Chapitre 6

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- Vous n'avez toujours pas répondu à ma question, s'exclama froidement Mélanie en dévisageant l'inconnu face à elle.

Elle eut peur le temps d'un instant ce disant que le CFC avait déjà envoyé des huissiers à leur domicile pour mettre en action l'avis d'éviction qu'ils avaient reçu. Mais c'était bien trop tôt, se dit-elle.

Et en inspectant plus rigoureusement l'homme face à elle, son costume sur mesure sa montre, ses chaussures ; un huissier ne porterait pas ce genre de chaussures, elles étaient bien trop classe et surtout démesurément chères. Les huissiers n'étaient pas des saints mais ils n'exposeraient pas ainsi le fruit de leur vicissitude.

Qui était cet homme ?

Il semblait perdu dans le décor, planté là devant la porte de sa maison. Il était beau, déjà c'était indéniable, un teint clair, à priori métissé, des yeux gris et brillants, les traits de son visage apportaient du caractère à la douceur de sa peau lisse. Il était vraiment grand, en se rappelant la fermeté de son torse, la jeune femme imagina des muscles sous ce costume taillé sur mesure, qui laissait le maximum de place à l'imagination.

Elle se ressaisit se rendant compte que lui aussi la faisait passer à la loupe de ses yeux atypiquement attrayant.

- Je m'attendais plutôt à ce que vous vous excusiez pour m'être rentrée dedans, rétorqua-t-il avec cette voix qui pouvait donner la chair de poule même à un sourd.

- C'est vous qui êtes sorti sans regarder devant vous !

- On pourrait faire ça toute une journée il en reste tout de même que c'est à vous de vous excuser pour faire preuve d'hospitalité...

L'accent arrondi de sa voix fit sourire la jeune femme, elle n'avait pas mal déduit à son teint c'est un fils de la patrie, du moins un mélange. Elle posa une main sur sa hanche.

- Je crois que vous ne connaissez pas bien notre pays mais ici quand on va dans le domicile de quelqu'un on se présente avant d'exiger quelque forme d'hospitalité.

Il eut un sourire en coin. Mélanie n'était pas prête, elle se fit surprendre par l'élégance et la beauté de ce geste anodin.

Garde ton calme jeune fille !

Il allait répondre quand une fois de plus son téléphone attira son attention, il y jeta un coup d'œil et décrocha en faisant un signe de la main à la jeune femme qui resta bouche bée. Il se croyait où lui ?

Furieuse elle pénétra dans la maison, elle ne savait pas qui était cet énergumène mais elle n'allait pas rester là attendre qu'il finisse son appel pour avoir une réponse, sachant qu'il y'a des personnes dans la maison qui pouvaient répondre à son interrogation et s'il s'agissait d'une personne envoyé par le CFC elle allait gérer son cas.

Grande fut sa surprise lorsqu'elle tomba sur un groupe dans le salon de sa maison. Apparemment son oncle et quelques personnes avaient investit la maison. Donc celui qu'elle venait de croiser était avec eux !

- Mimie, s'écria joyeusement son oncle en se levant pour l'embrasser. Comment tu vas ma mère ?

Elle ne sut quoi répondre puisqu'ils s'étaient vus en début de semaine lorsqu'elle était allée lui expliquer la situation de la maison de son père et qu'il l'avait froidement rembarré. Elle n'était pas dupe lorsque son Oncle Dieudonné faisait quelque chose c'est qu'il y trouvait son intérêt. Il ne les a jamais renié mais il ne faisait pas non plus grand-chose pour leur bien-être, quoiqu'il était super proche avec la veuve de son frère, avec eux les enfants c'était une toute autre histoire.

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