GARDE ESPOIR, JE SUIS LA || zosan

Chapitre 36 : S'expliquer

Les deux amants avaient enfin trouvé la jouissance. Fatigué, Zoro se retira doucement de Sanji. Celui-ci lâcha les draps qu'il avait agrippé sous le plaisir. Le vert s'effondra à ses côtés, bien trop fatigué. Mais il eut quand même la présence d'esprit de retirer le préservatif pour le mettre à la poubelle. Même s'il était crevé, Sanji était dégoûté de sentir le liquide chaud sur son torse et toute la sueur qui le recouvrait. Il essaya de se lever péniblement vers la salle de bain. Mais il fut arrêté par un bras autour de sa taille et une voix rauque lui demandant où il allait. Lui répondant par un baiser sur le front qu'il allait se laver, Zoro le suivit alors. Lui aussi en avait bien besoin après leur petite séance de sport.

Se tenant l'un à l'autre pour ne pas tomber, ils arrivèrent enfin dans la pièce tant convoitée et rentrèrent directement. Même s'il y avait toujours une part de désir en eux de voir le corps de l'autre aussi près, ils se retenaient. Ils étaient bien trop fatigués pour un deuxième round. La douche froide qu'ils prirent leur redonna un peu du poil de la bête et ils purent finir de se laver sans incident. Sortant pourtant assez mollement de la douche, ils durent s'essuyer l'un l'autre au risque de s'effondrer par terre et d'y faire une bonne sieste. Quand ils furent habillés, Sanji proposa des cafés et le bretteur accepta. Même s'il n'était pas très fan de ça. Sanji lui avait alors rétorqué qu'il n'était pas censé boire d'alcool à son âge et qu'il n'avait plus de thé vert à la maison.

Alors va pour un café. Pendant qu'il était en train de couler, une atmosphère tendue s'était créée. Plus aucun des deux ne parlait à présent. Trop de questions se bousculaient dans leur pauvre tête. Bien sûr, ils avaient aimé cet instant tous les deux mais qu'est-ce qu'il y avait de plus entre deux ? Allaient-ils maintenant passer à plan cul ? Aucune idée. Il fallait pour ça, mettre cartes sur table mais c'était plus compliqué que prévu. Heureusement pour eux, la cafetière sonna, signe que leurs cafés étaient prêts. Ils étaient désormais l'un face à l'autre, tenant leurs tasses entre les mains, aucun des deux ne parlant ou même se regardant. Ils étaient nerveux. Ils appréhendaient autant que l'autre la conversation qui allait suivre mais ils savaient qu'ils devaient l'avoir, cette conversation. Se raclant la gorge, Sanji décida alors de faire le premier pas. C'était lui qui avait instigué tout ça, même si Zoro ne l'avait pas repoussé.

Sanji : Zo' ... je ... je crois qu'il va falloir qu'on parle ...

Zoro : *baisse la tête* Je sais ... moi aussi, je ... voulais te parler.

Sanji : Pour ... ce qu'il vient de se passer ... est-ce que tu regrettes ?

Zoro : Non ! *réagit immédiatement* Pourquoi ?! Toi, oui ?? *se relève*

Sanji :*idem* Bien sûr que non ! C'était le meilleur moment de toute ma vie. J'ai ... j'ai aimé ça *rouge comme une tomate*

Zoro : *rouge aussi* Moi aussi.

Sanji : Donc ... euh ... je voulais savoir ... qu'est-ce que tu ressens ? Est-ce que ... tu as uniquement joué avec moi ?

Zoro : *s'énerve* Que je joue avec toi ?! C'est vraiment ce que tu as ressenti ?!

Sanji : Alors pourquoi tu as cédé ?!

Zoro : Parce que je t'aime putain !

Sanji : *rouge pivoine* Tu ... m'aimes ?

Zoro : Ouais. Vas-y, tu peux te foutre de ma gueule. Je sais que c'est pathétique. *baisse la tête*

Sanji : Zo' *lui relève la tête en prenant son menton entre deux doigts* C'est pas pathétique, moi aussi. Je t'aime. *l'embrasse*

Zoro : *rouge, approfondit*

Sanji : *se sépare* On ferait mieux de s'arrêter maintenant. La dernière fois que je t'ai embrassé, on a fini au lit et là, je suis trop crevé.

Zoro : *rigole* Autant qu'on finisse au lit là aussi. Mais pour une autre raison.

Sanji : *rigole aussi* Bien d'accord.

Après ça, ils finirent rapidement leurs cafés et se dirigèrent vers la chambre. Mais fallait-il encore changer les draps, souillés par leur précédente activité. Même s'ils étaient crevés et n'avaient qu'une envie, se pieuter, il fallait bien qu'ils le fassent. Ils n'allaient tout de même pas dormir dans des draps souillés. Après leur petit manège, ils s'effondrèrent sans plus de cérémonie sur le lit. L'un en face de l'autre, ils ne faisaient que se regarder. D'un accord tacite, ils joignirent leurs mains ensemble et ils plongèrent leurs regards dans celui de l'autre. Ils étaient bien. Mais cet instant de bonheur fut rompu par la voix de Sanji, tremblante.

Sanji : Ce ... ce que tu as dit ... comme quoi tu m'aimais ... c'est vrai ?

Zoro : Bien sûr que c'est vrai ! Pourquoi tu penses ça ?

Sanji : Je sais pas ... c'est juste que ... tu m'as toujours détesté ...

Zoro : *rigole doucement* Crois-moi, j'avais plus de souci à me faire que toi. Tu es un gentleman, inconditionnel des femmes, tu leur cours toujours après, on a été élevés pour se détester, on se bat tout le temps et cerise sur le gâteau, tu es malade par ma faute.

Sanji : *baisse les yeux* C'est vrai ...

Zoro : Mais bon, on choisit pas de qui on tombe amoureux.

Sanji : Ah ça ! Si j'avais pu choisir, ce serait tombé sur une sublime créature aux formes généreuses, pas un lourdaud comme toi avec aucune once d'élégance.

Zoro : *rigole* Très joli portrait de moi, Cook.

Sanji : *rigole aussi* Ouais, on choisit pas. Parce que ça fait trop longtemps que je t'aime.

Zoro : Comment ça, trop longtemps ?

Sanji : Depuis qu'on est petits, j'imagine.

Zoro : Tout ça ??

Sanji : Ouais, tout ça. Il faut dire que j'étais un gamin fragile. Et c'est tombé sur toi, t'étais ma bouée de sauvetage.

Zoro : *le prend dans ses bras* J'aime bien le terme. Toi aussi, t'as toujours été ma bouée de sauvetage.

Sanji : *passe ses bras autour de lui*

Ils finirent par s'endormir, dans les bras l'un de l'autre, après s'être enfin déclarés après tant d'années d'absence d'amour, heureux.

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Hello tout le monde, trente-sixième chapitre ^^

Vous avez les explications entre Sanji et Zoro et enfin les confidences. Oui, ils se sont enfin déclarés l'un à l'autre. Donc, ils sont enfin ensemble. Ça fait du bien hein? Depuis le temps qu'on attendait ça.

Ça fait un chapitre plus léger comparé à celui d'avant et aux autres d'après mais ils avaient besoin de ça tous les deux. Besoin de mettre les choses au clair entre eux et c'est fait.