La seule chose que j'entendais, c'était mon coeur, qui martelait ma poitrine tellement fort que je n'aurais pas été surprise que les autres le perçoivent. Mon esprit semblait être coincé dans un tel brouillard, et mes pensées fusaient dans ma tête à une vitesse hallucinante. Mon corps entier était figé, immobile, paralysé sous le choc.
Je n'arrivais tout simplement pas à le croire. C'était impossible, plus qu'impossible. Mais pourtant, devant moi se tenait ma meilleure amie, totalement vulnérable à l'armée de surnaturels qui se postait devant elle. Elle était là, en chair et en os, ici à Lasthelïa. C'était tellement impossible que je réprimai de justesse un rire nerveux.
Les yeux de Gwenaëlle survolèrent la salle d'un détachement absolu, malgré les surnaturels menaçants qui pointaient leur arme sur elle. Ma meilleure amie mit une main sur sa hanche, avant de poser ses yeux sur moi. Un sourire se dessina sur ses lèvres, alors que ses iris d'un bleus ciel pétillaient de malice. Je connaissais ce regard. Oh oui, je l'avais expérimenté à plusieurs reprises. Ce regard était sa façon de me montrer que j'avais eu tort de la mettre au défi. Et qu'elle l'avait réussi haut la main. Son sourire s'étira, puis elle fit un pas dans ma direction pour me rejoindre.
J'aurais voulu lui crier de partir, de ne pas approcher davantage, de rester loin de toute cette mascarade et faire demi-tour, mais les mots restèrent coincés dans ma gorge. Je ne pouvais que secouer faiblement la tête, impuissante face à ce qui arrivait.
Soudain, comme je l'anticipais, un garde surgit de la foule en brandissant son arme devant lui.
-Pas un mouvement de plus, humaine! Je t'ordonne de te coucher sur le ventre, les mains dans le dos, ou tu en subiras les conséquences!
Gwen haussa un sourcil, comme si elle tentait de déterminer d'où sortait ce soldat. Elle se tourna alors vers moi en me lançant un regard qui voulait plus ou moins dire « il est sérieux, celui-là? ». Je secouai une fois de plus la tête pour la supplier de ne pas faire ce qu'elle avait en tête. De ne pas chercher la bagarre. Elle ne savait pas à qui elle se mesurait.
Celle-ci, à mon plus grand désarroi, fit un autre pas dans ma direction, ignorant totalement la menace du surnaturel. Et bien sûr, la sentinelle s'élança sur le champ vers ma meilleure amie. Je poussai un cri étranglé quand je vu l'homme fondre sur elle avec une rage peu contenue.
Je plaquai mes deux mains sur ma bouche, totalement figée de stupeur. Mais mes yeux s'écarquillèrent de nouveau alors qu'un spectacle aussi extraordinaire qu'impossible se déroulait devant mes yeux subjugués.
Aussitôt que le soldat sauta dans les airs, Gwen esquissa un sourire amusé. D'un coup, elle esquiva avec aise la monstrueuse lance que le garde tenait. Elle prit le manche et donna un coup sur l'extrémité pour le tordre, ce qui eut l'effet de la libérer des mains de l'adversaire. Gwen tournoya sur elle-même en tenant l'arme, avant de s'en servir pour asséner un coup de manche sur la tête de l'opposant. Celui-ci, d'un geste aussi vite que la foudre, empoigna le bâton à quelques centimètres de sa tête. Le sourire de ma meilleure amie s'élargit encore plus, avant qu'elle ne tire brusquement sur l'arme. Le soldat fut tiré abruptement vers l'avant, et Gwen lui asséna abruptement un crochet sur la tempe droite. Débalancé, la sentinelle recula en titubant. Malheureusement pour lui, son adversaire humaine n'était pas au bout de ses peines.
Elle s'avança vers lui avant de bondir pour lui faire goûter un de ses merveilleux coup de coude. Le garde recula encore plus tout en plaquant une main sur sa mâchoire douloureuse. Gwen ne perdit pas plus de temps et lui asséna une série de coup de poings bien placé, avant de compléter le tout d'un puissant coup de pieds sous le menton. Son adversaire fut propulsé vers l'arrière, avant gésir sur le sol, souffrant. Elle sourit de plus bel en contemplant sa victoire.
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La dernière magicienne (En pause)
FantasíaCélena, une jeune fille de 17 ans, mord dans la vie à pleines dents. Adoptée dès son plus jeune âge, l'adolescente mène une vie ordinaire jusqu'au jour où elle le rencontre. -Qui es-tu?, lui demande-t-il brusquement. -Je suis... Célena? renchérit-el...