Chapitre 21

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Ferdinand était assis derrière son bureau et parcourait les rapports des activités des hôtels. Il avait une quantité astronomique de boulot en attente. Son mariage et la réorganisation de son quotidien lui avait pris du temps et de l’énergie qu’il n’avait pas pu mettre à profit sur ses dossiers. Et ce matin il devait parcourir des dizaines et des dizaines de rapport.
Même s’il savait qu’un de ses collaborateur l’avait déjà fait il préférait repasser derrière et s’assurer que le travail avait été bien fait.
En plus ce n’était pas réellement la seule raison pour laquelle il se mettait dans une tâche qui demandait ainsi toute son attention. Même s’il refusait de s’avouer la raison pour laquelle il quittait son appartement très tôt pour se réfugier dans son bureau, c’était Mélanie. Cette femme le rendait fou et pas de la meilleure des façons. En tout cas pas pour son business. Mais il refusait de penser à elle là tout de suite.
On cogna à la porte, il répondit sans même détourner le regard du rapport face à lui.
- Entrez !
Martin glissa une tête dans le bureau de son ami avant d’entrer par la porte.
- Je suppose que tu es ici depuis quoi… 7h du matin ?, dit-il en entrant finalement dans la pièce.
- Depuis 5h30… marmonna Ferdinand.
Martin étouffa un ricanement, provoquant un regard froid de son ami.
- Donc maintenant pour me dire bonjour tu commences par te foutre de moi ?
- Je dois avouer que c’est drôle…
- J’espère que ce sera encore plus drôle quand j’oublierais de signer ton chèque ce mois !
Martin éclata définitivement de rire.
- Tu devrais éviter de menacer ton conseiller juridique mon cher !
Il s’installa devant lui et s’adossa sur le siège pour mieux inspecter son ami qui restait concentré sur son travail.
- Qu’est-ce qui t’arrive Ferdinand ? Depuis deux semaines tu es le premier au bureau et le dernier parti. Je sais que tu es un workaholic mais là tu cours droit vers le Burn-Out ou pire un AVC et crois moi tu n’as pas envie de faire ni l’un ni l’autre dans ce pays…
- Il faut bien que quelqu’un fasse ce qu’il faut pour que cette boite marche…
- Oui, mais là tu exagère un peu ! Ce n’est pas en te tuant à la tâche que tu vas réussir à faire avancer les choses ici… Et puis tu as une équipe qui fait un travail d’enfer, tu devrais leur faire confiance ! Ou alors tu fuis autre chose ? Une femme ? Ta femme ?
Le ton moqueur de Martin poussa Ferdinand à poser ses papiers une bonne fois pour toute.
- Viens-en au point !, fit-il nerveusement.
- Qu’est-ce qui se passe dans ton foyer ? Les choses ne se sont pas passées comme tu voulais ?
Ferdinand prit un moment de réflexion avant de répondre à son ami.
- Cette fille me sort par les narines, lâcha-t-il sans se retenir. Je n’ai jamais vu une femme aussi têtue, elle trouve toujours un moyen de contourner mes ordres. Je lui ai affecté un chauffeur et un garde du corps mais elle se débrouille constamment pour les planter… Quand elle n’est pas en train de me contredire, elle ignore royalement ce que je dis !
- C’est tout ?
La question de Martin le coupa net, il fronça les sourcils en voyant les pupilles sombres de son pote.
Non ce n’était pas tout ! Elle est évasive et distante mais mon cerveau n’arrive pas à le comprendre, faillit crier Ferdinand.
- J’ai peur de comprendre ta question !
- Ça fait quoi, un mois que vous êtes mariés et jusque là vous n’avez pas… consommé, alors que c’était au programme…
Ferdinand serra les poings, il avait une soudaine envie de mettre son poing dans la gueule de son conseiller juridique, il savait que cela n’allait pas arranger son humeur mais au moins il aurait de quoi se défouler. Les heures passées dans la salle de sport de l’hôtel ne l’aidait pas vraiment pour faire évacuer la tension depuis un moment.
- Tu es sérieux ?, demanda-t-il en toisant Martin, desserrant le poing.
- Mon pote, de ce que j’ai vu ta femme ne te laisse pas indifférent ! Toutes ces formes africaines généreuses te donnent envie… En plus tu n’es pas habitué au sevrage aussi longtemps ça déteint sur ton humeur !
Il détestait être aussi prévisible pour quelqu’un, mais Ferdinand devait avouer qu’il avait du mal depuis un certains temps de rester près de Mélanie. S’il n’avait pas envie de l’étrangler à cause de son comportement rebelle, il avait surtout peur de déraper et de lui infliger un autre style de punition.
Le soir de l’ouverture de l’hôtel il avait réellement eut du mal de la voir aussi belle dans sa robe dorée. Elle redessinait toutes les courbes voluptueuses de la jeune femme, attirant plus d’un regard sur elle. Au cours de la soirée il se surprit à la chercher du regard plusieurs fois pour s’assurer qu’aucun homme ne s’approchait trop d’elle, il ragea en la voyant entretenir avec trop de joie les entrepreneurs et hommes politique qui avaient été convié à l’évènement.
Elle avait parfaitement joué son rôle d’hôtesse ce soir là, un peu trop quand même à son goût, puisqu’il avait à un moment décidé de ne plus la lâcher de la soirée. Provoquant des interrogations de la jeune femme qui lui demanda s’il ne lui faisait pas confiance pour prendre soin de ses invités. Il ne lui avait pas répondu parce qu’en réalité il n’avait pas confiance à ses hommes, pas en elle.
- Pourquoi tu n’essaies pas de la séduire ?
La question de Martin le ramena brusquement dans le présent.
- Pardon ?, fit Ferdinand feignant n’avoir pas entendu.
- Mon pote, tu m’as bien entendu ! Au lieu de jouer sur ses peurs pourquoi ne pas tout seulement la séduire ?, reformula Martin. Tu es champion dans le domaine !
- Je ne vois pas d’où te viens cette idée Martin !
- Quand je vous observe je sens l’électricité entre vous…
- C’est de la comédie !
- Ah bon ? C’est la comédie qui fait que tu serrais les poings chaque fois qu’un homme s’approchait d’elle lors de la soirée ?
Cette question exaspéra Ferdinand.
- Rappelle-moi pourquoi je te paie déjà ?
- Pour te conseiller !
- Juridiquement, pesta Ferdinand.
- Oui… et juridiquement parlant si ton humeur ne s’améliore pas tu risque finir avec une mutinerie dans toutes les directions surtout si tu dirige les réunions comme celle d’hier !
Ferdinand avait une humeur de chien et cela se répercutait dans les murs de l’hôtel, entre Mélanie qui se débrouillait pour planter son chauffeur et son garde du corps, les erreurs du personnel et sa frustration sexuelle qui menaçait de le rendre fou, il devait avouer qu’il passait ses nerfs sur les membres de son équipe.
- Tu as raison je devrais éviter de m’en prendre au personnel ! Mais je ne vois pas en quoi le fait de séduire Mélanie va améliorer la situation.
- Elle te plait ! Plus que ça tu la désire, ne viens pas me dire le contraire…
- Elle a dit qu’il ne se passera rien entre nous !
- Elle était déçue ! Elle venait de découvrir la véritable raison pour laquelle tu lui avais demandé de l’épouser, c’est normale qu’elle soit contrariée tu ne penses pas ?
- Oui d’accord mais et alors ?
- Alors, elle comme toi, vous jouez la carte de la fierté ! Tu crois que cette manie que vous avez de vous chercher c’est quoi ? Tu lui imposes un chauffeur et un garde du corps parce que tu sais que ça va la mettre hors d’elle et elle les plante chaque fois pour te rendre la pareille…
- Ne sois pas ridicule la seule raison pour laquelle je lui ai affecté mes gars c’est pour sa sécurité, ma femme ne va pas prendre le taxi !
- Elle peut prendre un taxi course sans problème, mais tu veux juste affirmer ta domination sur elle parce qu’elle s’est refusée à toi
- Tu es fou !
Ferdinand savait pertinemment que Martin avait vu juste mais il était hors de question de lui concéder ce point.
- Et toi tu as envie d’elle…
Il n’avait pas fini de parler que des voix s’élevèrent dans le couloir devant la porte du bureau de Ferdinand poussant les deux hommes à lever la tête sur une Mélanie qui entra dans le bureau comme une furie.
- Qu’est-ce que…, commença Ferdinand.
- Tu peux tout faire Ferdinand… Tout je dis, mais je t’interdis de toucher à mes affaires…
Elle était traversée par une vague de rage qui sortait de l’ordinaire. Il ne l’avait jamais vu fulminer de la sorte, elle tremblait de tout son corps.
- Je te conseillerais de réfléchir deux fois avant de poursuivre le scandale que tu es entrain de faire, murmura Ferdinand en jetant un regard à Martin.
Elle leva les yeux sur Martin et son visage s’éclaira une minute.
- Bonjour Martin…
- Bonjour ! Je peux vous laisser tous les deux…
Il jeta un regard amusé à Ferdinand, le genre de regard qui disait : « Qu’est-ce que je disais ? »
- Merci, dit-elle se calmant un peu le temps que Martin s’éclipse.
Quand il ferma la porte dans son dos, elle se retourna furieuse vers Ferdinand, c’est à ce moment qu’il remarqua qu’elle tenait un chemisier en soie dans la main. Elle le lui présenta.
- Tu peux m’expliquer ?, s’écria-t-elle de nouveau enragée.
Il l’observa adossé sur son siège en cuir. Elle avait tenu ses cheveux dans un chignon strict et avait lissée ses racines, elle portait un maquillage qui se limitait à du rouge à lèvres marron et du fard à paupière violacée. Il aimait la voir aussi légèrement maquillée et quand elle avait ces éclairs dans les yeux il sentait cette piqûre particulière dans ses reins. Martin avait raison, il la désirait. Mais il ne savait pas pourquoi la voir en colère provoquait chez lui une sorte d’extase supplémentaire. Elle ressemblait à une tigresse dans ces moments.
- Où sont passées mes affaires Ferdinand ?
Mélanie le tira de sa réflexion et il remarqua qu’elle s’était coiffée et maquillée par contre elle ne portait rien d’autre qu’une robe de chambre en satin.
- Mélanie, tu es consciente que tu as quitté l’appartement  jusqu’à mon bureau avec une simple robe de chambre sur le dos ?
Sa question sembla frapper la jeune femme qui baissa les yeux sur sa tenue. Un des pans de sa tenue dévoilait son épaule gauche, elle le rabattit avec force sur elle et resserra la ceinture de sa robe. Ferdinand se demanda ce qui se cachait sous ce tissu léger bien qu’opaque.
Ça fait un mois qu’il dort sur le même lit que cette femme, si on peut appeler ces nuits blanches dormir, et il se pose toujours la question de savoir ce qu’elle porte en dessous de ses robes de chambre pour dormir. Porte-t-elle des sous vêtements ou pas ? La seul fois où il avait pu apercevoir ce qu’elle dissimulait sous les draps c’était la nuit de noce où elle avait enfilé une nuisette, même là il ne savait pas si elle avait porté une petite culotte.
- Je… Je ne retrouve pas mes vêtements dans les placards, expliqua-t-elle visiblement troublée par son regard scrutateur.
- Et pourtant tes placards sont pleins, dit-il en levant les yeux sur les siens.
- Ce ne sont pas mes vêtements…
- Ce sont des tenues que j’ai fait acheter pour toi, répondit-il sans se départir de son calme glacial qui contrastait avec la lave qui naissait dans ses entrailles et coulait en ce moment même dans ses veines.
- Je ne t’ai pas demandé de refaire ma garde robe, pesta-t-elle en croisant les bras sur sa poitrine.
Ferdinand sourit face à cette réa ction, son pote avait raison, ils jouaient. Au chat et à la souris. Elle le poussait, il répliquait comme une danse de l’amour chez les animaux de la jungle.
- Je ne trouve pas ça drôle ! Je veux mes affaires…
- Elles ont été offertes dans un foyer… si tu veux retrouver tes affaires je peux te donner l’adresse tu vas les récupérer !
Mélanie relâcha ses bras, à la fois surprise par sa réponse et surtout par le calme de Ferdinand.
- Alors ?
- Non… Mais je fais comment pour porter ces…
Elle avait une sorte d’anxiété dans le regard qui rappela à Ferdinand que sa femme s’enveloppait dans les tissus pour camoufler ses formes généreuses.
- Tout cela est à ta taille Mélanie ! Autant que tes autres tenues celles-là t’iront bien et mettront en valeur ton corps…
- Je suis enseignante pas… pas top modèle ! Et puis comment tu peux être certain que c’est ma taille…
- Tu portes du 40 en pantalon et en jupe et du 38 en chemise et chemisier, fit-il remarquer en se levant.
Il s’approcha d’elle, il ne pouvait plus se retenir, il fallait qu’il s’imprègne de son aura. Tous les matins il la fuyait, pour l’épier lorsqu’elle sortait de l’hôtel, appréciant de loin le spectacle qu’elle lui offrait, avec ses hanches et ses fesses qui chaloupaient de loin quand elle partait.
Elle recula d’un pas quand il attrapa le chemisier qu’elle tenait, sans le lâcher.
- Je sais que tu aimes porter des jeans, avec des tennis pour aller au boulot, je trouve ça très… très sexy ! Mais je crois que ce n’est plus tout à fait approprié…
Il vit la poitrine de Mélanie se soulever pendant qu’il envahissait son espace vitale, s’imposant à elle, dévisageant de la tête au pied.
- J’ai donc demandé à une styliste de faire des achats pour toi, tout en respectant ton propre style, certes il y a plus de robe dans ses choix, mais ils ont été choisi pour rester en harmonie avec tes courbes et ton style…
Ferdinand ne reconnaissait pas sa propre voix, elle avait prit ce timbre profond, gutturale qui fit déglutir la jeune femme qui ne le quittait pas du regard. Elle avait ses yeux de chat acculé, les yeux ronds, les pupilles dilatées.
Ferdinand se penchant et sentit le parfum floral de sa femme dans son cou. Elle sentait divinement bon, un éclair traversa sa colonne vertébrale. Il désirait cette femme comme un fou, et il allait tout faire pour l’avoir, quelque soit la manière, elle serait sienne. Son pouls s’affola quand il se rapprocha d’elle.
- Tu pourras continuer à me rendre dingue avec ces fesses bombées…
Elle recula brusquement en sentant les lèvres et le souffle de Ferdinand dans son cou, à l’endroit même où il avait vu battre cette artère significative.
Mélanie le fusilla du regard, même s’il la voyait tremblante, il lisait une rage sourde dans son regard, si ce n’était un désir mal contenu.
- Tu es fou !
Il lui sourit pendant qu’elle sortait en trombe de son bureau.
Martin avait vu juste, Ferdinand devait reconnaitre que son ami est un génie. Mélanie pouvait chercher à le nier, mais son corps venait de lui dire exactement ce qu’il avait besoin de savoir. Cela dit il savait qu’il ne lui suffirait pas de claquer des doigts pour qu’elle lui tombe dans les bras. Il allait devoir briser les barrières qu’elle avait érigées entre eux.
Il se réinstallait dans son fauteuil de PD-G quand son conseiller juridique et ami revenait dans son bureau avec un sourire en coin sur les lèvres.
- La pression est retombée ici ?
- Martin… je crois que je vais commencer à te tenir loin de ma vie privée.
- Attends ! Si tu fais ça tu ne pourras plus profiter de mes conseils avisés, répondit Martin jovial.
- J’ai plus besoin de tes conseils dans la gestion de mes affaires Monsieur Atangana… Parlons donc de boulot !
- C’est toi qui signe mon chèque à la fin du mois !
Ferdinand sourit à la remarque de son ami qui le paraphrasait.
- Il y a un souci ?, demanda Martin qui redevenait sérieux.
- Oui… j’ai quelque souci avec le système de surveillance à Kribi, je ne sais pas pourquoi mes les rapports signalent des disfonctionnement  intempestifs curieux !
- Comment ça ? Les caméras sont défaillantes ?
- Non !, répondit en surlignant des lignes dans les fiches qu’il tenait dans les mains…
- Alors c’est quoi ?
- On dirait que les caméras arrêtent de filmer à des moments précis avant de changer de position je ne comprends pas cela…
Martin attrapa le dossier que lui tendait son ami. Il fronça les yeux en le parcourant.
- Toutes les caméras font cela ?
- Non, c’est ce qui est curieux, si elles le faisaient toutes cela voudrait dire que c’est un problème dans le système… mais elles ne le font pas toutes, et même pas tous les jours…
- Juste les week-ends, fini Martin en levant la tête pour croiser le regard de son ami.
Les deux hommes savaient ce que voulait dire ce comportement bizarre dans le système de surveillance. Ferdinand savait que le marché de l’hôtellerie était un marché sensible parce que s’il n’est pas bien monitoré un hôtel peut vite devenir le centre de tout genre de trafic et d’échange sous la coupe. Autant l’hôtel doit garantir l’anonymat, la confidentialité et la sécurité de ses clients et de leurs activités en même temps elle doit respecter certaines règles en ayant un œil sur les comportements déviants qui pourraient entacher sa réputation.
- Ne me dis pas que les gars ont déjà lancé un trafic là-bas ?, fit Martin en sortant son téléphone.
- Je crois qu’il faut y envoyer ton enquêteur…
- C’est lui que j’appelle ! Il doit faire une virée pour nous tenir au courant de ce qui se passe là-bas… Une chance que le système a été installé par sa boite ! Il pourra donc trouver une réponse à ça !
La voix de Martin avait changé, il avait prévenu son ami qu’il devrait être vigilant pour que ses hôtels ne deviennent pas des quartiers généraux pour la pègre camerounaise et son trafic clandestin. Ferdinand n’aimait pas cette situation mais il n’y avait rien qu’il pouvait faire là tout de suite mis à part mettre le meilleur enquêteur de Martin sur le coup et attendre avant d’aviser sur la marche à tenir.
Il sortit de son bureau pour aller en réunion dans la salle de conférence  quand il aperçut Mélanie qui sortait de l’ascenseur pour sortir de l’immeuble par le hall de l’hôtel, comme elle le faisait pratiquement tous les jours.
Elle portait le chemisier avec lequel elle avait déboulé dans son bureau quelques minutes plus tôt, avec une jupe crayon fendu à l’avant, ce qui dévoilait ses jambes quand elle marchait. Des jambes que les talons hauts qu’elle portait mettaient magistralement bien en valeur. Elle avait de l’allure, le désir qu’il avait accepté plus tôt dans son bureau se précisa.
Lentement il se dirigea vers elle coupant sa route alors qu’elle allait sortir.
Instinctivement il la prit par la taille et se pencha pour l’embrasser, elle ne recula pas parce qu’ils étaient devant les employés et les clients dans le hall. Il en profitait il savait, mais la voir comme ça se matin, il avait eut besoin de lui rappeler qu’il était le chat et elle la sourit. Ou plutôt il avait besoin d’éteindre la flamme que cette femme avait allumé en lui en entrant dans sa vie.
Elle accueillit son baiser avec douceur, lui offrant ses lèvres pulpeuses, il l’entendit même couiner quand il pressa ses hanches contre lui.
Le message était clair, je te veux, je t’aurais !
Doucement, il s’écarta d’elle et leur regard se croisèrent, elle sembla déconcertée, perdue, elle ne comprenait pas pourquoi il fondait sur elle devant tout le monde de la sorte.
- Juste pour te rappeler de ne pas planter mes employés aujourd’hui, souffla-t-il.
Le regard de Mélanie s’assombrit. Il eut un pincement se rendant compte qu’elle allait mal interpréter son baiser à cause de ce qu’il venait de lui dire. Toutefois la voir avec cette lueur furieuse dans les yeux.
- Oui Monsieur !, fit Mélanie avant de le quitter avec un sourire commercial.

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