Je prenais une grande inspiration et décidais de visiter la pièce de gauche. Il y avait une cheminé en pierre à droite, au centre, une table rectangulaire en bois poussiéreuse et rongée par les mythes. Le tapis était dans un tel état, il y avait plusieurs traces de sang séché dessus, ainsi que sur les murs délabrés où pendaient quelques étagères à moitié détruites.
Il y avait des escaliers devant moi, qui viraient à droite, je pouvais bien voir l'obscurité qui se dégageait de l'étage, j'avais des frissons en pensant que le démon se trouvait peut-être là-haut, comme il pouvait être derrière moi, en train de m'observer.
Il y avait beaucoup de cadre photo, de verre brisé, il y avait une lampe à huile déposée sur la cheminé, ainsi qu'un paquet de vieilles allumettes, sûrement pour allumer le feu de la cheminé. Je remis en place un cadre photo renversé déposé sur la table en place, il s'agissait sûrement d'Ignir Dragneel et d'Aléya, elle tenait dans ses bras un bambin, Zeleph peut-être. Il n'y avait rien d'intéressant, alors je fis demi-tour et pénétrais dans la pièce de droite, il s'agissait certainement du salon.
De vieux canapés en cuir étaient disposés autour d'une table basse, je distinguais des traces et des endroits où la poussière avait été effacée sur le cuir rouge, et ça avaient l'air récent. Derrière le sofa, étaient posées deux grandes étagères et à côté, un bureau, là aussi, il y avait des escaliers. Il y avait vraiment des cadres photos partout. Le bruit d'un objet tombant au sol me fit sursauter, ça venait de la pièce où j'étais précédemment. Apeurée, je me dirigeais lentement vers la source du bruit, le cadre était tombé au sol, j'avais pourtant juré que je l'avais bien remis droit.
Je le saisis et fixais de nouveau la famille sur la photo, je me sentais observer, mais j'avais trop peur de me retourner, c'était toujours quand on se retournait qu'on voyait qu'il n'y avait rien et c'est en se retournant de nouveau que quelque chose nous faisait face, je ne préférais donc pas me retourner. Je vis alors avec horreur à travers la vitre du cadre photo le reflet d'une créature qui se tenait juste derrière moi, là il fallait que je me retourne quand même. Je lâchais un cri d'horreur et me retournais, il n'y avait personne, mais je sentais bien une présence dans cette pièce, avec moi.
-..Il y a quelqu'un ?, demandais-je d'une voix tremblante.
Je pense que c'était vraiment une question idiote, j'étais la seule personne en « vie » ici.
-C'è nessuno... entendis-je provenant du haut sombre des escaliers.
"C'è nessuno" ? Cela voulait dire « il n'y a personne » en italien, j'étais bien placée pour le savoir puisque l'italien était une langue que je parlais également, avec le latin, l'anglais, le français et le japonais.
Je sursautais lorsqu'un objet dévala lentement les escaliers, je le regardais s'arrêter aux pieds de ceux-ci, il s'agissait d'un ballon de foot à moitié dégonflé.
Rassurant, très rassurant.
Le plancher d'en haut grinça. Quelqu'un ou quelque chose était en train de marcher là-haut, très lentement. Le bois vieux et usé d'une porte que l'on poussait cantonna également.
Dois-je aller voir ? Mieux vaut y aller le jour plutôt que la nuit.
Décidée, je remis correctement le cadre et enjambai la balle pour monter les marches une par une, l'escalier virait à droite. Une fois en haut, j'observais silencieuse, le couloir aux nombreuses portes, toutes décolorées. Le papier peint des murs se détachait, il y avait de nombreuses traces de sangs et de mains, ainsi que des marques de griffes également sur les meubles. La dernière porte du fond à gauche était la seule ouverte, laissant passer la lumière du soleil. J'essayai d'ouvrir la première poignée à ma portée, mais chacune d'elles étaient verrouillées.
Quand faut y aller, faut y aller.
D'un pas qui se voulait assurer, je marchai jusqu'à la seule porte ouverte, je me stoppai net. La première chose que mon regard croisa fut le mur de la fenêtre où y étaient inscris les mots « Help me » à partir d'hémoglobine. Je couvrais mes lèvres avec mes mains, l'odeur du sang était toujours présente.
Qui a écrit ça ?
Le plancher derrière moi grinça de nouveau, je me retournais immédiatement pour ne pas avoir à hésiter. Il y avait quelqu'un se tenant devant les escaliers, dos à moi. Il avait des cheveux noirs et une longue toge de la même couleur, plus semblable à une robe de chambre.
Il ne bougeait pas.
-Excusez-moi.. ?
Il descendit les escaliers.
Merci pour le vent.
Je le suivis malgré les grincements provenant de l'étage du dessus, et le découvris assis sur une chaise de la table, complètement droit et immobile. Plusieurs craies de couleurs et feuilles de papier étaient disposées devant lui. Ses yeux rouges vins fixaient droit devant lui, puis machinalement il empoigna avec toute sa main droite, une craie de rose brunâtre et la fit glisser malhabilement sur la feuille qui bougeait, je posais mes doigts sur le papier pour pouvoir l'aider, il n'y fit pas attention. Il saisit le bout de papier puis le prit dans ses deux mains, leva la tête vers moi et me fixa.
« Ne te retournes pas »
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Nightmare (NaLu)
FanfictionEn invoquant un démon, les parents de Natsu et Zeleph les ont forcé à suivre un triste destin. Natsu, lui, n'est plus Natsu. Et ce depuis près de 8 ans. Condamné à la solitude, la souffrance et le rejet, il a cédé face au Démon. Seul et délaissé, d...