28 - Conduire

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La route est longue jusqu'en Russie, surtout quand on part de Paris. Je ne vous dis pas le nombre de plein qu'il faut faire, le nombre d'heure que l'on avale sur la route et le nombre de nuits que l'on passe dans des hôtels miteux. Quand on en trouve bien entendu. Parce que sinon, je peux aussi vous parler du nombre de fois où j'ai dû dormir dans la bagnole. Vous avez déjà dormi sur un canapé ? Imaginez maintenant dormir sur un truc encore moins confortable mais avec l'insécurité en plus. Ca ne vaut pas dormir sous les ponts, mais on en est pas loin, car là où on peut se garer, c'est généralement fréquenté par moult salopards de tout genre : trafiquants de toutes sortes de biens illégaux, camés, clodos en vadrouilles, jeunes connards en quête d'un moyen de tromper l'ennui de leur existence...

Ce n'est donc pas la meilleure solution, surtout en plein territoire slave. Mais je finis par abandonner ma vieille voiture. J'avais à présent bien mieux : un tank. En sabotant les autres bien entendu, je n'ai pas envie d'être emmerdé sur le périph' de Moscou.

Les prochaines heures sont consacrées à massacrer tous ceux qui me barrent la route. Je leur roule dessus avec mes chenilles, tel le boucher de Stonne. J'éventre les bâtiments à coup de canon. Des bâtiments genre les commissariats de police hein, pas les bâtiments de civil. Même quand les soldats se planquent parmi les bâtiments civils, je préfère nettement la mitrailleuse. Ou je me contente de passer, réservant mes munitions pour quelques élus triés sur le volet. Pour les reconnaître, c'est simple, ils ont un gros tube qui lance des explosifs. Ah mais, eux, pour se distinguer autant, ils ont même le droit à une priorisation ! Je suis comme ça, sympa comme tout.

Inktober 2019Où les histoires vivent. Découvrez maintenant