Dessin XII - Lundi

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/!\ attention, je viens tout juste de poster le chapitre précédent, alors je vous encourage à vérifier que vous l'avez bien lu avant de commencer celui-ci
Bonne lecture



Le brouillard régnait depuis la veille, enfermant les rues dans une brume épaisse qui empêchait de voir plus loin que ses pieds. Les phares créaient des halos fantomatiques sur les routes, les gens devenaient de longues ombres se détachant de la bruine. Les températures avaient chuté, tous arboraient à présent leurs vêtements les plus chauds, malgré le fait que le mois de décembre n'en fût qu'à sa première moitié. Il ne restait plus qu'une petite semaine avant les vacances de Noël, quelques misérables petits jours avant que la vallée ne se fît envahir par les touristes venant des grandes villes. Cyril redoutait violemment cette période durant laquelle les embouteillages étaient la norme, et profitait au maximum du silence relatif qui régnait ce lundi matin. De plus, un mélange de joie et d'excitation, mêlées à un petit peu d'appréhension, naissait dans son ventre, le faisant presser le pas inconsciemment. En effet, trois classes de terminale, dont celle qui avait allemand avec le même professeur que lui, partaient en voyage scolaire. Il pourrait bientôt affirmer si son correspondant était dans la première S3, comme il le pensait, ou non.

Le début de la matinée passa atrocement lentement, le jeune homme voulait désespérément sa réponse et, peut-être, le prénom de son destinataire mystère. Aussi, il fut heureux quand la sonnerie indiqua le début de son cours d'allemand. Pourtant, le professeur n'était nulle part, et de plus en plus de ses camarades relayaient une rumeur annonçant sa prétendue absence. Cyril secoua la tête, resté persuadé que Monsieur Lambrecht arriverait d'une seconde à l'autre, leur lançant de sortir leurs affaires et de se mettre immédiatement au travail parce qu'ils avaient perdu suffisamment de temps comme ça. Les quelques minutes qui suivirent lui donnèrent raison car, effectivement, l'homme débarqua au pas de course dans le couloir, le visage rougi et les cheveux ébouriffés.

–Excusez-moi pour le retard, vous pouvez entrer, vous installer et sortir vos cahiers !

Les lycéens maugréèrent dans leurs barbes, pestant contre le faux-espoir que leur avait donné ce retard d'une dizaine de minutes, et entrèrent en traînant des pieds. Cyril, à l'inverse, avait hâte de retrouver sa place et offrit un sourire lumineux à son professeur qui se figea, choqué. Le jeune homme s'assit sans attendre, regarda le coin de la table et... tomba de haut. Son dessin était toujours là, et pas de réponse. La déception s'abattit sur lui, puis il réfléchit une minute et faillit s'esclaffer devant son idiotie :il revenait de week-end, et faisait partie de la dernière classe que son professeur avait le vendredi. De fait, le dessin ne pouvait pas avoir changé puisque, en l'absence des terminales, il n'y avait aucune autre classe entre ses deux heures du vendredi et du lundi.

Soudain, il se rendit compte d'une coquille dans son raisonnement : si seuls les terminales avaient cours entre ses heures du vendredi et du lundi, comment expliquer les dessins qu'il avait découverts le lundi matin ? Son destinataire devait donc être en terminale. Il ne pouvait cependant pas le vérifier car, n'ayant connaissance que d'une seule des heures de cette classe, il ne savait pas si les autres dessins coïncidaient. Il était face à une impasse. Il devrait attendre le lendemain pour être fixé : s'il avait une réponse, ce n'était pas un terminale ; sinon...




Hello hello, désolée pour le cafouillage de vendredi, je comprends vraiment pas ce qui s'est passé...
J'espère que ce chapitre vous a plu, moi je retourne décéder de maladie :')
Bisous

Bonshommes BâtonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant