L'autre jour, j'étais en train de regarder une vidéo sur internet. Il y avait un critique cinéma qui s'exprimait à propos de la guerre et de là où elle devait avoir lieu. Et en effet, le soldat n'a rien à dire sur le choix du théâtre des opérations. Ce sont les politiques et les généraux qui amènent la guerre avec eux, et donc, qui choisissent.
''Et vas y qu'il y a de la gadoue, et l'hiver y fait froid, et il faut traverser un cours d'eau donc c'est difficile...''
Ben oui, effectivement la plupart du temps c'est difficile la guerre, et réclamer d'avoir le choix est assez idiot. Mais bon, si on prenait plus souvent en considération ces questions lorsque l'on attaquait la Russie, la France aurait sans aucun conquis le monde les doigts dans le nez, mais bon, vous savez comment fonctionne les petits tyrans teigneux.
Ce qui nous amène à l'histoire du jour. Sous les ordres de Napoléon, nous progressions avec grand peine, surtout que le général hiver était de la partie. La maladie était tellement présente que la sœur pestilentielle de la Faucheuse était présente. Et oui, elle se fondait parfaitement dans le décor, puisque les soldats de l'époque emmenaient leurs greluches, leurs putes, ainsi que des boutiquières, des cuisinières et tout un cheptel de gonzesse qui nous suivait de pays en pays, sans que les généraux ne puisse y faire quoi que ce soit. Donc y'avait Pestilence et Guerre avec nous (oui elle aussi) et elles se chamaillaient pour savoir qui avait la plus grosse (on parle ici, du nombre de victime à revendiquer, honnêtement, c'était du kiff kiff).
Et moi, j'étais perdu au beau milieu de ce merdier, et je regrettais d'avoir essayer de mener une vie d'aventure et de combat. Donc, arrive ce qui devait forcément arriver, à savoir, mon bataillon qui se retrouve coupé du reste de l'armée, qui se fait prendre en embuscade, et comme par hasard, je me retrouve dernier survivant. Je n'avais plus qu'une baïonnette, mon uniforme déchiré et une ration de nourriture. Vous savez ce que ça fait de mourir de froid ?
Tout d'abord, on ne ressent plus rien au niveau physique. Le froid peut finir par nous donner une sensation de brûlure, au point où dans certaines régions du monde, une maladie mentale provoqué par le froid pousse le sujet à se dévêtir pour soulager ce qu'ils pensent être une chaleur insoutenable.
J'en en ai été pas là, je sentais juste tout mon corps s'engourdir et s'alourdir. Même mon cœur semblait battre de plus en plus lentement, et de moins en moins fort. Puis, tout cessa purement et simplement de fonctionner. Mes doigts en premiers, comme des saucisses trop dures. Puis mes bras, mes jambes se dérobèrent à mon contrôle. Effondré contre un arbre, je perdis la notion du temps alors que je sentais ma vitalité me quitter.
Ce n'était pas la mort la plus atroce que j'ai eu à subir, mais l'une des plus longue. Elle m'a permit de réfléchir sur l'utilité de la douleur et sur la futilité des décisions des plus grands.
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Inktober 2019
SpiritualPour l'Inktober 2019, je relève le défi ! Voici donc, l'histoire du Réincarné