Chapitre 9 : Le bonnet de la discorde... ♫

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Si j'avais su prévoir quelle semaine atroce allait m'attendre, jamais, ô grand jamais, je n'aurais proposé à mon très cher nouveau petit rival de venir chez moi le seul jour où j'avais droit à un peu de répit. Mais bon, vu la tournure qu'avait pris les récents événements, je me doutais qu'il vienne. Dès le début de la semaine, la prof d'éducation physique avait enchaîné les entraînements de foot comme si elle cherchait à nous préparer pour le prochain mondial. Heureusement, étant en défense et dans la même équipe qu'une Kim qui rugissait comme une lionne dès que les joueuses s'approchaient trop près de la balle, je n'avais quasi aucun effort à fournir. J'aurais dû donc m'en sortir peinarde mais ma maladie revint faire des siennes. Alexy qui s'inquiétait depuis qu'il était au courant, me força la main pour aller ce mercredi chez mes grands-parents. Il ne se fit pas prier pour me botter les fesses dans le premier train qui arrivait allant à destination de Dream City. Et je n'utilisais pas une expression figurée ici, il m'avait bel et bien foutu un coup de pied dans le derrière ce sale traître au moment où je me rappelais que je n'avais pas averti papy et mamie de ma venue. En personne bien élevée, la moindre des choses aurait été de les contacter pour voir si cela ne leur posait aucun problème et éventuellement reporter cette visite surprise à une prochaine fois. N'importe qui aurait agi de la sorte, pas vrai ?

Une fois la-bas, ma grand mère me traîna par la peau du cou (inutile de préciser qu'ici encore une fois, l'expression était à prendre au pied de la lettre...) pour aller à un rendez vous médical. Après une analyse sanguine, le Docteur Polet, un cancérologue expérimenté que mes grands parents connaissaient, avait fini par déclarer que mon état était vraiment parvenu à un stade critique.

- Mais pourtant docteur, je vous assure qu'à part deux ou trois malaises, je me sens parfaitement bien !

- Ma chère Harmonie, là n'est pas le problème. Ce sont justement ces petits malaises qui auraient du te mettre en alerte. Cela signifie que la maladie gagne du terrain et qu'il faut agir au plus vite.

- Docteur, quand faut-il débuter le traitement ? s'enquit ma grand-mère.

- Dans les délais les plus brefs. Je dirais plus exactement qu'il faudrait débuter l'induction dans le courant de la semaine prochaine.

- Comment ? Non c'est pas possible ! Pas maintenant ! protestai-je en me levant brutalement, faisant renverser mon siège au passage.

- Je suis désolé. Je sais par ta grand-mère que tu avais un important concours auquel tu tenais mais on ne peut se permettre de prendre un tel risque.

- Et... même pas deux semaines en plus ? tentai-je en vain.

- Maintenant Monie ça suffit ! Ce n'est pas un jeu ! me réprimanda ma mamie.

Je déglutis avec peine, résistant à l'envie de pleurer. La tête angoissée de ma grand-mère me fit surmonter cette envie. Pas la peine de lui montrer que j'étais affligée par la nouvelle. La sentence avait été claire et nette. Je rentrais donc complètement démoralisée par cette annonce. Pourtant, je n'en dis rien à maman et Mel'. Le médecin avait dit qu'une lettre me parviendrait dans le courant de la semaine. Connaissant mes grands-parents, ils me faisaient suffisamment confiance pour ne pas aller prévenir ma mère. Le plan était simple : il suffisait que je réceptionne tout bonnement la lettre avant l'une d'entre elles et ensuite, que je la cache jusqu'à la fin du concours. Je n'aurai qu'à tout leur annoncer après. Pour l'instant, je me sentais bien et je n'avais aucune envie de subir leur traitement invasif qui allait me perforer de partout. La seule faille de mon projet se nommait Alexy. M'ayant fait tirer les vers du nez, il désapprouva immédiatement le plan que j'avais en tête. Cela avait même entraîné une dispute entre nous le lendemain.

Ce mec me déboussole !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant