La vie fait bien les choses,il faut simplement être patiente

0.8

Je me détachai de son étreinte. Mes yeux étaient sec. Ma mère s'assit au bout de mon lit tandis que mon père était sorti pour nous laisser seules. J'enveloppai mes mains dans les siennes et prit la parole :
- Ne t'inquiète pas maman, tout va bien, tu vois je suis réveillée et je ne me rendormirais pas, je te le promets. Pourrais-tu m'expliquer le choix du prénom de mon bébé ?
Nos têtes se tournèrent vers Elora qui dormait paisiblement. Un grand moment de silence survint avant que ma mère murmure :
- Nous avons choisi ce nom puisqu'il nous faisait penser à toi, Elo par rapport à ton surnom et Laura parce qu'il nous faisait penser à ton dernier rôle au cinéma... Il te plaît ce choix ?
- Il est parfait... J'ai su... que vous aviez décidé d'arrêter ma vie ce matin si je ne m'étais pas réveillée...Mais j'aimerais savoir, vous n'avez pas vendu ma maison quand même ? Donné mes affaires ?
Ma mère baissa la tête honteuse, le regard vide.
- Ne me dis pas que...
- Alors là je t'arrête tout de suite, Oui on a bien vendu ta maison mais nous n'avions pas le choix ! me coupa-t-elle en fixant le plafond.
- Mais bien sûr que si vous aviez le choix, et puis cette maison c'était la mienne...
Les larmes recommençaient à couler et je ne pouvais et ne voulais les arrêter. Ma mère se décida enfin à se diriger face à moi et elle coupa court à mes protestations.
- Sais-tu ce que c'est qu'espérer jour et nuit que sa fille se réveille mais que les jours passant, les résultats n'avancent que médiocrement ? Tu le sais, nous ne sommes pas pauvres mais loin d'être riche, nous n'avions pas les moyens d'entretenir et de payer les frais de ta maison, ne serait-ce que trois semaines... De plus, une très belle offre s'est présentée alors nous n'allions pas la refuser, comprends-nous, c'était la seule solution ! Pour ce qui en est de tes affaires nous les avons gardés et toutes stockées dans la chambre où tu as grandi, c'est le vrai bazar mais dès que nous aurons tout ranger, tu pourras y aménager le temps de retrouver un « chez-toi », qu'en dis-tu ? Ne m'en veux pas par rapport à ta maison s'il-te-plaît, ça a été suffisamment dur comme ça.
- Je ne t'en ai jamais voulu, maman, je comprends ce que tu as fait, c'est juste dur à accepter...