Dessin XI - Vendredi

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Le test sur les verbes irréguliers terminé, Cyril se laissa tomber sur sa table, décidant de piquer un petit somme avant de devoir reprendre le cours. Il savait qu'il disposait d'une dizaine de minutes savant le ramassage des copies, et était parfaitement au courant qu'il aurait vingt sur la sienne. Il rêvassa donc tranquillement, les yeux mi-clos portés vers l'extérieur plus blanc que blanc. La neige s'était accumulée durant la nuit, et quelques flocons se hasardaient encore à fendre l'air glacial en début de matinée. À présent, le vent s'était tu et tout semblait calme. Le silence était complet à l'extérieur, reposant les âmes et les cœurs. Pour autant, Cyril ne se leurrait pas : ce calme ne durerait pas longtemps. Les premiers skieurs allaient arriver et envahir les montagnes. La circulation serait plus dense que jamais, quelques klaxons résonneraient de temps à autres et la sérénité mettrait quelques temps à revenir, avant de se faire troubler à nouveau par les vacances d'hiver qui suivraient dans la foulée.

Le jeune homme vit passer quelques élèves à l'extérieur, les joues et les oreilles rougies, le menton en général enfoncé dans les cols de leurs manteaux. Beaucoup disparaissaient derrière une écharpe épaisse ou un bonnet agrémenté d'un pompon, tandis que certains se promenaient uniquement vêtus d'un pull, un grand sourire aux lèvres. Cyril vit passer deux amis qui gesticulaient en avançant avec un équilibre précaire sur les plaques de glace. Celles-ci s'étendaient un peu partout sur les surfaces planes et formaient une véritable patinoire. Cyril constata par la suite que ses amis s'amusaient à enchaîner les glissades qui les menaçaient chaque fois un peu plus de les faire finir sur les fesses. Le jeune homme laissa ses lèvres s'étirer en un sourire quand l'un des deux garçons manqua de chuter, se retenant au dernier moment à son ami qui éclata d'un rire prompt et immédiat.

–Posez vos stylos.

Les derniers froissements de feuille retentirent avant que les élèves n'obéissent. Aussitôt, les murmures s'élevèrent, certains demandaient ce que les autres avaient répondu à telle ou telle question, mais l'adulte les arrêta bien vite. Il les menaça de leur enlever deux points s'ils ne se taisaient pas dans l'instant, ce qui fut suffisamment efficace pour qu'aussitôt, tout bruit s'évanouît dans la nature. Il ramassa les copies puis, une fois sa tâche terminée, annonça que les élèves pouvaient sortir leurs cahiers et commencer le cours.

Cyril prit donc cette affirmation comme autorisation pour enfin découvrir le dessin de son correspondant. Il s'était fait violence pour ne pas le regarder avant d'avoir terminé le contrôle, de façon à rester dans le cadre d'un vrai cours d'allemand, aussi s'empressa-t-il de soulager son impatience et sa curiosité. Tracé d'une main maladroite et visiblement tremblante, le personnage de son correspondant mystère répondait à son cœur par un symbole identique, formé par ses mains. Bêtement, Cyril se mit à sourire jusqu'aux oreilles, regardant sans s'en lasser le dessin on ne pouvait plus simple. Puis, à force de l'observer, il constata que quelques mots avaient été écrits très légèrement aux côtés du bonhomme.

« Devine mon prénom »

À côté du dernier mot se trouvait la lettre L, suivie de cinq tirets. Le challenge excita aussitôt Cyril, qui tenta de dissimuler son sourire trop voyant et se tortilla sur sa chaise pour trouver une position qui lui convînt. Une fois cela fait, il mordilla l'arrière de son crayon. Il était à présent persuadé que son destinataire était un garçon, au vu de l'écriture. Il commença à noter au dos de sa feuille différents prénoms masculins en 6 lettres et qui commençaient pas un L. Étonnement, il n'eut pas tant d'inspiration. Quelques idées se battaient en duel sur les lignes, mais semblaient assez improbables : Lluvio, Luckas ou Lionel. Seul le dernier paraissait plausible. Aussi, il fut le prénom que Cyril traça juste sous les tirets, suivi d'un point d'interrogation.

Par la suite, il se contenta de contempler le dessin tout en simplicité de son correspondant mystérieux, le sourire aux lèvres. Il dessina son protagoniste en train de faire un signe de victoire à côté du personnage de son destinataire avant de caler son menton sur sa main, laissant son regard se perdre au loin.




Hello ! Bon, ça y est, je suis malade. L'hiver, quel enfer -__-
Sinon, je voulais vous préciser qu'on se trouve autour du milieu de l'histoire ^^
Et aussi, dans une semaine c'est les vacances de Noël, et techniquement, l'histoire s'arrête pendant cette période puisqu'il n'y a pas de cours d'allemand. Ma question est la suivante : est-ce que je continue de poster pendant les vacances quand même (parce que deux semaines sans chapitre c'est long) ou est-ce que je suis la chronologie de l'histoire (auquel cas je ne poste rien pendant les vacances) ??
A vous de décider :3 (à toi d'jouer ! (comprendra qui pourra))

Sinon, sur un sujet tout autre, aujourd'hui dans ma classe on s'est offerts des cadeaux d'un Père Noël Secret (le principe étant de piocher le nom de quelqu'un au hasard et de lui offrir un cadeau) et c'était Noël avant l'heure, l'ambiance était juste géniale et on était tellement heureux !
Profitez des gens que vous aimez, n'hésitez pas à leur offrir des cadeaux, même "sans raison", puisque la meilleure raison est votre amour. Oulala c'est niais, je m'arrête là. Bon week-end !

J'vous aime !


Edit : mais je mais je mais je j'avais posté ce chapitre vendredi wtf ??? Je suis super désolée, je croyais vraiment que ça s'était bien posté, raaaaaaah
Donc je vous mets ce chapitre et le suivant aujourd'hui...


Bonshommes BâtonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant