un de déplaisant, alors je n'y ai pas repensé. Hier, lorsque je vous ai entendu parler avec Sheila, vous parliez de sécurité, et là encore, je n'y ais pas prêté attention. C'est un peu plus tard dans la soirée, quand Sheila m'a raconté que je courais un danger, qu'une alarme dans ma tête s'est déclenchée. Mais même si je savais que quelque chose ne tournait pas rond, je ne pouvais pas mettre le doigt sur ce que cela pouvait être réellement. Mais là, vous me donnez une autre raison de croire que vous n'étiez pas dans le monde des humains sans raison.