Chapitre 28 : Cicatrices du passé ♫

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/!\, ce chapitre commencera et se terminera par deux flash-back. Je vous préviens histoire que vous ne soyez pas d'emblée trop perturbés /!\

- En signant ce document, vous acceptez de fait de ne plus exiger quoique ce soit à mon client, Monsieur Ferro. Si vous y réfléchissez bien, vous vous en tirez gagnante avec une maison dont le crédit a presque été entièrement payé, une rente annuelle pour vos deux enfants en plus d'un remboursement complet pour les frais de votre démarche de divorce. Pour conserver le secret et l'anonymat de votre ex-époux, la compensation est considérable, vous le concevez n'est-ce pas ?

La femme se contenta d'acquiescer. Elle avait perdu. Celui avec lequel elle avait jusqu'à présent imaginé tous ses projets d'avenir n'avait même pas daigné l'affronter une dernière fois, préférant l'intermédiaire d'un avocat. Jeu set et match, Ophélie ne pouvait plus désormais promettre à ses deux petites jumelles que « papa allait bientôt rentrer ». Elle lui avait promis de se faire aussi petite qu'une souris dans sa nouvelle vie, de feindre de ne pas le connaître en public mais le risque à prendre était trop grand pour pouvoir l'intégrer dans son avenir prometteur, l'écarter une bonne fois pour toute était un moyen sûr de préserver une bonne réputation pour ces premiers pas dans cette carrière glorieuse. Lucien n'avait pas voulu d'Ophélie sur son sentier vers la gloire et l'avait tout bonnement écarté comme un caillou sur le chemin. Résignée, la jeune femme s'était levée après avoir imposé sa signature sur le contrat. Elle allait quitter le cabinet lorsque l'avocat l'arrêta un instant.

- Mon client tenait à ce que vos deux filles aient leur dernier cadeau de Noël de sa part. Enfin, du moins, qu'il aurait pu donner en main propre. Désormais, il faudra les accoutumer à les recevoir par colis.

La gorge de la femme se noua en apercevant les deux poupées emballées dans leur boîte, exactement celles que Mélodie et Harmonie avaient demandé, sauf que cette année-ci, leur père n'allait pas prendre la peine de se déguiser en Père Noël. Même si il n'avait pas voulu annuler son départ égoïste pour elle, il aurait pu le faire ne serait-ce que pour les filles. Comme il était injuste de leur infliger un tel changement. Elle s'étonna à esquisser un sourire en pensant à quel point elle était tombée sur le parfait connard.

♪♪♫♪♪

- Je... euh... Je ne voulais pas tu sais... mais...

Lysandre attendait mes explications mais son regard furieux et froid ne m'aidait pas du tout à lui révéler quoique ce soit. Comment pouvais-je lui dire que je ne voulais pas qu'il écoute les confessions d'une autre, ce qui m'avait poussé à jouer les garces de service ? Il n'avait pas le droit de me lancer ce regard. J'étais la plus en colère dans cette histoire. En colère parce qu'il ne m'informait de rien encore une fois et essayait de tout faire derrière mon dos. J'étais sur le point d'éclater et de lui dire mes quatre vérités.

- C'est moi qui le lui ai demandé, intervint alors Alexy qui descendait la cage d'escalier. Monie n'est pas du genre à fouiller dans les affaires des autres alors calmos. Par contre, celui qui doit des explications ici, c'est toi. Comment tu savais pour le message ?

- En la croisant à l'instant par hasard dans les couloirs. L'une de ses amies paraissait insister pour que je lui donnes une « réponse immédiate ».

En lui répondant, le victorien semblait s'être quelque peu adouci. Il prit même le temps ensuite de nous exposer le marché que Suzanne et Aurore lui avaient proposé si il souhaitait être « tranquille ». Sa part du contrat consistait à accompagner Édith au bal de promo. Jusqu'à cette date, la jeune fille promettait de ne plus chercher à prendre contact avec lui, ce seul geste suffirait à la combler. Pour ma part, je ne le sentais pas. J'appréhendais trop le coup de la nana qui allait chercher à sortir le grand jeu pour tenter d'appâter l'élu de son cœur sous l'ivresse de la fête. Lysandre me demanda mon avis, se disant prêt à accepter ou refuser avec mon consentement. Personnellement, les bals n'avaient jamais été ma tasse de thé. Pour moi, ils ne servaient qu'à calquer les séries américaines où ce moment était décisif pour toute histoire d'amour digne de ce nom. De plus, c'était après cette soirée fatidique que ma mère avait commis l'erreur de ne pas se protéger. Alexy semblait fermement s'y opposer, soutenant le fait que j'allais me retrouver seule. Je rassurai mon ami en lui disant que j'en avais un peu rien à faire sur le moment.

Ce mec me déboussole !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant