Slash Friends - Génération

35 | Aussi pures que des colombes

Agua et Lyka on l'air en parfaite fusion. Ils sont là, à se tenir la main pour essayer d'enfin repérer la chambre de la cousine de Dilitiria. Ils échangent quelques mots.

Ils ont l'air prêt.

Morgana - Ça va bientôt commencer tu penses ? -

Je ris légèrement.

Moi - Morgana, c'est pas un film tu sais, elle va peut-être perdre la vue -

Morgana - Ouais je sais bien, désolée. Mais j'ai tellement hâte de voir ça -

À peine avoir entendu la fin de la phrase de mon amie, je vis des flashs fantastiques éclairer le monde. C'est fou.

Nos amis sont comme deux grands phares humains prêts à indiquer le chemin à n'importe quel bateau. Ces lumières ne durent qu'un cours instant. On s'empresse tout d'aller voir Lyka pour s'assurer qu'elle va bien.

Johana - Lyka ! Tu vas bien ? -

Nous sommes tous inquiet, notre amie ne bouge pas d'un poil. Je décide alors de venir face à elle.

Moi - Oh mon dieu, qu'est-ce que tu as autour des yeux ! -

Sont visage était légèrement plus pâle que d'habitude et le contour de ses yeux était d'un noir charbonneux, comme si elle avait brûlé. Elle a les yeux fermés depuis tout à l'heure alors qu'Agua, a ses côtés, va parfaitement bien.

Lyka - Je ne veux pas les ouvrir, j'ai peur -

Morgana s'avance pour lui prendre les mains.

- Ne t'inquiètes pas, tout va bien se passer. Ouvres les yeux -

Je la regarde ouvrir ses paupières lentement avec panique. Ses yeux sont légèrement rouges mais elle arrive à les faire bouger consciemment dans tous les sens. Elle a l'air paniquée.

Lyka - Oh non, non, non, je ne vois plus rien ! -

Nous nous regardons tous avec de grands yeux. Comment est ce qu'on va faire sans sa vue. Alors que nous étions tous entrain de paniquer et de réfléchir pour trouver une solution, Yuzu se mit à parler.

- Ok, prenez les devants je vais m'occuper d'elle. Faites ce que vous avez à faire je vais l'aider -

Agua fit une grimace mais il accepta quand même la proposition de Yuzu. Je pense qu'il aurait préféré être là pour elle mais on a besoin de lui pour pouvoir me faire voler jusqu'à la chambre.

Moi - Alors, la chambre est où ? -

Agua - Avec Lyka on a réussi à la repérer, elle est juste en face en continuant sur les remparts. C'est cette tour -

Tout le monde acquiesce puis nous nous mettons vite en route.
L'oiseau me fixe puis me questionne.

- Tu penses être prête ? -

Je lui répond en hochant légèrement la tête. Je ne suis pas sur mais il le faut. Je dois me lancer.

Agua - Pour l'instant, détends toi. On va avancer vite fait sur les remparts jusqu'au cul de sac. Ensuite on va devoir voler jusqu'à la tour pour perforer la fenêtre avec tes pouvoirs -

Je suis vraiment pas sûr de moi mais il faut que j'apprenne à lui faire confiance. C'est difficile, je n'ai pas envie de mettre les autres en danger en faisant le moindre faux geste.

Moi - On va tenter ça, je suis sûr qu'on peux y arriver -

- Ok, nickel. Tu me suis ? - Dit-il, sûr de lui.

Je lui hoche la tête à peu près dans le même esprit.
Nous nous mettons à courir sans penser à tout ce qui se passe derrière. Le paysage sombre de l'île défile sous nos yeux. J'espère sincèrement que cette île reprendra les couleurs que la haine lui a volé.
Les chocs de nos pieds contre le sol fais trembler chaque partie de moi. Mon cœur bat la chamade.

Nous arrivons au cul de sac. C'est le moment de passer de l'autre côté et de chauffer la fenêtre.

Agua - Aller ! Monte sur mon dos -

Sans rechigner je me dépêche de faire ce qu'il me dit puis nous décollons instantanément du sol.
Nous nous rapprochons vite du grand morceau de verre. Je commence à apercevoir Elpída au travers.

- Vas y ! Tu peux y aller, lance toi -

J'acquiesce rapidement puis je dépose mes deux mains sur le verre alors que nous sommes en plein vole.
Ce drôle d'aigle est drôlement peut stable je trouve, je ne sais pas comme Lyka s'en sort pour faire du rodéo dessus, mon cerveau bloque.

Mes yeux se ferment, je sens un courant électrique parcourir tout mon corps jusqu'à venir y réchauffer mes doigts. Ils se rougissent puis font ramollir le verre. Je parviens à y creuser une large impasse pour pouvoir passer sans problème.

Moi - Tu penses qu'on est pistés ? On doit être observé -

Agua - Sûrement, il faut rester sur nos gardes. Aller bouge, saute de mon dos puis rentre la dedans. J'vais te suivre -

Moi - Ok ça marche, go -

Je bondis comme un farfadet puis je me précipite vers le corps de la cousine, allongé précieusement sur un drôle d'hôtel en marbre blanc.
La chambre est magnifique mais totalement verrouillée. C'est terrorisant.
J'observe les bougies, aussi pures que des colombes, étendues sur le long du marbre. Quelques muguets et lierres viennent s'entortiller autour des quatre colonnes de la pièce blanche venant donner un soupçon de vie.
Nous nous mettons à nous fixer longuement avec un brin d'angoisse. Nous savons que nous y sommes presque, mais nous savons que toutes les cartes n'ont pas encore été sorties et ça des deux côtés.

Nous devons triompher.
Mais pour cela, il nous faut procéder à la káthodos.