Chapitre 23

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S'il y a une chose que Ferdinand détestait par-dessus tout ce sont les gens qui ne suivent pas ses ordres. Et Mélanie était l'exemple type des personnes qui lui hérissent le poil. Il avait pensé qu'en la mettant en garde ce matin elle allait bien se tenir, certes elle l'avait écouté et n'avait pas essayé de semer ses gars mais elle s'était débrouillée pour faire autre chose d'encore plus stupide.
Il était rentré plus tôt au penthouse, espérant l'y trouver, pour profiter de sa présence. Il la fuyait depuis, alors il s'était dit qu'elle devait avoir besoin de compagnie même si s'était pour rester dans la même pièce sans rien se dire. Grande fut sa surprise de se retrouver dans un loft vide, elle qui retournait généralement de sa journée à 14h, il entrait à 18h pour se rendre compte qu'elle n'était toujours pas là.
Il avait donc appelé, un nombre incalculable de fois sans succès. Ensuite, il avait contacté Paul, son ancien chauffeur qu'il lui avait attribué, et c'est là qu'il a compris que sa femme et ses copines avaient improvisé une virée entre fille, au milieu de la semaine. Il n'en revenait pas il ne connaissait pas Mélanie aussi peu responsable.
Il avait donné l'ordre à Paul de ramener sa femme, mais ça faisait déjà 3 heures qu'il attendait qu'elle rentre. Il avait pris une douche, avait ouvert une bouteille de vin et s'était installé devant une série pour tuer le temps et surtout ne pas penser à ce qu'il allait faire à cette femme à la minute où elle allait mettre ses pieds dans l'appart.
Fatigué d'attendre sans nouvelles, il recomposa le numéro du chauffeur.
- Paul, cria-t-il à la seconde où se dernier décrocha. Vous vous foutez de ma gueule ? Je vous ai demandé de ramener Mélanie ça fait 3 heures déjà...
- Désolée Monsieur, Madame a insisté pour que nous raccompagnions d'abord ses amies chez elle et avec les embouteillages ce n'est pas simple de faire autant de chemin...
- Où est-elle ?
Le ton de Ferdinand ne baissait pas, il sentait son visage bruler de rage.
- A l'arrière Monsieur...
- Vous avez une main sur le volant ?
- Non Monsieur, j'ai mon oreillette !
- Passez la lui, je veux lui parler, fit Ferdinand.
- Désolé Mr mais ça va être difficile...
Ferdinand fronça les sourcils.
- Comment ça ? Vous avez dit qu'elle est avec vous...
- Madame est avec nous mais elle est à moitié consciente, répondit enfin Paul avec une certaine appréhension dans la voix.
- Elle est ivre ?
- Oui Mr... nous n'avons pas pu les arrêter...
- Bah voyons ! Vous avez dû beaucoup insister ! Vous passez par le sous-terrain, une fois en bas vous me faites signe je viens la récupérer !
Il n'attendit pas de réponse et coupa la communication, cette fille commence à l'énerver. C'est bien beau de prendre du bon temps mais lorsqu'on est dans la famille Peniel on s'arrange pour que ça ne se fasse pas de n'importe quelle façon.
Bordel !, s'écria Ferdinand en lançant la télécommande qu'il tenait dans une main de l'autre coté de la pièce.
Il espérait juste que personne ne l'avait reconnu là où elle était allé se donner en spectacle avec ses amies, il ne manquerait plus qu'elle soit exposée sur les réseaux sociaux. Elle semblait ne pas connaitre l'importance du nom qu'elle porte désormais, pour se comporter de cette façon. Si ces filles avaient une mauvaise influence sur elle, il allait se débrouiller pour qu'elles ne se voient plus.
Il reçu un message vingt minutes plus tard.
Paul : Nous sommes en bas !
Il se leva prestement et se dirigea vers l'ascenseur et appuya les boutons pour descendre au sous-sol.
Il ne s'était pas préparé pour le spectacle qu'il allait découvrir. Paul lui avait dit qu'elle était presqu'inconsciente, il s'attendait donc à les trouver la portant à bout de bras. Mais non !
Elle tenait bien sur ses pieds, mais elle semblait avoir relâché complètement autre chose, son calme et sa froideur avec les deux hommes, elle leur parlait comme si ils étaient des amis intimes. Il se souvint du soir du mariage de Martin, l'alcool déliait la langue de Mélanie.
- Vous ne lui avez pas raconté ce que j'ai fait dans le salon d'esthétique... Hein ? Je sais que c'est lui qui vous paie mais on peut s'arranger... Il n'a pas besoin de savoir...
La voir aussi proche de Paul brouilla l'estomac de Ferdinand, elle était collé à son chauffeur et lui parlait langoureusement à l'oreille.
- Mélanie !
Sa voix était assez forte pour qu'elle se rende compte qu'il était là, et assez ferme pour rappeler à ses hommes qu'ils ne devaient pas oublier qui elle est donc de garder une certaine distance avec elle.
Paul tenait Mélanie par les hanches pour la maintenir debout, pendant que celui qui devait assurer sa sécurité gardait ses distances avec une sorte de rictus sur le visage.
- Oui... Bonsoir chéri !
Il ne sait pas si elle avait parlé ou miaulé. Elle posa un regard langoureux sur lui, pas comme celui qu'elle essayait d'amadouer Paul avec mais plutôt un qu'elle semblait lui réserver quand elle sentait les ennuis arriver.
Ferdinand faillit éclater de rire, si elle pensait échapper à sa fureur comme ça elle se trompait royalement. Il se dirigea vers elle et la prit des bras de Paul, elle était effectivement complètement éméchée.
- Merci Paul ! Vous je veux vous voir dans mon bureau demain matin à la première heure, dit-il à l'adresse de l'autre gars. Toi tu viens avec moi !
- Ok, fit Mélanie avant de se tourner vers Paul et lui faire un signe d'au revoir avec la main. A demain Paul... Shut surtout...
Ferdinand était exaspéré. Il la soutint jusque dans l'ascenseur et introduit la clé pour aller directement au penthouse. Mélanie se colla contre la paroi de l'ascenseur tout en s'agrippant à ses épaules.
- Tu m'explique ce qui t'a pris ?, demanda Ferdinand. Tu sais très bien que tu ne tiens pas l'alcool...
- J'avais envie de m'amuser un peu... avec les filles...
- En milieu de semaine ? Tu n'as pas des examens à faire passer à tes élèves ?
Elle posa des yeux à moitié clos sur lui, surprise de voir qu'il connait son programme.
- Oui... Mais je ne voulais pas venir m'ennuyer seule ici...
Elle parlait à un rythme tellement lascif que Ferdinand espéra qu'elle n'allait pas s'endormir debout dans l'ascenseur.
- Je t'ai attendu, murmura-t-il se sentant coupable de la laisser seule depuis leur mariage.
- Je sais... Paul... m'a dit...
- Qu'est-ce que tu as fait qu'il ne faut pas que j'apprenne ?
Sa question la fit rire, elle posa un doigt parfaitement manucuré sur ses lèvres en disant chut. Elle le disait à elle-même, le sourire espiègle qui accompagna son geste amusa Ferdinand.
- Si tu ne me le dis pas, je finirai par l'apprendre de la bouche de Paul ! Je te rappelle que c'est moi qui signe ses chèques...
- Tu es arrogant ! Je ne te dirai... rien... tu vas te fâcher... encore !
- Tu préfères que ce soit lui qui me dise et que je me fâche de toute façon ?, demanda-t-il alors que les portes de l'ascenseur s'ouvrait sur leur appartement.
Mélanie repensa une seconde à l'idée avant de décider de s'engouffrer dans l'appart en titubant.
- Si je te dis tu... tu ne vas pas te fâcher... promets !
- Mélanie...
- Promets !, insista-t-elle en glissant presque sur le sol.
Il la rattrapa de justesse, la voir ainsi presque coulante contre son corps lui rappela qu'elle lui faisait de l'effet.
- Je promets ! Je ne vais pas me fâcher...
- Okay !
Une lueur s'installa dans les yeux de la jeune femme alors qu'elle s'allongeait sur le lit en s'étirant langoureusement, la voir se lover de la sorte coupa le souffle de Ferdinand.
- Les filles m'ont emmené faire un soin spécial... chez une esthéticienne avec des doigts de fées. Regarde elle m'a fait les ongles...
- C'est très beau !, avoua Ferdinand en prenant la main que Mélanie avait levé dans sa direction.
Debout devant elle, il pressa la main de sa femme. Elle avait les doigts fins et effilés, la douceur de sa paume le poussa à garder sa main dans la sienne, il lui caressa le dos de la main du pouce sans même s'en rendre compte.
- C'est ça que je ne devais pas voir ?, fit-il curieux.
Quelque chose lui disait que non !
- Non... murmura Mélanie en pouffant. Non ce n'est pas... tu aimes mes ongles ?
- Oui Mélanie... tu as les mains douces !
- C'est ce que la fille des ongles a dit ! Mais ce n'est pas tout ce que j'ai fait là-bas...
- Tu as fait quoi ?, s'impatienta un peu Ferdinand en s'asseyant près d'elle.
- Des soins spéciaux ! Ce n'était pas mon idée mais celle des filles ! Elles ont dit que je devais m'occuper de Jess... Elles ont insisté je ne pouvais pas dire non !
- Que tu devais t'occuper de Jess ? C'est qui Jess ?
Il la sentait s'évader petit à petit dans le sommeil, il l'observa alors que son visage s'adoucissait au fur et à mesure que l'alcool et la fatigue envahissaient son organisme.
- Mélanie...
- Oui... Jessica est prête... la fille du salon s'en est occupée..., fit-elle en pointant un doigt vers son bas ventre.
Cela prit environ deux secondes à Ferdinand pour comprendre qui est Jessica, il faillit éclater de rire. Mélanie avait fait des soins intimes chez l'esthéticienne, il avait peur de savoir pour quelle raison ses amies avaient insisté pour qu'elle le fasse.
- Tu as fait quoi à Jessica ?, demanda-t-il.
- Tu as promis que tu n'allais... pas t'énerver...
- Je ne me fâche pas, je veux juste savoir...
Elle respira fort et tira Ferdinand contre elle pour lui dire ce qu'elle avait fait à l'oreille, il s'allongea contre elle pour que son oreille soit à la hauteur de la bouche de Mélanie. Elle avait le souffle chaud et fruité comme du vin rouge, voilà autre chose qu'il appréciait chez elle, elle ne s'empiffrait pas de bière. Malheureusement le résultat restait le même, elle se saoulait au deuxième verre.
- Jessica est propre, parfumée et prête pour la fête... voilà...Elle a même pris un bain de glaçon...
- Ah oui ?
Ferdinand était partagé entre l'envie de se fendre de rire face à cette Mélanie complètement désinhibée qui lui racontait les soins qu'elle avait fait et le désir violent de vérifier la qualité du travail de cette fameuse esthéticienne. Mélanie était là sous lui, visiblement « prête », mais il ne pouvait se résoudre à la toucher. Pas alors qu'elle était à peine consciente de ce qu'elle lui disait.
- Les filles ont dit que je ne dois pas faire la fête avec l'eau alors que j'ai le champagne à la maison...
- Si je comprends bien c'est moi le champagne ?
- Oui... le champagne c'est... toi... Un mois d'abstinence c'est un sacrilège...
Il éclata définitivement de rire en l'entendant dire ça.
- Pour toi ou pour moi ? demanda-t-il en l'aidant à retirer les boucles d'oreilles qui semblaient la gêner. Laisses-moi faire !
- Pour toi ! Moi je peux rester... c'est dur avec toi... tu es tellement beau... je n'ai jamais connu d'homme comme toi...
- Merci pour le compliment !
Il se leva et prit un des pieds de la jeune femme pour la débarrasser des ses chaussures, il ne sait pas comment elle ne s'est pas cassée la gueule avec ses choses aux pieds alors qu'elle était complètement pintée.
- Jessica est prête... donc plus besoin d'abstinence !, déclara-t-elle avec une certaine force.
- Mélanie, l'alcool, à quel moment tu buvais ?
- Oh la fille du salon nous a servi du vin pendant... les soins... et puis Caro connais une cave où ils vendent les meilleurs crus français...
- Je vois ! Tu as bu combien de verre ?
- Je ne suis pas saoules...
- Bien sûr que non !
- Jessica est...
- Prête je sais ! Mais attends... tu as raconté ça à Paul et...
Il comprenait maintenant pourquoi le garde du corps rigolait tout à l'heure, il fallait qu'il se débarrasse de ce type, il ne sera pas capable de rester professionnel.
En levant la tête pour la dévisager, il se demanda si elle se rendait vraiment compte de ce qu'elle lui disait. Ce n'était pas la première fois qu'elle s'offrait de la sorte à lui. La première fois elle s'était imaginée que leur mariage serait une union tout ce qu'il y a de plus classique mais elle avait ensuite découvert les véritables raisons de leur union et avait retiré le sexe de leur entente.
Elle ne voulait pas se donner à un homme qui n'avait pas l'intention de la garder comme épouse. Il avait compris sa décision même s'il avait passablement apprécié cette attitude qu'il trouvait un peu puéril pour une jeune femme de son âge, mais en la côtoyant il avait compris que Mélanie n'était pas de ces femmes libérées pour qui le sexe ne veut rien dire autre que du sexe.
Il savait que pour elle s'offrir à un homme voulait dire quelque chose. Parfois il se demandait même si avec son ex ils avaient une relation sexuelle régulière et épanouie. En même temps l'idée qu'un autre homme ait eu l'occasion de toucher ce corps voluptueux lui provoquait des pincements désagréables.
Elle se releva subitement retenant un hoquet. Elle allait vomir, il la tira du lit pour qu'elle se redresse et cours dans la salle de bain où elle s'accroupit devant le bidet pour libérer son estomac.
Même quand elle vomissait ses entrailles elle restait au dessus de la ligne rouge du dégueulasse.
- Voilà... doucement !, fit Ferdinand en s'asseyant dans son dos pour le lui frotter pendant qu'elle expulsait le trop plein d'alcool dans son estomac.
Il fit glisser la fermeture arrière de son chemisier, pour lui caresser le dos. Sa peau était chaude et souple sous sa paume.
- Tu as mangé quelque chose au moins ?, s'enquit-il.
Elle secoua la tête. Il lui massa délicatement la nuque pendant que le remoud se calmait, et qu'elle reprenait ses esprits. Son visage était couvert de sueur.
- Ça va mieux ?
- J'ai le vertige...
- Hum ! Tu vas avoir une belle gueule de bois demain matin ! Ça te dit que je te coule un bain ?
Elle leva des yeux reconnaissant vers lui, visiblement touché par sa sollicitude.
- Tu prends un bain et puis tu viens manger un petit quelque chose avant de dormir... il faut mettre quelque chose de solide dans cet estomac pour qu'il tienne la nuit au moins...
- Merci !
Ferdinand ouvrit le robinet pour remplir la baignoire et versa une dose de gel douche dans l'eau pour la rendre moussante.
- Rien de mieux qu'un bon bain pour te remettre... déshabille toi, je t'apporte une tenue pour te changer, dit-il en quittant la salle de bain.
Une fois dans la chambre, il alla dans les affaires de Mélanie où il trouva un ensemble de nuisette, robe de chambre en satin, assorties à des sous vêtements en dentelles qu'il lui ramena. Elle était allongée dans la baignoire, le visage et les cheveux mouillés comme si elle s'était immergée dans l'immense bassin.
Son regard descendit de son visage à la naissance de ses seins profitant de cette vision enchanteresse de sa peau chocolat au grain parfait. Cette femme n'avait pas besoin de beaucoup d'effort pour allumer des incendies dans sa tête et ailleurs. Ferdinand détourna le regard quand elle posa les yeux sur lui.
- Voila de quoi te vêtir quand tu auras fini, lança-t-il avant de quitter la pièce qui semblait envahit par une chaleur subite.
- Merci...
Une fois dans la chambre, il essaya de chasser de son esprit, la vision du corps de Mélanie de son esprit. Il devait avouer que l'idée de la séduire lui plaisait mais, il ne s'était pas préparé à ce qu'elle lui fasse autant d'effet. Il suffisait d'un regard pour avoir une envie rageuse dans les veines.
Il allait lui préparer de quoi manger ça allait éclaircir ses idées. Il lui prépara deux œufs à la coque, qu'il découpa en quartier dans un plat avec un verre d'eau. Le tout sur un plateau il retourna dans la chambre.
Mélanie était habillée, elle semblait tenir sur ses jambes devant ses tiroirs, elle rangeait les sous vêtements qu'il lui avait préparé un instants plus tôt. Elle dort sans sous vêtements en dessous de sa nuisette. Voilà une réponse à une question qui hantait Ferdinand depuis déjà un mois.
- Alors ça va mieux ?, lança-t-il en entrant dans la pièce.
- Oui... je crois...
Elle semblait un peu honteuse, le bain l'avait bien dégrisée. Il lui tendit le plateau pendant qu'elle s'installait dans le lit.
- Mange ! Sinon demain matin tu auras un tam-tam dans la tête...
- Merci, fit-elle en mangeant sans discuter.
- Tu es bien silencieuse tout à coup ! Tu te souviens de ta soirée ?
Elle leva des yeux hésitants sur elle.
- Oui...
- Vous avez fait la fête ?
- Non, fit-elle sans le regarder. Nous avons juste bu sans réfléchir...
- Vous ne fêtiez rien ?, demanda-t-il en souriant.
Il la sentait dubitative, elle savait qu'elle avait trop parlé, mais elle refusait de recommencer apparemment. Elle prit un moment avant de lever les yeux sur lui.
- Mes copines sont un peu folles...
Assit face à elle, il attendait qu'elle parle et répète ce qu'elle lui avait dit maintenant que son esprit était moins embrumé par l'alcool.
- Mélanie je peux te poser une question ?
- Hmm-hmm...
- Tu as connu combien d'homme ? Sexuellement parlant !
Elle écarquilla les yeux sur lui, même si l'alcool qui courait encore dans ses veines rendait le geste un peu difficile. Elle avala plus rapidement son morceau d'œuf.
- Je... je dois répondre ?, demanda-t-elle.
Il sourit en hochant la tête.
- Je... 2 !
Il ne fut pas surprit.
- Et as-tu déjà eu un orgasme ?
- C'est quoi cette question ?, s'exclama-t-elle en posant le verre d'eau qu'elle tenait.
Il la choquait avec ses questions, ça le fit sourire.
- Je suis obligé de te la poser maintenant parce que comme t'es encore un peu ivre c'est le seul moment où tu vas me répondre sincèrement.
Elle éclata de rire en rectifiant le chignon qui retenait ses cheveux mouillés.
- Ça t'intéresse vraiment ?
- Oui, parce que si une épilation du maillot est une occasion de fête...
- On n'a pas fait qu'une épilation... j'ai fait une sorte de bain de glaçon qui m'a rendu plus que sensible...
Ferdinand souleva un sourcil, il aimait l'entendre dire ce qu'elle avait fait dans le but de lui plaire.
- Ça ta plu de faire ça ? Ou alors tu as juste fais cela parce que tes copines sont folles ?
- Je voulais le faire !
- Parce que ?
La question qu'il lui posa sembla la prendre au dépourvu. Elle prit encore un moment avant de répondre.
- Elles ont raison...
- Non ! Ce n'est pas pour cela, tu l'as dit, tu peux te priver sans problème..., dit-il en la fixant. Et quelque chose me dit que tu peux te priver parce que tu n'as jamais eu d'orgasme !
Maintenant elle avait le regard vitreux.
- Tu t'es laissée convaincre par tes amies parce que quelque chose te dis qu'avec moi ce sera différent !
L'assurance dans la voix de Ferdinand eut pour effet de provoquer une vague de chaleur entre eux deux, Mélanie eut le reflexe de tirer les bretelles de sa nuisette sur ses épaules, masquant trop tard la réaction de son corps.
Ferdinand sourit et se pencha sur l'oreille de sa femme.
- Quand tu seras vraiment prête, je serais juste là, murmura-t-il à son oreille avant de la débarrasser de son plateau presque vide.

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