Chapitre 4

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Suivre un planning quotidien de travail est quelque chose que Ferdinand avait fait toute sa vie. Déjà enfant sa mère affichait chacune des tâches qui lui revenaient au long de la semaine, avec les heures d'exécution. Il savait donc suivre à la lettre près une organisation préalable.

Cette rigueur dans l'organisation de sa vie, il l'avait toujours suivi que ce soit pour ses études, plus tard en ce qui concernait son travail, ses rendez-vous, même lors des signatures de contrat il privilégie toujours les partenaires de travail qui ont un programme d'exécution minutieux et qui savent justifier pourquoi tel ou tel tâche n'avait pas été réalisée. Ne dit on pas que la victoire aime la préparation, ce mantra avait été un des piliers de Ferdinand.

Alors le refus de Juliette avait été un sacré coup dans ses projets. Si tout s'était passé comme prévu, aujourd'hui il serait en train de régler les détails administratifs de l'organisation de leur mariage, le contrat nuptial et tous ce qui concernait l'accueil des autres membres de sa famille. Mais pourquoi devait-il encore penser à cela étant donné que la jeune femme avait rejeté sa proposition, il n'avait plus qu'une chose à faire, annuler toute cette mascarade et surtout annoncer à son grand-père que son mariage avait été annulé.

Il savait déjà ce que cela impliquera, le vieux blanc se doutera certainement d'une entourloupe loupée. Entre le moment où il lui annonçait qu'il allait épouser une jeune et belle camerounaise de bonne famille et celui où il devait revenir lui dire que la célébration avait été annulée, il y aurait en tout trois semaines. Même un octogénaire à moitié sénile comprendrait qu'il s'agit d'une opération d'escroquerie ratée.

Peut-être c'est aussi pour cette raison que Juliette avait décidé de ne pas prendre part à cette mascarade ? Elle ne voulait pas être partisane si ce n'est victime d'une grosse escroquerie. Cette fille était tellement intelligente que pour même lui, la frustration du rejet passé, reconnu l'honnêteté de cette fille.

C'était surement mieux qu'il ne s'agrippe pas à ce besoin de pouvoir dans la firme familiale et qu'il se concentre sur ce qui justifiait sa présence dans le pays de sa mère.

Dans quelques mois ses hôtels allaient ouvrirent leurs portes et ce sera un de ses plus gros projets qui sera ainsi découvert, à la limite du mariage au moins son grand-père pourra assister à une des victoires de son petit-fils.

Il allait se plonger dans la lecture d'un rapport de construction de ses bâtiments que son assistante l'appela pour lui signifier la visite de sa mère. Il ne pouvait pas refuser de la voir même s'il savait parfaitement pour qu'elle raison elle venait le voir. Depuis ce qui s'était passé lors du diner avec la famille de Juliette, elle l'avait appelé au moins 30 fois tous les jours et lui n'avait décroché aucun de ses appels, il 'avait pas eu la force d'écouter ses questions et ses allusions accusatrices. Pour sa mère il ne faisait jamais aucun effort pour garder ou même pour plaire à une fille de bonne éducation.

Alors il l'avait évité, mais c'est sa mère comment ferais-t-il pour l'éviter toute la vie ? De toute façon quand elle venait à son bureau elle ne demandait l'avis de personne pour le voir, elle se faisait juste annoncer. Ce fut donc sans surprise qu'il la vit débouler dans son bureau à peine son assistante avait fini de l'annoncer, la surprise c'était la personne qui l'accompagnait ce jour. Son oncle Samedi, le petit frère de sa mère qui était resté au pays tandis que sa sœur était allé se chercher en Europe, celui qui depuis toujours était le bras droit de sa mère et la protégeait elle et ses intérêts.

Ses deux parents du coté maternelle qu'il connaissait avaient tous deux une mine très fermée.

- Maman !, fit Ferdinand en allant saluer sa mère et son oncle comme cela se devait.

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