Dès que je sortis de la chambre, 6 soldats vinrent se poster à nos côtés. J'en déduisis que le roi avait décidé de renforcer la sécurité autour de moi. Cela ne fit qu'augmenter mon stress face au danger, face à Abrahël. Pourtant, je me surpris moi-même à garder la tête haute, face à cette troupe de gardes. Amarine me regarda.
-Nous devons sortir d'ici pour aller au palais, dit-elle tout bas. Nous étions dans une sorte d'hôpital.
J'hochai la tête, tout en regardant le couloir dans lequel nous marchions, scrutant attentivement les différentes pièces que je voyais.
Après quelques minutes, nous arrivâmes à une grande porte, que je crus comme étant la sortie du bâtiment. Amarine l'ouvrit, et nous nous faufilâmes, tous les 9, dehors. Je pris une grande inspiration, tout en plissant les yeux, face au soleil qui surplombait la ville.
Evan me tapota l'épaule.
-Regarde, dit-il en pointant droit devant moi. Là-bas, c'est le palais.
Je levai les yeux. Devant moi s'étendait un paysage digne d'un conte de fée, ou d'un film fantastique. Entourées d'une forêt qui semblait sans fin, d'innombrable maisons plus ou moins grandes se succédaient et formaient une allée vers un immense château dont les tours paraissaient s'élever jusqu'au ciel. Nous nous mîmes en route vers cet énorme monument. Durant le chemin, un agréable silence régnait. Les soldats regardaient droit devant eux, à l'affut du moindre danger, alors qu'Evan et Amarine semblait perdu dans leurs pensées, un peu nerveux. Pour ma part, je regardais tout autour de moi, toujours aussi impressionnée par la beauté du paysage.
En peu de temps, nous arrivâmes finalement face au château, et nous montâmes les marches de son escalier en pierre grise. Je levai les yeux face à l'immensité de l'édifice, qui dégageait une sorte d'aura inexplicable de puissance et de calme. Une imposante porte en bois, haute de plusieurs mètres, se dressait devant nous, et s'ouvrit comme par magie, lorsque Amarine posa un pied devant. Elle pénétra à l'intérieur, et je la suivis lentement, me retrouvant alors face à une immense salle, dont plusieurs vitraux tapissaient le plafond, d'une hauteur démesurée. Les derniers soldats nous suivirent à l'intérieur, et la porte se referma seule derrière nous en un bruit qui résonna dans l'immense pièce. Je m'avançai avec mes deux amis, et les gardes derrière, et nous nous arrêtâmes à environ trois mètres d'un énorme trône vide dorée qui semblait peser des tonnes.
Il régnait un silence pesant. J'aurais pensé qu'il y avait plus de vie dans le château. Mais non, c'était désert. Je pouvais entendre mon coeur tambouriner dans ma poitrine, et j'osai à peine respirer.
Je me retournai l'espace d'un instant pour observer l'intérieur du château et, lorsque je reportai mon regard sur le trône, un homme y était installé. Semblant très grand et élancé, il était légèrement barbu, et gardait la tête droite et le menton relevé. Il portait un costume d'or et de velours bordeaux, et une imposante couronne étincelante habillait ses cheveux bruns. Très bel homme, il respirait l'intimidation et le pouvoir. C'en était à couper le souffle. C'était le roi, Cìryon, il était impossible d'en douter. Je n'osai pas le regarder dans les yeux, et baissai la tête en ravalant ma salive. J'entendis Evan inspirer profondément, pour ensuite prendre la parole.
-Bonjour, mon roi.
Il leva la main, pour ensuite poser son poing sur son coeur. Ensuite, il se baissa pour faire une légère révérence. Amarine et les soldats l'imitèrent. Comme une cruche, je les regardais, incrédule, comme si je n'étais pas vraiment là. Puis, sentant les regards désapprobateurs converger vers ma petite personne, je m'empressai de suivre leur geste, consciente que je venais de faire un faux pas. Le visage rougit par ce manque de tact, je baissai la tête vers mes pieds, honteuse malgré moi.
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La dernière magicienne (En pause)
FantasyCélena, une jeune fille de 17 ans, mord dans la vie à pleines dents. Adoptée dès son plus jeune âge, l'adolescente mène une vie ordinaire jusqu'au jour où elle le rencontre. -Qui es-tu?, lui demande-t-il brusquement. -Je suis... Célena? renchérit-el...